
*i8 B R E
celles qui ïméreflent ion corps & fur celles de la prov
ince.L’aflemblée générale des états fe tient: auffi à
Rafdal ; chaque gentilhomme , qui a voix & leance,
y affilié, & les villes y envoient des députes. Ces
aflemblées ne peuvent avoir lieu fans lapenniffion
de la régence. . . . . T -n
La religion dominante eft la Luthérienne. La ville
de Staçle'à une éçQle latine, §ç celle de Breme un
gymnale , dépendant de l'églile cathédrale-
B Les manufaîlures font en, toiles , en cordes , en
draps,'flanelle, & en triCe. Il y a a Aumund des
feb.riqnes de faïence. On en exporte de la navette ,
du lin , du chanvre écru , des toiles , des fruits ,
de la tourbe , des laines, du miel, 6t de la Cire.
V Br im e , ville libre & impériale , fortifiée , arr
o g e par le Wel'er , qui la fépare en de.ux parties,
la vieille v ille , & la ville neuve. Elle sfi au nombre
des yilles Anféatiques , & il s’y fait un commerce
très-confidérable. Le port de cette ville en
efl éloigné dé trois lieues ; il en fort grand nombre
de vaifieanx , qui trafiquent fur laîmer Baltique, &
vont à la pêche de la baleine. Long, an , ao ;
Il v a un fin-intendant annexé à la cathédrale. Son
pouvoir s’étend fur quatorze parodies de campagne,
& fur trois prédicateurs.'
En 17 4 4 , dans le dénombrement de cette v ille ,
fans y comprendre les fauxbourgs , il s’y trouva
Quatre mille fept cent foixqnt&dix huit batimens
habités, cinq cent foixante-fix édifices, tels que des
magafins , dés brafferies ; trois cent qnntré-yingt
fept caves qui conrenoient des ménages, quatre
mille quatre-vingt dix-neuf hommes maries , de
diverfes religions , deux cent dix-huit veufs , nulle
deux cent trente-neuf v euv e s , deux cent trente-
trois garçons domiciliés , 8f- trois cgnt cinquante?
n euf filles nubiles, , .
La yiejlie yiile eft la plus grande & » plus habitée
i elle eft divifée en quatre quartiers ou parodiés
; fayoïr , Notre - Dame, Saint ? Anfcaire,
Saint-Etienne , & Saint - Martin. C e ft dans cette
pairie ans fe trouve l’églife cathédrale du duché de
B rem e , le couvent de Saint-Jean, & le fameux
Gymnafe académique de la religion Calvinifte, le
préceptorat dépendant du Gymnafe , 1 hotel-de-’
ville . la bourfe, l’arfenal, l’hôpital, la falie d angj
tomie, la niaifop de force. Il y a , près le grand
pont , une machine hydraulique, qui fournit de
fe *u à tome la ville. La ville neuve n a qu'un e.
églife , celle de Saint-Paul ; les fauxbourgs eu ont
deux- Les catholiques affilient au fcrvice divin dans
la chapelle du réfident de l’empereur. L e cpnfeil eft
compofé de quatre bpnrgpemeftf.es , & de VfPgt-
ctuatre magiftrats, dont une partie eft de la claiie
dés négocions- Tout le pouvoir réfid.e d?n-.f *e •con"
£eil po'ur les aftaires civile? ou criminelles ; çepen--
dant la maifon de ?.. Çpmmç chic de
Breme ? y çonftitue un prêteur q u i, en matière car
, prpnpnçe la feutençe de mort. Cçtte yiile
peut avoir fix cçnts hommes de garnifon, & a «Fes
manufaêtures de différentes efpècès.,
Les- gros v aide aux marchands ne peuvent y
aborder ; il faut les décharger à la diflance de trois
ou quatre milles, foit a Brgçke, foit à Elsfletb-
L'archevêché fut fé.ciilarife .en 1648 par le traite
de W efiphalie, & cédé fous le titre de duché à la
couronne de Suède, qui en jouit jufquen 1712.»
que les Danois s’en rendirent maîtres;. Ceux - ci la
cédèrent en 1516 à l'élçâeiir de Hanover, & la
Suède fut contrainte en 1710 d’accéder à çètte
çeffion par le traité de Stpkhqliq; ainfi ce duché appartient
aujourd'hui à l’éleéteur de Hanover ; mais
la ville de Breme eft libre ; fa cathédrale feule , &
ce qui eu dépendoit du tems des archevêques, a été
cédé a .cet éleéleur. ( M. D- M. ).
iiilLi'viER vv'LRDE, eu BRLMERFURT, ville
§£ château fort, dans le duché de Breme , à trois
milles de Breme Long. 2 6 ,3 0 ; lot. 5 3 , 40.
