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d’Abdow, & à l’oueft du fépulcre de Memnbffi
Saint-Jérôme l’appelle Arnna; dans le texte Hébreu
c’eft Amma. Long. 68 ,3 6 ; lat. 32 , 10. (/?.)
^ AMMAN , ou AM M O N , très - ancienne ville
d’A fie, dans l’Arabie Pétrée, au pays moderne d’Al-
. bkaa, fur la rive occidentale du fleuve Zarkaa. S’il
en exifte quelque chofe, ce ne font que des ruines.
Ptolomée Philadelphe , roi d’Egypte , l’a voit nomme
e Philadelphie. Les Grecs l’appelloient indifféremment
Amman, ou Rabath Atnmana ; fes environs
font aujourd’hui très-fertiles en raifins, qui
nous viennent par la voie de Damas. ( R.)
AMOER. Voye? A m u r .
AM O L , ville d’Afie au pays des Usbecks, fur le
Gihon, à 24 lieues o. de Bokara, Long. 82 ylat. 39,
i o . c x . y
AM O N D E , riviere d’Ecoffe dans la Lothiane ;
elle fe jète dans le golfe d’Edimbourg, (JL)
AM O N E , ou LAMONE , rivière d’Italie, qui
a fa fource au pied de l’Apennin, arrofe une partie
de la Romagne, 8c fe jète dans le P ô , près de Ra-
venne. (TL)
AM O R B A CH , ville d’Allemagne, au cercle
du bas-Rhin, & dans l’éle&orat de Mayence , avec
une abbaye de bénédiélins. (J?.)
AM O R G O S , ville de l ’Archipel, l’une des C y -
clades. Elle eft très-fertile en vins, huile, & autres
denrées ; mais elle manque de bois. Ses habitans
font pour la plupart de la communion grecque. Son
circuit eft de douze lieues. Elle eft à 10 lieues fl-e.
de Naxie, & 11 n. dè l’île de Candie. Sa capitale
eft une ville de même nom , adoffée à un rocher
fur lequel il y a un château. A trois milles de la
v i lle , & du côté de là mer, eft un monaftère grec.
Les Caloyers qui l’habitent, pofsèdent les meilleurs
endroits de cette ile : fon meilleur port eft fur ia
côte méridionale. (R .)
AMOUR ( Saint ) ville de France dans la Franche
Comté, à 6 li. e. de Tournus. Long. 2 2 , 58;
lat. 4 6 , 50. (JL)
A m o u r . V o y e^ A m u r .
AMPASA , petit pays & royaume d’A frique,
fur la côte de Zanguebar , entre la ligne & le
royaume de Melinde. Il a une capitale de même
nom. Le roi eft vaffal des Portugais. Long. 58 ; lat.
mèrid. 1 , 30. (JL)
AMPÂTRE S, peuples de l’île de Madagafcar,
vers la côte méridionale, entre Caremboule & Car-
canaflï. Ils ont leurs habitations au milieu des forêts
, & ils font livrés au vol & au brigandage. (J?.)
AMPELUSIE, promontoire d’Afrique , dans la
Mauritanie Tingitane, & dans la province de Haf-
b ar, près de T an g e r , vis-à-vis l’Andaloufie. C ’eft
auffi une ville & promontoire de Crète , qu’on
nomme aujourd’hui Capo Sagro. C ’eft encore une
ville & promontoire de Macédoine, près du golfe
Sainte-Anne, & que nous appelions Capo Canif- \
‘ ro.- ( R )
AMPHIPOLIS , ville ancienne, fltuée fur le
fleuve Strimon, aux frontières de Thrace & de
A M S
Macédoine. Elle s’appella depuis Chriflopoli; on dit
qu’elle fe nomme aujourd’hui Emboli ou Chryfopoli, pi H AMPHISCIENS, fe dit des peuples qui habitent
la zone torride, à l’exception toutefois de ceux qui
font fous les deux tropiques. Voyeç Zone. Ce mot
vient d , deux, 8c de a-yJu, ombre. On les a ainfi
nommés, parce que dans le cours de l’année, ils
ont leur ombre à midi, projettée vers deux points
diamétralement oppofés du ciel ; dans une faifon
de l’année au feptentrion , & dans l’autre au midi.
Voyc^ Ombre. Les Amphifciens font aufîï Afciens.
Voyei A s C IE N S . ( J L )
A m PIGLIONE , ce font les ruines de l’ancienne
ville appellée Empulutn ; elles font à une lieue, de
T iv o li, près du bourg Cajlello S. Angdo. (JL )
AMPURDAM, petit pays d’Efpagne , avec titre
de comté , à l’extrémité orientale.de la Catalogne ,
au pied des Pyrénées. Ampurias en èft la capitale.
