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dronaîes^qui cenftiment le South-Wales ; le s fix
provinces fepteritrionalés fontMontgoriîmeri-Shire,
Merionyd - Shire, Flint-Shire, Denbigh - Shire,
Caernarvon-Shire * Anglefey. Les fix méridionales
fo n t , Pembroke - Shire, Carmarthen - Shire ,
Glamorgan - Shire * Brecknock - Shire, Cardiganshire
, Radnôr-Shke.
Tout le pays eft représenté au parlement par
Vfngt-quatre députés. 11 s’y -trouve beaucoup de
Catholiques - Romains.
L ’air qu’on ÿ rëfpirë eft fain, & l'on y vit à
bon prix. Le fol placé entre le neuvième & le
dixième climat feptentriônàl, eft en général fort
montagneux : cependant quelques-unes des vallées
font très fertiles , & produifeiit iriie grande quantité
de bled & de pâturages-1, fes denrées principale
s confident en beftiaux, peaux, harengs, coton,
beurre , fromage, miel | cire, & autres- chofes
fëmblables.
Ce, pays contient aufli de grandes carrières de
pierres de faille', & plufieurs mines de plomb & dé
charbon. Voyey-çn le détail dans YHifloire naturelle
dé Childrey, Paris , 1667, bT-i-a-.-
Son étendue fait à-peir-pres la cinquième partie
de l’Angleterre. Elle a trente milles d’Allemagne
de long du Septentrion au midi , & quatorze dans
fâ plus grande largeur de l’orient à l ’occident. Elle
comprend cinqtiarife^huit bourgs à marché, -& environ
trois cents cinquante mille âmes, qui paient
pour là taxe des terres 43,751 liv. fterling. Son
port de Mrlford, Milford-Haven, éft un des plus
sûrs & des plus grands qu’il y ait en Europe.
Le pays de Galles a produit dés gens illuftres
dans les Sciences , parmi lefqueis je me.contenterai
de nommer Guillaume Morgan,, traduéteur de la
Bible en gallois; Jean O w en , poète latin , connu
par fes épigrammes , : & le lord Herbert de Cher-
bnry. C e dernier, ‘ né en 15 S i , & mort en 1648,
fut tout e'nfemble un grand homme de guerre, un
babile miniftre d'état, & un écrivain très-diftrngué.
Son hiftoire du règne & de la vie d’Henri VIII eft
an morceau précieux, (i?.)
G alles ( le s ) , peuples d’Afrique, dans l’Ethiopie
, à l’o rieiit, au midi & au couchant de l’Abyf-
flnie : d e là vient qu’il faut les diftinguer en orientaux
, occidentaux & méridionaux.
Ces peuples ennemis de la paix, ne vivent
que de leurs brigandages, & font continuellement
en courfe contre les Abyflins Ils ne cultivent, ni
ne moiftonnent : contens de leurs troupeaux, Soit en
p aix , Soit en guerre, ils les chaffent devant eux
dans d’exceîlens pâturages ; ils én mangent la chair
fouvèïit crue 8c fans pain ; ils en boivent le lait, 8c
fe neurriflênt de cette manière, Soit au camp, Soit
chez eux. Ils ne fe chargent point de bagages , ni
de meubles de cuifine : des gamelles pour recevoir
le la it, voilà tout ce qu’il leur faut. Continuellement
prêts., à envahir le bien des autres, ils ne
craignent point les.repréfaiïîef f dont la pauvreté
lès*'filet à couvert. Dès-qu ils' fê îenfont lès plus
G A L
foibles, ils fé retirent avec leurs beftiaux dans fe
Ifond des terres, & mettent un défert entr’eux 8c
leurs ennemis. C ’eft ainiî qu’on vit autrefois les
jHuns , les Ava res , les Goths , les Vandales . les
Normaiids, répandre la terreür chez les nations
•policées de l’Europe , & les Tartares orientaux fe
rendre maîtres de la Chine. Les Çalles choififlent
un chef tous les huit ans pour les commander, 8c
ce chef ne fe mêle d’aucune autre affaire. Son
devoir eft d’aflembler le peuple, & de fondre fur
l’ennemi t pour y acquérir de la gloire & y faire
du butin. • .
iTe lle eft cette nation terrible , qui a ft bien
iafibibli -le royaume d’A by flînie, qu’il en refte
là peine au roi 'là moitié des états que fes ancêtres
jont poffédésV Les Galles l’auroient conquis- entièrement,
ft la'méftntelligence ne s’étoit pas mife
entr’eux. Veye* Y Hiftoire d'Ethiopie du favant Lu-*
d o lf (R.)
G A L L IPO L I , petite ville d’Italie, au royaume
de Naples, dans la terre d'Otrante, avec -un évé-
ichêfufirâ'gant d’Otrante, un fort , & un port. Elle
eft'Tur un rocher environné delà; m er, à 12 li.
d’Otrante, & 18 deTarente. Lcng. 3 5 ,4 5 ; lat9
40-j 2©'. {R.)
