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Rhin. Il eft remarquable par la bataille qui s*y
donna, en 1702, entre les Impériaux 8c les François.
Voye^ Fredlinghen.
FRIEDBERG, ville d’Allemagne, dans le cercle
du haut-Rhin & dans la Wétéravie » fur une éminence,
au bord de la petite rivière d’Usbach & au
amilieu de campagues très-fertiles, à 6 li. n. e.
de Francfort-fur-le-Mein, & 5 f. e. de Gieffen.
Elle e f t du nombre des villes libres & impériales ,
Ëc profeffe la religion proteftante. Sa place à la
diète de l’empire , eft fur le banc du Rhin, entre
Dortmund & W etzlar, 8c dans les affemblées du
cercle dont elle eft membre, c’eft entre Francfort
Ëc Wetzlar. Elle paie 24 florins pour fes mois romains
, & 29 rixdallers, 29 creutzers pour la chambre
impériale. C e n’eft plus une ville aufli confidé-
xable qu’elle l’étoit il y a 4 à 500 ans. Les richeffes
& la profpérité de Francfort, fa trop proche voi-
iine , ont abforbé les fiennes ; & l’empereur Charles
IV l’ayant conftifuée en hypothèque pourra
lomme de 10,000 florins, fans préjudice cependant
de fa liberté, il en réfulta pour elle diverfes
révolutions, dont aucune n’a été favorable à fon
luftre, ni à fon opulence» Long. 2 6 , 25 ; lut. 50,
S ®
Friedb er g , ville d’A llemagne, en haute-Saxe,
(k dans la nouvelle Marche de Brandebourg,
flanquée de deux lacs, qui lui donnent une fitua-
tion agréable, 8c au voifinage de champs & de
forêts d’un grand rapport. Elle eft par elle^même
fcffez médiocre ; mais fon nom fe donne à l’un des
cercles de là contrée, & dans ce cercle fe comprennent
deux autres villes, favoir Driefen &
Woldenberg, avec un affez bon nombre de villa-
ges. (R.)
Friedb er g , comté d’A llemagne, dans le cercle
de Souabe, avec un château fitué entre les villes
de Mengen & de Saulgen. La maifon d’Autriche
le vendit en 1463 , aux comtes Truchfes de la ligne
de Scheer-Sçheer. L’on trouve dans la hauterBa-
vièrç , vers les feurces de la rivière d’Acha , une
v ille de même n om , 8c connue dans la contrée
par fes ouvrages d’horlogerie. ( Ri)
FRIEDE BOURG , ville d’Allemagne, dans le
cercle de Weftphalie, 8c dans la principauté d’Oft-
frife. Elle eft munie de fortifications , & donne fon
îiomà un baillage qui comprend cinq paroiffes
luthériennes , fur un fpl marécageux 8c chargé de
bruyères. (R.)
FRIEDRIÇHS-GABE, grand diftriCt défriché
depuis 1794 » dans le pays de Dithmarfe : une partie
en appartient au roi de Danemarck, & l ’autre
au duc de Holftein. (Æ.)
FRIEDERIGHS - TH A L , maifon de plaifance
des ducs de Saxe-Gotha. Qn y remarque une belle
grotte. (R.)
FRÎEDERICHS-WERT, eft une autre maifon
de ces princes , à 2 li. de Gotha. (/?.)
FRIÉDERICHSBERG, château royal de Da-
pemarck ? fitué fur upe montagne, à un dçoÿmiUe
F R 1
de Copenhague, avec de très-beaux jardins, 8£
une ménagé rie. (Ri)
FRIEDERICHSHALD. Voye% F r id er ic k s -
Ha ld .
FRIEDERICHSTADT. Voyc^ Fridericks^
TADT.
FR IED L AN D , ville du royaume de Prüfte , au
diftriCt de N*atangen. (R.')
Friedland , feigneurie franche de la haute»
Luface, près des frontières de la Marche de Brandebourg
, fous la fouveraineté de l’éleéieur de
Saxe. (R-)
FRIEDERICHSHAM, ville forte de l ’empire
de Rufiie , dans la Carelie Finlandoife, au gouvernement
de Wibourg. Elle eft conftruite fur remplacement
de la ville de Wekelax , brûlée en
1712. (R.)
FRIEDRICHSTATT , petite ville qui forme un
beau fauxbourg de la ville de Dre fd e, 8c qui fut
bâtie par les ordres du roi Augufte I I , fur la petite
rivière de Vieille-Wifteritz. Il y a de beaux jardÎHS
& une belle verrerie. (R.)
