
0 4 A M S
AM S T R U T ÏE R . VfiytK. A nstrbthers.
AM T IT Z , baronnie franche d’Allemagne, dans
la bafe-Luface, dont le chef-lieu eft un bourg de
même nom , avec un beau chateau.
AM U R , ou AM O E R , rivière de la grande T a i-
tarie en A lie : elle a fa fource près du lac B aycal,
vers le 1 1 7 ' degré de longitude , & fe jète dans
l ’Océan oriental au 53 degré de latitude fepten-
trionale , & le 152 de longitude. Elle feparela
Daourie du pays des Monguls, & baigne la ville
d’Albafin. Elle donne fon nom à la mer, a l î l e ,
& au détroit voifins de ion embouchure, yR.j
A M U Y , ville de l’Inde, au-delà du Gange, en
A f îe , près du bord occidental du lac de Chaînai,
aux confins du royaume de Kanduana. (R .)
A N A , ville d’Afie, dans l’Arabie deferte, fur
l ’Eunhrate, dans un lieu toutefois fertile & agréab
l e . Long. 6 9 , 20 ; Ut. 33, 25. Elle eft fous la
domination d’un Emir, tributaire du grand fei-
enenr. Seshabitans font livres au brigandage. Elle
eft à 30 li. o. de Bagdad, & 45 f-o . de Moful. («-)
AN AB A O , une des îles Moluques, au fud ouelt
de Timor. Anabao & Timor font féparèes par un
canal qui peut recevoir tous les vaiffeaux. I! y a
deux pointes à l’extrémité du canal; celle qui eft du
côté méridional, & qui s appelleCupang, appartient
à Timor ; celle.qui eft fur le cote feptenmonal
eft à Anabao. (ƒ?•) a i j r
AN A CH 1MOUSSI, peuple de 1 île de Madagascar,
dont il occupe la partie méridionale, fituee au
nord de Malamboule. (R .) . - .
ANAC TORIE , c’eft aujourd hui Vom^a , viiie
d’Epire à l’embouchure du golfe d’Ambracie ; elle
appartenoit jadis aux Corinthiens & a ceux de Cor-
cyie. Les Athéniens la prirent & y placèrent les
Acarnaniens qui les avoient aides dans le f.ege. {R.)
AN A CU IE S , peuples de l’Amerique., dans le
Bréfil, vers la contrée que les Portugais pofsedent
fous le nom de Capitaine de S22S l2 P2\ h c \ o
ANADOL IHISSARI, ouDENl-HloSAR, nom
que les Turcs donnent à celai des châteaux de
I Hellelpont, ou des Dardanelles qui eft en Afie,
^ N A D Y R , rivière confidérable d’A fie , dans la
Sibérie orientale. Elle a fon cours du fud-oueft au
nord-eft, & fon embouchure dans 1 Océan, vers
le cap Saint-Thadée. Ce pourroit bien etre une
branche du Jenifca, dont on ne connott pas encore
bien le cours. Les ruffes ont fur cette rmere
un fort qu’ ils nomment Anadirskoi. )
A N A F E , ou A F FA , ville de la province de
Tenefme, au royaume de F«t en Afrique fur la
côte de l’Océan Atlantique. Alfonfe, roi de Pomi-
g a i, la ruina, pour mettre fin aux surfes, que tes
habitans faifoient fur lés chrétiens.
A N A G A R SK A IE , ville de la Tartane Mofco-
v ite , dans la province de Da r ia, a 1 orient du lac
B a y c a l, aux fources de la rivière d Amur. Long.
u 8 ; Ut. feptent. 58. (.R.) , , ,
AN A GH E LOM E , petite ville d Irlande, dans
A N A
la province J’Ulfter ou cTUÎtonie, comté de Do»
wane, fur le Ban. ( /?.)
AN AN. Voye{ A nnan.
AN A ND A L , province de FEcoflè méridionale,
entre la contrée d’Eskédale au couchant, & celle
de Nithefdaîe à l’orient,
A N A P E , aujourd’hui l'Alteo , fleuve de Sicile,
près de Syracufe ; les poètes l’ont fait amoureux
de C y an é , & proteéleur de Proferpine, contre l’attentat
de Pluton. Cyané fut changée en fontaine ;
fes eaux fe mêlèrent à celles de l ’Alphée, & elles
coulèrent enfemble dans la mer de Sicile. ( iL )
ANAPHE , île de la mer E gée, qu’on dit s’être
formée infenfiblement comme De los , Hiera, Sc
Rhodes. (R .)
A N A P L IS T E , ou ANAPHLYSTE , ancienne
ville maritime de la G rèce, proche d’Athènes. Elle
étoit célèbre par les temples de Pan, de Cérès, de
Vénus Coiiade, & des déeffes GenetliyAides. Il y
en a qui croient qu’Anaphlyfle jeft aujourd’hui
Afope. (R.)