G allipo li , ville de la Turquie européenne,
dans la Romande, à l’embouchure de la rivière de
Marmora , avec un havre, & un évéché fuftragânt-
d’Héracîée. Elle eft habitée par des Turcs , des
Grecs & des Juifs. Soliman la prit en 13^7 ; c’eft
la réftdence d’un baeha. Elle eft fur le détroit de
même nom, autrement appelé le Détroit des Dardanelles
, à 16 li. de Rodifto, 42 de Conftantinople,
18 d’Imbro. Voye£ fur Gallipoli, Thévenot, Tour-
nefort & Wheler. Long. 44,' 3 4 ; lat*40-d. 30'. . m m « • .
G A L L O W A Y , Gallovidïa, Galdia'; province
conftdérable de l’Ecofle méridionale, avêc-titrê de
:comté , fur-la mer d’Irlande , qui la baigne an fuel
& à l’oueft,. Elle eft bornée à l’eft par le Nithifda-
le ; au nord , par les provinces dé Ky le & de Garrick.
Son terroir fournit beaucoup de bled : on entire
quantité de laines & de chevàilx petits , trapus ,
courts, forts & éftimés. C ’éft un pays montueux,
& par-là plus propre à nourrir des beftiaux qu’à
recueillir des grains : aufli s’y trouve-t-il de bons
pâturages. Le poiflbn d’ailleurs y abonde. Camb-
den croit que le Galloway eft une partie du pays-
des anciens Novantes ; & c’eft pour cela que quelques
uns l’ont appelé Novanturn. Withern eft la capitale
de cette province. (Æ.)
G A LW A Y , ou G a l low a y , contrée d’Irlande,
dans la province de Connaught, avec titre de
comté, d’environ30 li. de long fur 16 de large.
Ce comté eft borné au nord par ceux de Maye &
de Rofcommon ; au fud, par celui de Clark ; à
l’occident , par l’Océan Atlantique. Il y a pluftenrs
;lacs ; il abonde en grains & en pâturages. (Æ.) •
G alw.a y , ou G alloway* , belle, riche & forte
v ille d'Irlande, capitale de l ’ancien royaume 8c.
G À M
flu Côltlté de Galloway, ayçc un évéché fuflraganf j
de Twain , 8c un grand bon.port, qui la, rend
)a plus marchande, d’Irlande. EUe. envoie ideiixfte- j
pu tés au parlement : plie eft.pççs (3^1 a dq meme
nom, à 6 li. f. de Twam , 14 o .d ’Atjifone , .15, m* •
4 e Limerick,, 34 e* de Dub(lip. Long. 8„. 32, j 'Int.
* 3 , 1 2 . (& ) . .. - ;
GAMACHES, Gamapium ,bomg oujpètite ville
de France, fur la . | t e % »ftaps le gouvernement ;
de Picardie , fnr lé,s cojiftiis; de-la;Norm^nrlie j avec
.titrgjde marquifai:, unbjeaufthateau, qng^cplj^gia- :
le 8c un prieuré., Il efl en fftffpfrfr1-4 i9cèfe;,de !
ï^pujen , 6c en partie de c e l^ d ’AmiejÇS. Ç e ft la •
patrie du fayaiit. François Valable, , i.-,' i
, GAMBijE , petite villq d’A f r iq p q d a n s la Ni- ;
grîtie ,, 8c dans un pays, riche en bétail,. abondant
,en gibier 8c en éléphans, :8c qui ferpit, très-fertile 1
.en grains, s’il étoit cultivé.
La rivière' de Gambie, près de laquelle, elle- eft .
fttu;é e , .fe jète dans larmer, entre le cap) Saintes ;
M^rie au fud, 8c l ’île aux Oifeaux au nord ; & ;
quand on eft plus avancé;,. entre la pointe de Barre
au nord, ® {a pointe de Bagnon au fud. Le milieu
de fon embouchure eft par les 13 d. 20'. de latitude
Septentrionale.
Il faut toujours avoir la fonde à la main, 4 ès- .
qu’on eft entré dans cette rivière, & obfçrver de j
fe tenir toujours plus près des bancs du nord que
de ceux du fud. Cependant les Portugais, lesFran- '
cois & les Ângiçis trafiquent beaucoup fur ce "
fleuve : mais ce n’eft, à proprement parler , que
depuis les bouches de la Gambie jufqu au royaume
d’Angola inclufiyement, que les Anglpis commercent
en Afrique : leurs comptoirs, aflez bien
fortifiés, envoient à Jamesfprt du riz, du miel ,
qui eft le forgo des Africains, de l’ivoire , de. la
cire, & des efclaves qui leur viennent en partie des
terres dépendantes du Sénégal. Par le traité de !
paix conclu,en 1783 , la France a garanti à l’A ngleterre
la rivière de Gambie, & le fort James. :
(A’-) • . .