Il eft ftérile & de peu de rapport. (JL)
AMPURIAS, petite ville & port d’Efpagne dans
la Catalogue, au comté d’Ampurdam, dont elle
eft le chef-lieu. Elle -eft fur la rivière de Clodiano
ou de Fluvia. Long. 20 ,40 ; lat. 42. (JL)
AM R A S , château fort en Allemagne, dans le
Tirol. Long. 29 , 10 ; lat. 47. Il eft à une demi-lieue
f.-e. d’Infpruck. On y trouve des raretés de toute
efpèce, 8c une riche bibliothèque. (R .)
AM S TE L , rivière de Hollande qui paffe à A m f
terdam, & qui fe jète dans l ’Y. C ’eft de cette rivière
que la ville d’Amfterdam, autrefois Amftei-
redam, a pris fon. nom. (JL)
AMSTEL A N D , petit pays de la Hollande méridionale
, qui a pris le nom d’Amjlelahd, terre
d’Amfte l, ou de la rivière d’Amfte l, ou de la ville
d’Amfterdam , qu’on appelle auffi Amjleldam, &
en latin Aniflelodamum. (J?.)
AM STER DAM , ville des Provinces-Unies, regardée
comme la capitale de tous les Pays-Bas hol-
landois..C’eft celle du comté de Hollande, & en
particulier de l’Amfteland : elle eft fltuée furie golfe
de Zuider-Zée , au confluent des rivières d’Y &
d’Amftel. Long. 2 2 ,3 9 ; lat, 52 d. 10!, 45//.
Cette ville eft l’une des plus grandes, des plus
belles, des plus riches , des plus commerçantes &
des plus floriffantes qu’il y ait au monde : elle eft
entre - coupée d’une multitude de canaux, accompagnés
de deux rangs d’arbres. Tous ces canaux
font navigables, & les marchandifes des extrémités
du monde viennent fe décharger au magafin du
négociant, ainfi que les vaiffeaux pour toutes les
contrées de la terre viennent y prendre leur car-
gaifon. Ces canaux partagent la ville en une infinité
d’île s , réunies entr’elles par des ponts qui,
pouvant fe lever 86 s’abaiffer, livrent paffage aux
navires dans l’intérieur de la ville. En quelques
endroits les arches très-élevées ne donnent paffage
qu’aux groffes barques. La ville fe développe d’une
part fur le Zuider-Zé e, de l ’autre elle eft fermée
d’un rempart -fortifié par vingt - fix baftions. Ses
A M S
environs fur terre - ferme peuvent etre inondes
entièrement. Du côté du port elle n a aucun ouvrage
de -fortification : elle n’y eft défendue que
par deux rangs de pals fortant de l’eau à une
certaine hauteur, & plantés à-fefpt pieds les uns
des autres. Des ouvertures pratiquées où il en eft
befoin , donnent accès aux vaiffeaux & autres
moindres bâtimens, & font fermées régulièrement
la nuit pour la fureté du port. Ces pals ainfi dif-
pofés forment une longueur de huit mille quatre
cents toifes : les gros navires ftationnent extérieurement.
La quantité en eft fi confidérable que les
mâts y préfentent l’idée d’une forêt. L’emplacement
qui règne entre la ville & la rangée intérieure
des pals eft couvert de chaloupes, de
bâtimens & de navires de moindre grandeur; à
quoi il faut joindre ceux de la derniere grandeur,
qui font obligés de s’arrêter auTexel.
Toute cette ville eft bâtie fur pilotis ; les beaux
quartiers en font le Heeregraft, & le Keyçcrfgraft,
formés par une fuite de bâtimens qui annoncent
l’opulence de ceux qui les habitent. Toute lafurface
de la ville peut former neuf cents arpents de
terrein. L’on y a compté vingt-fix mille huit cent
trente cinq maifons en 1732 ; le nombre de fes
habitans eft de quatre cent mille ou environ. Les
réformés hollandois y . ont onze églifes ; il y en
a outre cela deux Françoifes , deux Angloifes,
une de Remontrans , une Arménienne, deux Lu-
thérienes , & deux d’Anabaptiftes ou de Menno-
nites. A ces lieux confacrés à la religion, il faut
ajouter ceux dans lefquels les catholiques exercent
leur culte, & qui font en plus grand nombre
que les temples dont il vient d’être parlé. Les Juifs
d’ailleurs y ont des fynagogues, parmi lefquelles
celle des juifs Portugais eft la plus remarquable.
