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lac auquel elle donne fon nom, à 7 lieues n. e. de
Verone. Lona. 28, 16 ; Ut. 45 , 35. (Æ.)
GARDE-DE-DIEU ( la ) ,a b b a y e de France,
au diocèfe de Cahors, Elle eft de l’ordre de S. Au-
guftin, & vaut 4000 liv. {R.')
GARDE LE B EN, ou Gardelegen , petite ville
d’A llemagne, dans la vieille marche de Brandebourg
, fujète au roi de Pruffe. Son commerce
principal confiRe en houblon , & en excellente
bière. Èlle efl fur la Milde, à 13 lieues n. o. de
Magdebourg, 22 n. e. de Brunfwic. Long. 2 9 ,2 0 ;
Ut. 5 2 , 44. {R-)
G ARDEN SÉ E , ou G arnsée , ville du royaume
de Pruffe s dans le baillage de Marienwerder, à
la droite de la V iffu le , dont elle n’eft pas éloi-
gn é e , & dont elle tire pour le commerce des facilités
confidérables. Les Polonois 1 appellent en
leur langue Schlemno : elle a des environs agréables
& fertiles, 6c un château qui paffe pour fort
ancien. (J?.) ,
G ARDIOLE ( la ) , petite ville de F rance dans
le Languedoc, au diocèfe de Làvaur. (Rf)
G A R E D , nouvelle petite ville d’Afrique dans
la Barbarie, au royaume de Maroc, dans la province
de Suz , remarquable par fes moulins a fucre.
Elle a été bâtie par le chérif Abdalla qui régnoit
du teins de Marmol. Long. 8 ,4 0 ; lat. 2.9,
(R ^
G A R E T , contrée d’Afrique dans la Barbarie,
au royaume de Fez. Mellia, Cafacâ, Tefota &
Maggèa , ou Tezor & Megué en font les villes
principales. Cette province, baignée au nord par
la Méditerranée, eft bornée e. par la rivière de
Mulvia , qui la fépare de la province d’Errif. Le
Garet a de bonnes mines de fe r , 6c des montagnes
qui font cultivées. Voye^ Marmol, liv. I V , chap.
’Kcxvj. (R . ) .
G A R G A N , montagne d’Italie, dans la Capi*
tanate, au royaume de Naples, près de Man-
frédonia. Pomponius Mêla 6c Pline le nomment
garganus nions. XI etoit couvert de forets de chênes
t aquilonibus qiierceta Gargaiii laborànt, dit Hc-
vace. Cette montagne s’appèle aujourd’hui le mont
Saint-Ange, monte .dï San!Angdo ; & le promontoire
de cette montagne qui s avance dans la mer
Adriatique , capo vieftice. (R?)
G A R G AN V IL L A R D , petite ville de France,
dans l’Armagnac , élection de Rivière - Verdun.
iR .)
G A G A R A , le plus haut promontoire du
mont Ida dans la Troade, 6c l’un des quatre qui
partant de cette montagne s’avancent dans la mer.
rfS
’ GARÏLLAN ( l e ) , en italien Ganghano, rivière
d’Ifalie au royaume de Naples. Elle étoit
connue des anciens fous le nom de Liris : Ho?
race l’appèle Taciturnus, qui roule fans bruit
fes eaux paifibles. Il traverfe le pays.des Herni?
ques, des V.olfques 6c des Aufoniens. Sa fource eft
$ans l’Abrpzze, 6c fon embouchure dans la terre de
G A l
Labour. Il pàffe à Sora , 6c reçoit le S acco, qui eft
le Trevus des Latins. Enfin, après s’être,accru par
beaucoup de petite rivières, il fe jète dans la mer
à l’orient de Gaïete. (/£.)
G AR IZ IM , mont de la Paleftine près de Si-
chem, dans la tribu d’Ephraïm, 6c dans la province
de Samarie. Cette montagne étoit célèbre
par le temple que les Samaritains y avoient conf-
truit pour l’oppofer à celui de Jérufalem. Hincan
renverfa de fond en comble ce temple, deux çen;s
ans après qu’il avoit été bâti par Manaffés, fous le
règne d’Alexandre le Grand. Les curieux doivent
lire la differtation de M. Réland fur le mont Ga-
rizim. (i2.)