A N A PO D A R I , petite rivière de l’île de Cand
ie , qui a fa fource à Caftel Bon'^açio, coule proche
de Caftel Belvederc , & fe jète dans la mer méridionale
, entre le cap de Matola & Caftel de Gira
Pctra. Les anciens la nommoient Cataraftus. (/?.)
A N A PU IA , province de la Venezuela, dans
l’Amérique méridionale, vers les monts Saint Pierre
& la fource de Buriâ. (R )
A N A Q Ü IT O , contrée de l’Amérique au Pérou
& dans la province de Quito. (R.)
AN A T AJ A N , île de l’Océan oriental, une des
Maria mies. O n ia nomme aulfi î le Saint-Joachim.
w
AN A TO L IE . Foy^NATOLiE.
A N A T O R IA , petite ville de G rè c e , anciennement
Tanagra. Voyeç T anAGRA. (Æ )
A N a ZARBE fur le P y ram e , ville dé C ilic ie ,
anciennement K y s ni a , puis Ana^arbc ; chez- les
géographes modernes , Axar , Acfarai, A eft-aï ,
Am^arba. Elle s’appelle aufli Diocéftirèe ; Çéfarée-
Au2ufttf,.tk JuftinïanopoUs* Ce n’eff plus aujourd’hui
qu’un méchant bourg, qui a eu de grands noms.
m
A N A ZE T A , ville d’Afie dans la grande Arménie
, aux environs du montTaurus. Elle eft dans
le gouvernement de V a n , non loin du lac qui
parte ce nom. Ce pourroit bien être la même que
Ma naffate, quoique l’orthographe du nom foit différente
; car il arrive fouvent qu’en langue turque
ou arabe, le mot qui fé prononce par un a initial
fe prononce aufli quelquefois comme s’il y avoit
une m ou une h avant Va, de manière que les
uns ont écrit fouvent un nom de ville en lui donnant
Va pour lettre initiale, tandis que les autres
qui croyoient entendre une m ou une h dans la
prononciation de ce mot, l’ont fait précéder d’une
m ou d’une h. La géographie de 1 Afie moderne
"eft pleine de ces fautes. ; il faudroit que les géographes
voyageurs appriflem affezla langue a un
A N A
ipays , avant que d’y aller faire des recherches.
^ANAZZO, ou TORRE-D’A N A Z Z O , ville de
la province de B a r i a u 'royaume de Naples. On
croit que c ’eft l’ancienne Èg-natia ou Gnatia. Quel-
•ques modernes la nomment Gnatfi , ou
Voye^ Gnatia. {R .)
A N B A R , ville de la province de Chaldée ou
Iraque A rab i, fur l’Euphrate. Elle s’eft appelée
J-iafchemtah. (Rl)
AN C A M ARE S, ou ANTAM ARE S , peuples
•de l’Amérique méridionale , qui habitent le long
(du fleuve Madère , qui fe perd dans la rivière des
Amazones. (J2.)
AN C AO N ( Serra de ) , chaîné' de montagnes
dans le Béïra, province de Portugal., qui tient à
aine autre qu’on appelle Serra d?Eft relia, Celle-la
•tourne à l’orient, entre les rivières Mondego, ■ &.
;Zvezaro : elles paroiflent détachées d’une autre qui
commmenc-e près de Lameg© s’étend depuis
Porto jufqu’ à C oim b re, fans qu’il y ait dans tout
ce t efpace plus de trois lieues ou environ de plaignes
entr’elles. ( fQ
A N C A R A N O , petite ville de F Etat eccléfiafti-
que,dans la Marche d’Ancône, à 2 lieues d’A f-
coli. (R.)
AN C A S T E R , ou A N C A STR E , bourg d’Angle-
ïîe r r e ,-dans le comté de Lincoln , & près de la ville
d e ce nom. Suivant l ’itinéraire d’Antonin, c’eft
l ’ancienne Crococalana ou Crorolana , capitale du
pays des( Coritains. On y voit plufieurs antiquités
aornaines. (^R^)
ANGE. Poyeç A nse.
A NCENIS, petite ville de France en Bretagne,
ê 6 lieues eftde Nantes, & .à -10 d’Angers. Elle eft
fur la rive droite de la Loire, dans une fituàtion
irês^agréable •& dans un pays fertile. Cette ville
av ec titré de marquifat & châtellenie, . appartient
à la maifon de Bethune Charoft. Elle eft attenante
à une -grande forêt. C ’eft l’ancienne Ancenifium,
capitale des Alunites, peuples des environs de
T embouchure de la Loire. Il y avoit autrefois un
château fort qui eft aujourd’hui ruiné. Long. 16 ,
•i8 ; lat. qy,, 22. (J2.)