GAMMALAMME , ville confidérable ;des. I n - ,
des , dans l’île de Ternate,, l’iine des Mpluques, \
appartenant aux Hollandois. ( i2.) ,
G A N A R A , yi-lle d’Afrique,. dans la ;Nigritip, ■
fur le,Niger, capitale du royaume de ce nom,
connu aufli fous le nom de Royaume d'Ouangra,
d’où l’on tire de l’or , d u .féné 8c des efclaves.. Elle
eft forte 8c bien peuplée. Long. 33 , 13 ; lut. \% ,
?0. (A.)
G A N D , Gandavum , en flamand Gjendt , ou :
•G-kendt , ville capitale du comté; de Flandre ,
avec un château fo r t, bâti, par Charles-Quint),
pour tenir en bride les habitans., -& un évéché
liiffragant de Mali nés , érigé par Paul IV en 1559.
L’Efcaut, la L y s , la L iè v e , & la Moëre, coupent
cette ville en yingt-fix île s , combinées avec différer!
s canaux. Elle eft fttuée à,9 li. f. o. d’Anvers,
ï i o, de Malines, iq & demi n..o. de Bruxelles,
§ f. ,ç. de ^liddelbourg, 8c yo n. e, de Paris,
G A N -6 4 ?
Çqtie v ille , qui a beaucoup perdu de fon lustre.,
fut prife par Louis XIV en 1678, 8c rendue
â rEfpagne . par, le traité, de Nimègue. Le duc de
Marlborough la prit en 1.706.; les François la rer
^prirent}én;. 179^,, & le,duc; de Marlborough la prit
deVppuveau ; elle iq fut encore pap
les François en 17 4 5 .1
. Charles-Quint, riyal de François Ier,, plus puif-
fant & plus fortuné, mais moins brave & moins
aimable, naquit à Gaixdde 24 Février 1500. On
le yit , : âjtiMj’de Voltaire;, en Eipagne ? en Aile,-
4^agne , ;en; Italie, maître de tpus ces états fous
.(dgs t;tçe,s. difTérens ,, toujours en ^éripn & en négociation
heureux long - temps .en politique 8c en
.guerrç, le feul empereur puiftant depuis Cftar*
lemagne, & le premier roi de toute l’Efpagne
depuis la conquête des Maures , oppofant des;
barrières- à l ’empire ottoman ?.faifant des rois , &
fe dépouillant enfin de toutes les couronnes dont
il étoit c h a r g é ; aller mourir en trifte folitaire
après avoir troublé l’Europe, & n’ayant .pas encore
59, ans.
La patrie de Charles-Quint n’a pas été féconde
en gens de lettres célèbres, Je ne me rappèle parmi
les littérateurs que le, célèbre Daniel Heinfius, né
à ,Gand en 15.80 Levinus Torrentius ; ce favant,
après s’être diftingué par quelques ouvrages en vers
& en prpfe ,• &. fur-tout par . une édiripn de Suétone
, accompagnée de bonnes notes, mourut le
Avril 1595. . ' / '
La longitude de Gand , fuivant Çaflini , eft 21 d,
.26’ , Int. 51 d. y*
Sur un des marchés, on voit une ftatue érigée à
l’empereur Charles-Quint. L’égiife cathédrale mérite
d’être.remarquée, fa chaire fixe les reganâs'
des amateurs. Il y a en outre fix églifes & une
collégiale. L’abbaye de $aint - Pierre, aux Béné-
diftins ,;. eft d’une rjehefle inimenfe. L’abbé a titre
de primat de Flandre. *11 y a à .Gand,1 deux autres
abbayes d'hommes, fept ;autres couvens de
religieux, vingt-deux couvens de religieufes, deux
maifons de begiûnes j iin féminaire , & divers hôpitaux.
Les Jefuites y avoient deux collèges. Le temple
appartient à l’ordre de Malte. C eft à Gand?
que fut; conclue , eft 15-76, la fameufe paciflca-
tion entre Philippe II 8c la lépuUque ;des Provinces-
Unies. - • ~f.' y
Entr’aiitres canaux qui y facilitent le commerce
il faut diftinguer le fameux canal qui s’y rend d’O f-
tende, en paflânt par Bruges, 8c- qui fut commencé
^en 1613. Cette v ille eft fort grande, fon
.circuit en dedans .des murs eft de quarante - cinq
mille fix cent quarante pieds romains.
On ne peut voir, au çloçlier de la cathédrale de
Gand , fans furprifé, le nombre prodigieux de
. cloches qui forment une fuite régulière de tons
& de demi-tons aufli juftes que ceux d’un clavecin.
. Le . carillonneur- frappe fortement avec le
poing fur des efpèces éde tGiich.e,s.-,-; qui par le
moyep de cordes îvépondept à des mar.teaps qui
M m ni m ij