G ARNE SE Y, ou G uernesey ( l ’îlè d e ) , Sar*
nia , île de la Manche fur la côte de France, appartenant
aux Anglois. Elle a environ 18.IL de long,
6c la forme d’un luth. Sa capitale s’appèle Saint-
Pierre. On fait dans- cette île un commerce affez
eonfidérale; on y trouve l’éméril, qureft d’un grand
ufage pour polir l’acier, le fe r , le verre, 6c les
pierres les. plus dures. Garnefey eft fituée à 6
lieues de l’île de Jerfey, 8 du Cotentin, 15 de
Saint-Malo. Long. 1 4 ,4 8 — 1 5 , 5 ; lat. 49 , 20— ■
4 9 5 3 °* , A
La nature a fortifié cette île par les rochers ef-
çarpés qui l’entourent. Son commerce eft plus eorr?
fidérable que celui de Jerfey , parce qu’elle a un
port plus commode, dont l’accès eft défendu par
des forts. (R.')
GARNISONS (état d e s ), pays d’Italie en Tof?
cane , fur les bords de la mer. .C’eft la partie du
Siennois que Philippe II fe réferva, lorlqu’après
avoir fubjugué la république de Sienne, il en mit
les domaines fous la dépendance du grand duc. Il
appartient aujourd’hui en fouveraineté au roi de
Naples. Orbitello en 'eft la capitale» (Æ.)
GARONNE (la), Garumna, Varutnna, grande rivière
qui prend fa fource dans les Pyrénées 6c dans
la Catalogne, au val d’Aran ; elle baigné ’ le haut
Languedoc, 6c la Guienne qu’elle divife en fep>-
tentrionale 6c méridionale; elle traverfe le pays
de Comminges , paffe à Saint-Gaudens, à Tou-?
loufe , à A g en , arrofe le Bazadois, fe rend à Bordeaux,
6c fe jète enfin dans la mer , à 20 Jieues
au-deffous de cette v ille , après s’être jointe à la
Dordogne, au bec d’Ambez. Les principales rivières
qu’elle reçoit font lé Tarn, l’O lt , la Dordogne,
la Beze 6c la Gers. Depuis le village de
Gironde 6c le Bec d’Ambèz, elle porte le nom
de Gironde : c’eft fur cette rivière que de tems à
autre il remonte de la mer une efpèee de reflux
d’eaux, qu’on nomme dans le pays, le mafcaret,
Voyeç Mascaret. 1 ( 1 -
La Garonne, félon l’ancienne géographie, fépa-?
roit le pays des Celtes de celui des Aquitains , 6c
avoit fon cours dans le pays des Bituriges, dont
les Aquitains faifoient partie. Foyer là-deilus M. de
Valois , notit. G ail. p. 221 , 6cc. (J?.)
G ARSTRANG , ville d’Angleterre, dans I3
m m a m
G A R
province de Lancaftre, fur la rivière de w y re
non loin de la mer d’Irlande ; il s’y tient marchés
& foires. Il s’extrait de bon fel des fables de fon
Voifinage ; 6c fes* babitans, moitié marins , fe li
vrent avec fuccès à la pèche des perles. Long. 14
55 ; /æ/. 53 ,-50. (/?.)
G A R T Z , petite ville de l’île de Rügen , fur les
côtes de la Poméranie citérieure. Elle eft fujète
aux Suédois, 6c elle eft fituée fur Remplacement
de l’ancienne Carentz ,Carcntia, qui fut détruite 6c
rafée au XIIe ftècle j par les ducs de Poméranie.
{R-\
G a r t z , Gartiâ, ville d’Allemagne dans la Poméranie
citérieure , 6c dans la principauté de Stetin,
aux confins de la Marche de Brandebourg, fur
l ’Oder. Elle eft fujète au roi de Prüfte, 6c elle eft
environnée de montagnes bien cultivées. Long.
34,(44; lat. 53 , 13. (R.)
G A SC O G N E , ( la ) , Vafconia, grande province
de France qui fait partie du gouvernement
général de Guienne ; elle eft entre la Garonne
, l’Océan , 6c les Pyrénées : les géographes
l’étendent plus ou moins,. 6c la divifent en haute
6f baffe, ou en Gafcogne proprement dite , 6c
Gafcogne impromprement dite. La Gafcogne proprement
dite comprend , fuivant plufieurs auteurs,
les Landes. j! la Chalofîe, le Turfan , le Marfan ,
6c le pays d’Aibret : la Gafcogne improprement
dite ajoute à ce pays le pays des Bafques ,
. le Béarn , la Bigorre , le Comminges, l’Armagnac,
le Condom mois, le Bazadois , 6c le Bour-
delois. On comprend aufti quelquefois, d’une manière
très - impropre, fous le nom de Gafcogne,
le Languedoc, la Guienne entière , 6c tout ce qui
eft au fud de la L o ire , à caufe de l’accent. Les
Gafcons ont beaucoup .de vivacité dans la répartie.
Leur exagération familière en fait de bravoure,
a fait donner le nom de gafeonade à tout ce qui
fent le fanfaron.