^ ANCHED IVE , ou AN G ADIV E , petite île de
3’Océan Indien , fur la côte deDécan , non loin
d e G o a , vers le midi. -(aR.)
AN CHÏÂ LE , deux villes anciennes; Tune de
C ilic ie , bâtie par Sardanapale ; l ’autre de Thraee,
fur la côte de la mer Noire, que les Turcs nomment
Ktnkis ; & Les Grecs Anchtlao ou Anchio. ( RJ)
AN CH IN , riche & famenfe abbaye de l’ordre
de Saint-Benoît, dans le Hainault françois, à peu
de diftance de Douai, & dans une île formée par
'la Scarpe. Elle jouit de 400000 liv. de revenu : on
•la nomme quelquefois l ’abbaye des quatre clochers.
Son ëglife eft eneélivemejit décorée de quatre clochers
de même hauteur & de même forme, (J?.)
ANCHORA , nom d’une petite v ille du Pélo-
ponèfe , que le s anciens ’Ont nommée AJîne &
A N C , 9 ?
quelquefois F a n e r om in i. Elle étoit fituée près du
golfe de Modon ou de Coron. Strabon & Ptolo-
mée en font mention. (J2.)
A N C L AM , ville forte d’Allemagne , dans le
•cercle de la haute-Saxe & le duché de Poméranie,
fur la Pêne , ’dans un territoire fertile. Elle eft entourée
d’un côté de marais, de prairies & d’une
digne de pierres d’un quart de lieue ; de l ’autre,
elle eft défendue par des remparts •& des fofles
d’ une profondeur confidérable; elle a deux paroifles.
Son commerce de terre &. de mer a beaucoup
! augmenté depuis qu’elle eft fous la fouveraineté du
roi de Pruftè.Cette ville eft fur les confins du territoire
Suédois qui commence au-delà d.e la ri-
! vière de Pêne. Elle a d’exeellens pâturages ; elle
eft .à 8 lieues f. de Grinlwakl, & 1411.-0. de Stetin.
; w
AN CO B ER , petit royaume d’A frique, fur la
j côte d’O r en Guinée. Il s’étend,du nord au fud
dans im .efpace de dix-Juiit ou vingt lieues., le long
I de la rivière qui porte fon nom. Les bords de
j cette rivière-font plantés de grands arbres , habi-
< tés par une .muhitude d’aifeaux, dont le plumage
; varié & le ramage enchanteur en font un lieu char-
; niant. De plus il y a des femmes qui ne fe marient
, jamais, pour fe dévouer à uné proftitution publique ;
on les inftale dans cette fonélion par des cérémonies
infâmes. ( R ) .
ANCONE ( la Manche d’ ) , provînee .d’Italie
, dans l'Etat occléfiaflique., dont la capitale eft:
Ancône. Long, yo , 2 6 -3 1 ,4 0 ; laL 4 2 ,3 7 -4 3 ,3 4 .
: La Marche d’Ancône eft fur la mer Adriatique;
; toute la plage y eft garnie de tours pour . empêcher
le débarquement des corfaires. Elle a envi-
: ron vingt - fix lieues de long fur feize de large.
Elle eft bornée 11. - e. par le golfe de Venife, f.
par l ’Abruze, o. par les -duchés d,Ombrie.& d’Ur-
bin. Cette province abonde en bled, e-n v in , en
chanvre Sc en cire. Elle fe nommok anciennement
Picenum., & faifo.it partie du Samnium ou
. pays des Samnites. La terre y contient, en quelques
endroits, de l’ambre, du fbufre, j& dijflé-
rentes fortes de bitume. (R.)
A ncône , capitale de la M a r c h e d 'A n c ô n e , fur
la mer. Long* 3 1 , 15 ; /^. 4 3 , 36. Elle eft fituée
fur le penchant d’une montagne entre deux au-
; très : au haut de l’une eft la citadelle , & fur
: l ’aiitre la cathédrale. La ville eft paflablement
: grande, Sc en partie affez bien bâtie : mais elle
n’eft ni aufli peuplée que le comporte fon enceinte ,
ni aufli riche qu’elle devroit l ’être, eu égard à
fon port & à fes facilités pour le commerce. Le
port d’Ancone fut beaucoup augmenté par l’em-
; peretir Trajan; aufli y a-t-il un bel arc de tfiom-
• phe en marbre blanc qui eft venu jufqu’à nous.
Il eft placé fur la plus greffe digue ou mole , qui
i s’avance dans la mer & qui fert de défenfe au
; port. L ’extrémité de ce mole eft fortifiée & pour-
; vue de quelques pièces de canon. La bonrfe d ’ An -
il cône eft un bâtiment yafte &l beau. Les J u ils ,