FRIESACH, ou F reisach , ville d’Allemagne,
dans la baffe Carinthie, fujète à l’archevêque de
Saltzibourg. -Elle eft fituée fur la petite rivière de
Metnitz, avec un château, une collégiale , un
couvent de Dominicains, & une commanderie de
l’ordre Tèutonique. Elfe eft à 16 li, de Saltzbourg.
Long. 31 , 15 ; lut. 4 7 ,1 0 . (Ri)
FRIO UL , FQre-Julicnßs trattus, province çon*
fiderable de l’état de Ven ife , en Italie. Elle eft
bornée à l’eft par la Carniole, par le comté de
Goritz & par le golfe de Triefte; au fud, par
'celui de Venife; au nord, par la Carinthie ; à
l’oueft, par la Marche Trévifane, le Feltrin 8c le
Bellunèfe. Ce pay s , qui a produit des gens célè*
bres dans les fciences & les beaux - arts, peut
avoir vingt-trois lieues de l’oueft à l’eft, & dix-
fept du fud au nord : il eft très-fertile 8c arrofê
par quelques rivières, dont le Tajamento & le
Lifonzo font les principales. Il donne de très-?
bons vins, des foies de bonne qualité,-des fruits
& des bois de conftruâion. Cette province devint
un duché du temps des Lombards ; dans le x *
fiècle, elle pafla fous la domination du patriarche
d’Aquilée : mais en 1420, elle fut foumife à la ré*
publique de Venife. Depuis, 8c dans le x v i e fiècle »’
il en pafla une partie fous la puiffance de la maifon
d’Autriche, Udine en eft aujourd’hui la capitale.
Voye{ Leander Alb erti, Defcript. d'Italie ; Boni*
facio, Hiß. Trévif. Candido, Mémor. d'Aquil. Her*
cole Parthenopeo, Defcrï£. del Friuli. (Ri)
FRISCHE-HAFF ( l e ) , Sinus , feu lacus Vene~
dicus, golfe de la mer Baltique, fur les côtes de
Prüfte, entre Dantzick & Koenisberg ; il forme
comme un la c, dont la longueur, à-peu-près parallèle
à la mer, eft d’environ douze milles d’AJle-
magne, 8c la plus grande largeur , de trois 5 fa
profondeur n’eft pas confidérable ; aucun vaiffeau
chargé ne peut y vogue?? &çous font obligés de
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s’alléger en y entrant, auprès du fort de Pillau,
fitué fur le détroit appellé Gatt, par lequel ce golfe
communique avec la mer. Plufieurs rivières ont
cependant leur embouchure dans ce golfe; de ce
nombre font entr’autres la Prege l, 1 Elbing, la Pal-
farge, & deux des bras de la viftule.
L’on appelle Frïfche-Nerung, la langue de terre
qui fépare la plus longue portion du Frifche-Haff,
d’avéc la mer , & qui s’étend depuis le fort de
Weixelmunde à l’occident, jufqu’au Gatt, à lo -
rient. C ’eft une prefqu’île fort étroite, 8c qui, fui-
vant la tradition, prit naiffance l’an 1190, à la fuite
d’un long & affreux orage, pendant lequel les flots
de la Baltique fe firent jour dans les terres 8c en
détachèrent ainfi cette langue. Sans être effrayés
des aufpices terribles fous lefquels cette prefqü’île
fut formée, les gens du pays font allés l’habiter ; outre
le fort de Weixelmunde, l’on n’y trouve pas
moins de fix villages, dont chacun a fon églife.
Cette langue de terre étant encore détachée du continent
par les eaux de la Viftule , on peut la confi-
dérer comme une île. (/?.)
FRISE, Frifa propria, une des Provinces-Unies
des Pays-Bas. Elle eft bornée à l’eft par la rivière
de Lauwers , qui la fépare de la province de Gro-
ningue; au fud, par feOvériffel; à l’oueft, parle
Zuyderzée ; 8c au nord, par la mer d’Allemagne.
Cette province peut avoir douze lieues du fud au
nord, 8c onze du couchant au levant ; fon terroir
eft fertile en bons pâturages , où l’on nourrit quantité
de boeufs & de chevaux de grande'taille. La
Frife avoit obéi fucceflivement à des princes, des
ducs, des rois ; elle avoit été foumife, en partie ,
à la maifon de Bourgogne ; elle avoit jo u i, par
intervalle, d’une liberté chancelante , lorfque fon
accefiion au traité d’union d’Utrecht lui affura fon
indépendance. La Weft-Frife fait partie du comté
de Hollande, 8c fe homme encore Nord-Kollande.