BREMGARTEN , petite ville de la SuifTe , a
trois lieues de Zurich, fur la rivière de Ruflf. Elle
appartient aux cantons de B e rn e , de Zurich, & de
Claris. Ses h.abitans font .catholiques. Long. 25 ,
5 3 ; lat. 47 , 2p, (f?.)
BREME T , petife ville d’ Allemagne , dans 1 e*
leélorat de Trêves , fn.r la Mofelle.
BREND.OLO , petite ville , avec un port, fur
tinç pente île des lagunes de Venife , entre la ville
de Vende & l'embouchure du Pô. -
J3RÉNNA (v a l ) . Loyrj B rÉg n a ,
BRENNE, ç’eft le nom d’un petit diftrifl de
France , entre le Berri , la Touraine & le Poitou ,
j dioçèfe & généralité de Bourges , partie en l’élection
de Châteauroux , partie en celle du Blanc.
Méxières en eft la capitale.
BRENNEViL LE-, village près d’AngeU , en
Normandie , remarquable par la bataille qu’y perdirent
les François en 11 19 , voulant foutenir le
frère du jeune Henri I.
BRENNK1RCHEN , petite ville de la baffe-Autriche,
fur jles frontières 4? ! ?Hongrie , à peu de
diflance du Danube.
BRENSE ,-ou BRENSKI, ville dans la principauté
de Severie, fur la rivière de Defna , appar-,
tenante aux Mofcovites,
B R EN TA , rivière, qui prend fa fource dans 1 éT
yêçhé de Trente , & qui fe jète dans lé golfe de
V en ife , au-deffops de Padoùe-
BRENTFORD , ville affe; peuplée d’Angle-'
terre, dans le comté de Middlefex, fur ]a rivière
(lejlrcqte, à l’eudroit où plie fe jète dans la Ta-
; mife. ,
BRENTQLA-, petite ville du yicentin, a peu
de’diftance deVicenie ; elle dépend de république
^ B R E N T Z rivière , qui prend fa fource dans le
duché de Wirtemberg, & qui fe jète dans le Danube
, près de Lapgingpn, BREOIJLX, petite ville de France en Provence,
vers les confins djj Dauphiné, à 4 lieues d’Emhrun,
B R Ë
BRE SCAR, ville d’Afrique , au royaume de
Tremecen, dans la province de Tenez : le pays eft
fertile en bled , en orge, en lin, & produit d’excellentes
figues. On y nourrit une grande quantité
de bétail. -
BRESCIA , ou BRESSE, Brifcia, ville forte
d’Italie , qui renferme trente a trente-cinq mille
arnes , & qui n’a pas moins d’une lieue de tour.
Elle eft à 18 lieues de Milan , 38 de Venife. Elle
eft défendue par une bonne citadelle. Lat.t 45 d.
2,2/- iong, ÿ 9 jo " à l’orient de Milan , ou de a8 d.
2.2' 20^. . « .
Cette ville a onze paroiues, feize couvens
d ’hommes & quatorze de filles. Son évêque eft
fnffragant de M ilan.il s’y trouve une grande fabriques
d’armes, & le commerce y eft d’ailleurs
affez aélif.
Elle eft riche, agréable , dans une heureufe fitua-
lio n , & fes environs font très-fertiles. Cette ville
fut bâtie parles Gaulois Cenomans, commandés par
Belovefè & paffa fous la domination des Romains.
Elle fut brûlée par Radagaffie , roi des Gochs , en
412 , & rétablie par Attila en 452. Les rois Lombards
la pofîédèreiît à leur tour. Charlemagne ayant
défait le roi Didier en 771 , entra àBrefcia , où il
fit bâtir l’églife de Saint-Denis. En 1:426 * pour fe
fouftraire aux vexations du duc de Milan, elle fe
donna à la république de Venife.
Gafton dé Foix , général de Louis X I I , la prit le
39 février 1512 fur les Vénitiens, & l’abandonna
au pillage. La maifon où logeoit le chevalier Bayard
en fut exceptée, & on fait avec quelle généralité il
en ufa envers fon hôtefte & fes, deux filles. Elle
fut rendue aux Vénitiens en 1517. En 1478 cette
ville éprouva une pefte affreufe , qui y enleva
vingt-cinq mille perfonnes. Celle de 1524 fut auffi
terrible.
Nicolas Tartaglia de Brefle , fut- le premier
qui découvrit la formule qui réfout les'équations du
troifième degré: fon livre, imprimé en 15138 , ouvrit
la carrière à toutes les découvertes qu’on a
faites enfuite fur le jet des bombes.