Le nombre des maifons de charité y eft confidérable
; toutes font bien rentées & adminiftrées avec
autant de foin que d’intégrité. Un des trois hof-
pices pour les orphelins, en contient quelquefois
au-delà de deux mille. Il a été pourvu à la correction
, foit des enfans , foit des adultes , par
l’établiffement de maifons de force , où ils font
appliqués au travail, fuivant leur pouvoir. Il s’y
trouve enfin des petites-maifons, trifte afyle des
infenfés & des furieux.
De tous les édifices d’Amfterdam , le plus beau,
le plus magnifique, le plus fomptueux , eft l’hôtel-
de-ville. Il n’eft même aucun édifice de ce genre
dans toute l’Europe qui puiffe lui être comparé.
Toute cette conftrudion eft de pierre de taille apportée
de Brême & de Bentheim. Elle forme un
quarré-long de 282 pieds-de face , fur 235 de profondeur,
& 157 de hauteur. Elle repofe fur treize
mille fix cent cinquante-neuf pilotis^ le premier
defquels fut mis en place le 20 Janvier 1618.
- Ce bâtiment à la moderne eft de grandes pierres
blanches, très-dures & d’un grain très-fin. Il eft
m m & il a vingt-trois croifées. de face. Une plateforme
couverte de plomb, revêt tout le deffus.
AMS 93
Aux Quatre angles font de belles ftat-nes. Sur le devant
il eft furmonté d’un campanile, dont l’horloge
à carillon exécute les plus belles cantates,
avec beaucoup de jufteffe 8c de précifion, fur
trente ou quarante petites cloches. L’on entre à
l’hôtel-de-ville par fept portes d’une grandeur au-
deffous d elà moyenne. Dans l’intérieur, par-tout
c’eft le marbre , le jafpe, des bas-reliefs excellens,
des ftatues, des peintures. Le rez-de-chauflee recèle
les fommes immenfes qui forment la bafe de la
banque d’Amfterdam. Quelques endroits fervent
de prifons pour ceux qui font détenus pour crime
capital.
Les autre« bâtimens pubics de cette ville font la
bourfe , le mont-de-piété, l’école, latine , leG ym -
nafe, le collège d’anatomie & de chirurgie , avec
un jardin de botanique hors de la ville ; la falle de
fpeélacle, l’amirauté, le magafin maritime de la
province, le chantier de l’amirauté, l ’hôtel de la
compagnie des Indes orientales , le magafin maritime
de cette compagnie, l’hôtel de la compagnie
des Indes occidentales, les arfénaux de la v ille , le
Herren-Logemen t.
Les magiftrats chargés du gouvernement de la
v ille , dans les différens départemens, forment un
corps d’environ quatre-vingt-dix perfonnes, tirées
de la bourgeoifie : mais le pouvoir fuprême réfide
dans les trente-fix conferllers qui en font partie,
& qui conftituent le fénat. Leur dignité eft à vie.
Cette ville eft nouvelle : fon origine ne remonte
qu’au x u i e fiècle, & elle fe nommoit d’abord Amf-
telredam. Guillaume I I , prince d’Orange, fit d’inutiles
efforts en 1650 pour s’en rendre maître. Une espèce
de détroit rempli de fable & de vafe, que l’on
nomme Pampus , & que l’on rencontre avant d’arriver
au port d’Amfterdam, y eft une incommodité
confidérable. Les vaiffeaux fortement chargés ne
peuvent le paffer qu’à la faveur de la haute marée :
cette barre du refte fait la fureté de la ville. Le quai
qui borde le port a près d’une demi-lieue de long.
La bonne eau manque à Amfterdam, & l’on eft
obligé de là faire venir de quelques lieues ; on y
fupplée encore en partie par les eaux de pluie que
l’on y amaffe & que l’on conferve. Le fameux
Spinofa étoit d’Amfterdam. Cette ville eft à 27 li.
n. d’Anve rs, 70 e. de Londres, 115 n. de Paris ,
130 {. o. de Copenhague , 225 n. o. de Vienne, &
3 50 n. o. de Rome. ( R.)
A m s t e r d a m ( la nouvelle), ville de l’Amérique
feptentrionale , dans le nouveau Pays-Bas, fur
la rivière du Nord. ( R.)
A m s t e r d a m , île de la mer Glaciale, dans la
partie feptentrionale du Spitzberg , que les An-
glois nomment Newland, Il y a encore trois îles du
même nom-; l’une dans la mer des Indes, vers les
terres Auftrales inconrues , entre la nouvelle Hollande
& Madagafcar ; l’autre fe trouve entre le
Pérou 8c les îles de Salomon , 8c la troifième dans
la mer de la Chine, entre le Japon 6c l’île Formofe.
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