
lin , en chanvre & en fruits. Les rivières principales
qui arrofent l’Avranchin. font le Canchc, la
S é e , la Seule & le Cafnon. Ce pays faifoit partie
, lotis Jules-Céfar, de la fécondé Lionnoife.
A V R ANCHES, Abrinca & Ingena, ancienne ville
rie France, en baffe-Normandie, dans la contrée
appellée de fon nom l'Avranchin, Long. 16 , 17, 2 2 j
lac. 4 8 ,4 1 ,8 . Sa fituation eft fur une montagne,
au pied de laquelle copie la S é e , à une demi-lique
rie la mer, à 3 lieues e. du mont Saint-Michel que
l ’on, voit au-delà, à 9 f. de Coutances, 12 e. de
Saint-Malo , & 70 e. de Paris au n. L’églife cathédrale
, dédiée à SainISAndré, fut bâtie en n e t . Il
y a encore trois paroiffes , une abbaye confidera-
b le , un couvent de capucins, un hôpital, un férni-
naire & un collège. La ville par elle.même eft per
t ite , mais elle 3 trois fauxbourgs grands & peuplés.
Son évêché eft f'uffragant de Rouen. On tient
tous les ans une foire à Avranches le lendemain
de la fête de Saint-André, & un marché tous les
mardis , les jeudis & les famedis. Devant le portail
de la cathédrale, il y a une platerfornie bien ter-
raffée , & efcarpée en précipice, d’où l’on décour
,vre fort loin fur la mer & fur la terre. Le reflux
remonte jufqu’au pont de la Sé e , qui eft au bas
d ’Avranches, & y apporte beaucoup de fablon,
que les habitans de la campagne jufqu’ àcinq lieues
au-delà enlèvent fur des chevaux St dans des eharr
rettes pour mêler avec leurs terres.
Cette ville eft de la généralité de Caen. Ses fortifications
font affez bonnes quoiqu’à l’antique : il
m’y a ni manufaéhires ni commerce dans l’Âvran-
chin. Les habitans vivent des bleds du pays. Les
pâturages font rares 1 on fait du fel blanc dans quatre
paroiffes du bord de la côte, Les cidres font
eftimés les meilleurs de la baffe-Normandie. L’air
y èft affez doux & tempéré ; les habitans font polis,
Ùdroits & aiment la guerre.
Les Bretons la prirent & en démolirent les fortifications
en 1203, mais elles furent rétablies dans
la fuite. ,
Avranches eft le fiège d’un gouverneur particulier
& celui d’un bailliage. L’évêque pft fuffragant
rie Rouen, & fon diocele comprend cent quaitre-
vingt paroiffes. Il s 'y tint un concile en 1 171 - (R-)
A U R A Y , Auraïcum , petite ville 8ç porf de
France, en baffe - Bretagne , dans le golfe de
Aforbian. Elle eft remarquable par la bafaille qui
s’y donna le 24 feptembre 1364, où du Guefclin
fut fait prifonnier. Auray eft à 4 li. o. de Vannes .
03 f. e. de Rennes. ÿt
AURAZ-ER-ZEB , partie du mont Atla s , qui
s’étend fiir les confies des provinces de Çonftantine
& de Zeb.
AURE,vallée deFrance, dans 1 Armagnac, aux
Pyrénées, traverfée par la Neftç. On y coupe beaucoup
de bois pour la cqsiftruélipo des vaiffeaux du
roi. Il y croît des fapins très-hauts , & dent pn
fa 1 ! des mâts. P pa|
A vM , H y.a en France trois petites tivteres
de ce nom ; î’une dans le Perche, quî a fa fourcC
à la forêt du Perche, paffe à Verneutl, Tilliers 6(
Nonancourt, & fe jète dans l’Eure proche Anei ;
l’autre dans l’éle&ion de Bayeux, baigne les murs
de cette ville à l’oriènt, fe joint enfuite à la Drome*
& fe perd avec elle; la troifième dans le Berri,
paffe à Bourges, 6c reçoit l’Auron & l’Au relie.
AURÈGUE, petite rivière de France, en Picardie
, traverfe le Santerre r pafte à R oie , 6c fe jète
dans la Somme.
AU R EN G A B AD , ville des Indes, capitale de
la province de Balagate, dans les états du Mogol*
Long. 0 3 ,3 0 ; lat. 1 9 ,1 0 . Cette ville eft grande ,
mais fans murailles. On y voit plufjeurs belles mof*
quées, des places publiques, des caravanferas 8c
des bains. Les bâtimens font pour la plupart de
pierre de taille 6c affez élevés ; prefque toutes les
rues font ornées par des allées d’arbres, 8c tes jardins
y font bien cultivés. Il y a des moutons fans
cornes fi forts , qu’fts fouffrenj: la felle 6c la bride f
•6c portent des .enfans de dix à douze ans compte
feroient de petits chevaux. Cette ville eft
chande, bien peuplée, 8c les terrçs en font excellentes.