Laurent Gambara, bon poète, mort en 1596,
eut auffi cette ville pour patrie. (Æ.)
BRESCON , petite île de France, dans le golfe
de Lyon , près des côtes de Languedoc. Elle eft
pleine de rochers, & il s’y trouve un château fort :
la diflance d’Agde eft d’une lieue fud.
BRESELLO , on BERSELLO , petite ville d’Italie
, très-bien fortifiée, dans le duché de Modène.
Le prince Eugène la prit en 17 .0 a le s François en
1703 , & l’évacuèrent en 1707. Elle eft proche le
confluent de la Linza & du P ô , à r i lieues n. o.
de Modène , & à 4 lieues n. e. de Parme. Lang.
28 ; lat. 44, 5 5.
B R E S IL g ran d e contrée de FAmérique méridionale
, bornée air nord, à l’Orient & au midi par
la mer, & à Foecident par le pays des Amazones &
le Paraguai. Les côtes, qui ont environ douze cents
ftçpçs de long, fur foixante delarge , appartiennenr
aux Portugais. Cette partie du Nouveau monde eft
fort riche. Les Efpagnols la reconnurent en 150a.
Alvarès Cabrai, Portugais , en prit poffefïîon en
15 01 pour fon roi , & lui donna le nom de ■ :ainte-
Croix Voye( , quant à fon commerce yÀx?OR., O , Sa in t-Sal- linde , & Sa in t-Sebastien.
Ce pays a le titre de principauté, qui eft afTeélë
à. l’héritier prêfomp'tif de Portugal.
Les Portugais le divifent en quinze capitaineries^
dont huit appartiennent immédiatement au roi de
Portugal , & les- fept autres à des feigneors particuliers,
qui ont fait fenls les frais pour y établir
des colonies. Elles reconnoiffent cependant la fou-
veraineté du vice-roi. Les capitaineries de la côte
orientale, font’ Rio-Grande , Parayba ; Tainaraca j
Feriiambouc, Sérégippe ,. Bahia de Todos Sîrntos ,
Ri® dos Ile os, Puerto Seguro , Efpiritù Santo,
Rio Janeiro , Saint-Vincent, del Rey. Les capitaineries
de la côte du nord font Para , Maragnan ,
& Ciara.
On ne connort qu ’i m par faiteme n t ce tteim m e n fe
contrée , par le danger qu’il y a de s’enfoncer dans
l’intérieur des terres , où font des nations féroces &
barbares. Ces peuples font diflérensprefqirà chaque
canton , par les moeurs-, le langage, &c. On :dif-
tingue cependant les Tàpuyas , qui'font divifés en
plus de foixante-fociétés , lès'Gnaymuras, les T11-
pinaques , les Pétivares , les Tomômymes , les
Ovaitaguafes , les Ouâiyanaflés , les ro r ié s , la
plus douce des nations, auffi enni mie de la guerre
que du: goût des autres Braïiliens pcur la chair humaine
ÿ les Molopagùes, les M-otayes, les Lopis o a
Bilvaros, le sO u a y an a ,o u Aonfle s, ou les Oue-
tacas , les Topinambous , les Marjagasys & c . Ces
trois derniers peuplesfondes plus connus.
Le nombre de ceux qu’on ne connoît pas eft
prodigieux fans doute y il eût été poffible de les ci-
vilifer. Les..miffionna-ires; (avoient déjà réuffi à fè
concilier Famitié de beaucoup de ces narfons , & à
adoucir leurs moeurs ! féroces' & ùuiVagés y mais les
Portugais , plus fâuvages’,: plus: féroces encore ,
emploient tout es. for tes" de moyens pour les tromper.
Leur intérêt n’a voit de., facré qued’or , & pôuc.
le le procurer, le meurtre , la trahifon, les pièges
de tous les genres ont été niis en ufage;lesfermens
les plus augiiftes violés, les traités lés plus faints
rompus ;. ils ne rougiflbient pas de prendre des
robes de millionnaires, fous lesquelles ils eachoient
des armes , & abufant de la confiance que les'Bra-
filions- aceordoient à ces hommes apoflôliques 9
qu’ils appelloient leurs amis , leurs pères ; fis ne
rougîfloient pas , dis.je , ces Européens avides , d è
les attirer dans des lieux, où d’autres bandits étoient
: cachés , alors ils maflacroient inhumainement tous
ceux qui oppofoient quelque réfiftance j les autres
: étoient faits efclaves ; ils les chargeoient de chaînes
pour foumettre ces hommes libres à des travaux
opiniâtres, où l’excès de la mifére & le défefpoir
leur faifoient bientôt trouver la mort. I l exiftedone
une haine invétérée entre ces Américains & leurs