La Gafcogne a pris ce nom des Gafcons ou Valions
, peuples de l’Efpagne tarragonoife , qui s’en
emparèrent ; ils defeendirent fous les petits-fils de
C lov is , vers la fin du v i e fiècle, des montagnes
qu’ils habitoient dans le voifinage des Pyrénées,
fe rendirent maîtres de la Novempopulanie, 6c
s’y établirent fous un duc de leur nation. Théode-
bert 6c Thierri les attaquèrent en 6 0 2 ,6c les vainquirent;
mais ils fe révoltèrent enfuite plufieurs
fois, 6c ne cédèrent qu’à Charlemagne. Voye£ l’abbé'
de Longuerue , dejçript. de la France ; Hadrien de
Valo is , notit. G allia. ; 6c M. de Marca , hiß. de
Béarn.
Grégoire de Tours eft le premier écrivain dans
lequel on trouve le nom de Gafcogne. Ces peuples
ont apporté d’Efpagne l’habitude qu’ils ont
encore de confondre l’V.tk le B.; 6c c’eft ce qui
a donné lieu à la plaifanterie de Scaliger : felices
populi t quitus bibere ejl vivere.- Voye£ GuiENNE.
GASPÉSÏË (la-), ^province de l’Amérique fop-
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: tefitnonale, bornée au nord par les monts Notre-
Dame ; au nord-eft par le golfe de Saint-Laurent;
au fud, par l’Acadie ; à l’oueft, par le Canada
elle eft habitée par des fauvages robuftes, adroits ,
6c d’une extrême agilité; ils campent tantôt dans
un lieu , tantôt dans un autre ; ils vivent de la
chaffe Sc de la pêche , fe barbouillent de noir 6c de
rouge, fe font percer le n e z , 6c y attachent des
grains en guife de pendans. Ils adorent le foleil.
Ce pays s’avance beaucoup, dans les terres. Le P.
Leclerc, Récollet, en a donné une defeription qui
paroît romanefque. (R.)
G A ST E IN , lieu très - renommé , à caufe de
fes bains , dans 1 archevêché de Saltzbourg.
w •
G A S T IN E , abbaye de France , au diocèfe de
Tours. Elle eft de l’ordre de S. Auguftin, 6c vaug
3 5 ©o liv. (Ä.)
G A T E ( les montagnes de ) , longue chaîne de
montagnes en A f ie , dans la prefqu’ile en-deçà du
Gange, qu’elle divife dans toute fa longueur, en
deux parties fort inégales. Celle qui eft au couchant
eft appelée la côte de Malabar, l’autre eft
celle .de Coromandel. Les voyageurs nous difent
que-le pays fepare par cette chaîne de montagnes,
a deux faifons très - diffère n te s dans le même tems ;
tandis que l’hiver règne fur la côte de Malabar, la
cote de Coromandel qui eft au même degré d’élévation
, jouit d un agréable printems : mais cette
diverfité de faifons dans un même tems 6c en des
lieux fi voifins;, n’eft pas particulière à cette pref-
qu île. La même chofe arrive aux navires qui vont
d Ormus au cap de Rofalgate , où en pafiant le
cap, ils pafîènt tout-à-coup d’un très-beau ciel à
des orages 6c des tempêtes effroyables. Des montagnes
de Gâte , il fort un grand nombre de riviè--
res qui arrofent la prefqu’île. (R.)
GATINOIS. ( le ,) , Vafiinium , province de
France d’environ 18 lieues de longueur, fur 12
dans fa plus grande largeur, bornée au nord par
la Beauce , au fud par l’Auxerrois, à l’eft par le
Sénoneis, à l’oueft par le Hurepoix, 6c la rivière
de Vernifon. Cette province fe divife en Gatinois
françois, 6c en Gatinois Orléannois. Il abonde
en bleds, prairies, pâturages , rivières, 6c en excellent
fafr.an.
Remarquons en paflant que le Gatinois tire font
nom du mot gaßine , qui fignifie lieu d'une forêt
oh le bois a été abattu. Des mots latins , vafium ,
v aß are , ravager, nos vieux François firent les
mots de gaft-, guaft, guafter, d’où font venus les
mots de dégât 6c de gâter. Enfui te il eft arrivé
qu après que plufieurs lieux incultes ont commencé
à être cultivés, on leur a confervé le nom de
gaftine, affez commun en Touraine, Beauce, le
Maine, 8cc.
Le Gatinois, du tems des Romains, avoit une
bien plus vafte étendue qu’à préfent ; il étoit alors
prefque tout couvert de bois 6c de pâturages.
D. Guillaume Morin, prieur de Ferrières, 9