(M' ZL M-) .
ÀURIAC , bourg de France, diocèfe, généra*
lité , & à 6 lieues f. e. deTouloufe.
AURIBÀT ( pays d’ ) , contrée de Françe, partie
des Landes, fituée près de l’Adour 8c de Da*
fa capitale, il fut habité autrefois pa'r les Tar-
belliens.
AUR lÇK ? ville d’Allemagne, dans l’OoftfrifeV
ou Frife orientale, au percle de Weftphalie. Longj
; lat. 52 ,28. Elle eft fituée dans un pays couvert
de forêts, peu propre à l’agriculture , mai*
excellent pour la chaffe. Elle n’a qu’un petit rempart
6c un fimple foffé ; mais le château qui coms
mande la ville çft très fort. Les habitans tirent leur
principale fubfiiftan.ee de fept foirçs , où fe ven*
dent les beftiapx. Ce petit état a beaucoup perdu
de fes anciennes franchifes. 11 a rarçg d^ns les états
de la provjnçe. (M. Q . M.)
A U R IG N À C , bourg de France, fur la rivière
de Louge, éle&ion de Cemipinges, à 7 lieues n. e»
de Saint-Bcrtraqd. Il y * pne châtellenie royale»
(R.)
AIJRIGNY, petite île fur les côtes de Normand
ie , auprès du Cotentin, fpjète aux Anglais. Ellç
a une liepe & demie dans fa plus grande longueur,
& enyiron trois-quarts de lieue dans fa
plus grande largeur. Ses côtes du nord, de l’oueîl
(8ç du tpidi font bordée? de rochers d’écueils,
t e fort eft au fud-eft de file . Il n’y a qu’un bourg
fitué v$rs le ipilieu de l’ile % qu’on appelle la
ville,
.^ÜRILLA.G, ville de France, dans la haute»
Auyergne, lur la Jordane- Long, 20 ,3 ; Ut. 44, 5 5.
Cette v ille , qui eft grande 6c bien pçuplee, eft de
la généralité de Riom- Elle a une abbaye féculièpe
très-riche, 6c qui çft en commande- L’abbé, qui
eft comte 6c feigneur de 1^ vill? , jopjt droits
A u R
â -p e u -près épifeopaux fur fon territoire. Cette
ville eft fituée dans un vallon ; elle a fix portes
& une feule paroiffe. Le fauxbourg des frères ,
ainfinommé de deux couvens de moines, l’un de
Cordeliers 6c l’autre de carmes, annonce une ville
plus floriffante encore qu’Aurillac ; on trouve quatre
couvens dans ce fauxbourg , dont deux -de
filles.
Le réfe&oire des carmes eft cité dans le pays,
pour fa grandeur 8c fa propreté; il s’en faut bien
qu’on puiffe en dire autant de leur bibliothèque.
Le château eft dans le fauxbourg de Saint-
Etienne ; il eft fort élevé , 6c commande la place.
Il appartient aux rois de France qui, ayant le
haut domaine de la ville, y ont établi le premier
fiège de la fénéchauflee de la haute-Auvergne, 8c
un préfidial. Cette ville a produit beaucoup d’hommes
célèbres, tels que Gerbert, fouverain pontife ,
fous le nom de Silveftre II en 999; Guillaume,
évêque de Paris; le cardinal 8c le maréchal de
Noailles ; le poëte Maynard , né à Touloufe, étoit
préfident du fiège d’Aurillac.
Aurillac eft le fiége d’un bailliage, d’un préfidial.
Elle difputê à Saint-Fleur le titre de capitale
de la haute Auvergne. On y compte environ huit
»ûlle âmes. Elle eft à 12 lieues f. o. de Saint-Flour,
1 i f. e. de Tulles , 100 f. de Paris. (Æ.)
AURILLY, bourg de la haute-Normandie, élection
, 6c à 2 lieues f. d’Evreux. C ’eft le chef-lieu
du marqtiifat des Effarts- Aurillÿ. On y voit les
reftes d’un ancien château, fort. Il s’y tient une
foire affez confidérable le jour de Saint-Mathieu.
AUSBOURG, ou AUGSBOURG,(évêché d’Aus-
bourg ). Les terres de cet évêché font arrofées par
le Danube, Hier 8c le Lech. Une grande partie des
terres arrofées par le Lech dépendoient autrefois
de l’ancienne Vindélicie, qui formoit à fon tour
une portion de la Rhétie. La partie de ces terres
la plus voifine du T i r o l, dépendante de l’Algau ,
eft très-montueufe 8c affez ftérile ; mais le refte
abonde -en champs fertiles 8c en gras pâturages.