La Frife, proprement dite, fe divife en quatre parties
, qui font l’Oftergow, ou partie orientale ; le
Weftergow, ou partie occidentale ; le Seven-Wôl-
den, ou les fept forêts, & les Ifles. Les villes de
î ’Oftergow font, Leuwarde & Dokkum; celles de
Weftergow font, Har lin gen port de mer; Frane-
ker, univerfité ; Blofwert, ville ancienne ; Sneeck,
Workum, Hindelopen, Staveren. Le pays de Se-
vén-Wolden, ou des fept Forêts, 11’eft; rempli
que de bois & de marécages, & n’a pour ville
que Slooten. Les îles fo n t, Ameland, Sçhelling
$c Schiermonickoog. Il s’y fabrique quelques étoffes
de laine, 8c des toiles qui font très - renomr
mées.
Cette province, après s’être jointe à la .confédération
, choifit pour fon Stadhouder le prince
Ü’Orange ; 8c cette charge eft depuis héréditaire dans
fa famille. Les peuples ont un langage particulier
qui n’eft entendu dans aucune autre partie des
Pays-Bas : ils fe diftinguent , fur - tout, par un
grand amour pour la liberté. Pour ce qui regarde
la Frife an c ie n n e , dont les bornes ont varié., &
Géographie, Tome /. Farde II,
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qui a été divifée différemment , félon les révolutions
arrivées au peuple nommé Frifii par les
Romains, c’eft tin cahos impoflible à débrouiller
aujourd’hui. On peut cependant confulter les fa-
vans qui l ’ont entrepris , comme Spener, Altin-
gius, Kempius, Hamconius, 8c Winfemius; 8c
on tient affez généralement que les Frifons oc-
cupoient anciennement la contrée qui règne le
long de la mer du Nord , depuis l’Efcaut jufqu’au
Wefer. (R.)
FR ISO YTE , ou Fr is o t t a , OitaFrifica, ancienne
ville d’Allemagne, au cercle de Weftphalie
. 8c dans l’évêché de Munfter, fur le ruiffeau de
Sofle. Quoique peu confidérable, elle a voix aux
affemblées provinciales. (R.)
FR IT Z L AR , petite ville d’A llemagne, enclavée
clans la baffe -Heffe, fur la rivière d’Eder, entre
Caffel & Marpurg, à 6 li. f. o. de Caffel, 12 de
Marpurg, & 4 f. e. de Waldeçk. Elle eft fituée
fur une colline riche en bleds, en viiis & en
fruits.
Cette ville , qu’on cohjeéhire être l ’ancienne
Bogadium , ou du moins bâtie fur fes débris , a été
impériale & libre ; mais elle appartient maintenant,
avec fon petit territoire, à l’archevêque de Mayence.
Voyeç Zeyler, Mogunt. archlep. topog. Dili-
chius , chroniq. de Heße ; Crantz, hiß. Saxonne ;
Serrarius, hiß. rer. Mogunt. Hubner, géog. Long.
26, 55 ; U t . 51 ,6. (Ä.)
FR.ODESHAM, ville maritime d’Angleterre 9
dans la province de Chefter , fur la rivière de
Medfey : elle n’eft compofée que d’une longue
rue, à l’bccident de laquelle eft un ancien château
; mais elle tient fôxres 8c marchés. Elle a un
bon port, 8c elle fait un commerce confidérable.
Long. 15 ; lut. 53,20. (Ri)
FROHBOURG , ville d’Allemagne , dans la
Saxe électorale, au cercle de Léipfick, & au Faillage
de Borna : elle eft fameufe dans la contréè
par fes ouvrages de poterie, 8c par fa grande manufacture
d’ étoffes de laine. Elle appartient, à titre de
feigneurie, à là famille de Haldenberg, & eile a
un château , qui eft moins une fortereffe , qu’une
maifon de plaifance. (R.)
FR O IDM O N T , abbaye de France , au dio-
cèfe de Beauvais. Elle eft de l’ordre de Citeanx,
& vaut 26000 liv. On voit près de cette abbaye
un camp de Céfar appelé 1 e mont-Ccfar. (Ri)
FROME, ou Frome - Selwood , bonne ville
d’Angleterre , dans la province de Sommerfet, fur
une rivière qui lui a donné fon nom , & qui
abonde en truites & en anguilles. Cette ville fj-
tuée à 3 li. f. de Bath, 6 f. e. de Briftol, 8c 31 o.
de Londres, eft plus grande que Bath, fiège épif-
copal de la même province. Elle eft peuplée de
près de treize mille habitans, dont la plupart font
Fabricans de draps , 8c dont un grand nombre
font ce qu’on appelle en Angleterre non - confor-
n)ifles. Elle eft pleine de richeffes, 8c n’a qu’une
feule églife , avec une école gratuite, 8c une mai-
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