Cet évêché prend fon nom de la ville impériale
d’Ausbourg, ou Augufte. Son premier évêque eft
de fan 590. Les différens évêques de cette ville
ont enrichi fon patrimoine ou de leurs propres
fonds,, ou de concédions qui leur ont été faites.
L ’évêque Brunon fur-tout, frere de l’empereur
Henri I I , augmenta le domaine de cet évêché, 6c
obtint le premier la dignité de prince annexée à
l’évêché, le droit de enaffe, plufieurs péages 8c
autres prérogatives. Les biens de cet évêché ne
firent que s’accroître fous f«s fucceffeurs. Entr’au-
tres, l’évêque Hartmann, comte de Dillingen, qui
lui fit, au treizième fiècle , donation de la ville de
Dillingen 6c de plufieurs autres terres. L’évêque
Wolfhart de Roth l’augmenta encore de plufieurs
villages, 6c l’évêque Henri IV porta l ’empereur
Louis à engager à l’évêché la prévôté de Strafvog-
tey avec les villages qui en dépendent.
Le prince évêque d’Ausbourg fiège fur le ban des
Géographie. 1 orne /.
princes ecctéfiaftiques de l ’empire y entre les évêques
de Confiance & de Hildesfieim. Il occupe atiflt
la fécondé place des états eccléfiaftiques du cercle
de Suabe , dont il gouverne le quatrième quartier,
fitué entre le Lech, le Danube & l ’Iler. Sa taxe,
fuivant la matricule de l’empire de 1.52-1 , eft de
vingt-un cavaliers 6c cent fantafllns , ou 651 fior.
L’évêque paie pour l ’entretien de la chambre Impériale
189 rixdaies 31 kreutfzers par terme. Il eft
fuffragant de la métropole de Mayence.
Le grand chapitre eft compofe de quarante per-
fonnes. La dignité de maréchal héréditaire de cet
évêché eft attachée à la famille noble de Wefter-
nach ; celle de grand chambellan à la maifon de
Freyberg ; celle d’échanfonà la famille de Welden ;
celle de grand-maître enfin à la maifon de Stadion.
Les direfleurs épifeopaux , tant fpirituels que
temporels , ont le vicariat général, le confeil eccîé-
fiaftique & le confiftoire , la régence, la chambre
des comptes & la cour féodale.
On eftime les revenus de l’évêché a ioo,oooecus
d’empire. Une prébende de chanoine rapporte de-,.
puis looojufqu’à 1700 florins.
Le prince évêque a dans la ville d’Aiishourg
une juftice du cliâteau, un bureau des finances, un
autre des poids & péages, une recette des grains ,
une tréfor'erie des tailles, une prévôté du palais, & c .
Les poffeffions de cet- évêché fo n t , la ville &
bailliage de Dillengen, où le prince évêque réfide ,
& dont dépendent fix à fept villages ; & treize
autres bailliages, dont dépendent plufieurs bourgs ,
villages, & dans l’un defquels eft la petite ville de
Fueffen. Outre c e la , le prince évêque a acquis des
terres confidérables dans le quartier du Danube,
dans le T y roi, &c.
A u sbo u rg , ville libre & impériale d’Alle*’
magne, nemmée d’abord IÇ'indtUca , & enfuite
Augufia Vinddïcomm , ou R/uscoricm , fitiiçe dans
une contrée agréable, faine & fertile, entre les
rivières de Lech & de Veftach qui fe joignent dans
les environs. On évalue fa circonférence à neuf
mille pas communs ; & fon étendue intérieure,
depuis la porte Rouge jnfqu’à celle des Pécheurs,
à quatre mille pas. Elle eft ceinte de murailles , de
remparts & de foffes très-profonds. Outre quatre
grandes portes & fix petites, elle a encore une enr
trèe dont on fe fert pendant la nuit pour la commodité
des paffans. Dans le nombre de fes rues., dont
une partie eft affife fur un terreiii montueux , il en
eft qui joignent une largeur confidérable àTélégance
des édifices, de forte que généralement parlant,
I Ausbourg eft une des belles villes d’Allemagne.
Outre l’égbfe cathédrale, qui a quatorze chapelles,,
on y compte fix paroiffes catholiques , trois couvens
de filles & cinq, d’hommes , fans parler de
l’abbaye des Saints Ulric & Affra. Les Luthériens ÿ
pofl'èdent fix égliles paroifliales. Le Gymnafe Luthérien
, attache à l’une de ces paroiffes, eft bien coni-
pofé. La bibliothèque en eft confidérable. En 175 5,
on fonda en cette ville une académie des arts libi-
C c