
i t i A fl S
lllly r ie . Elle Te jète dans la mer Adriatique, au-
deflous de Pola. (/?.)
. ARSAMAS j ville de Ruflie, an pays dès Mor-
duates, fur la rivière de Tefcha, dans Je gouvernement
de Nifchgorod ou de Nifclinei-Nowogorod.
Elle eft capitale de la province d’Arfamask. On
y compte feiz'e égliles, deux couvens d’hommes,
& deux de femmes. On y fait de beau favon. Cette
ville eft fur la route de Moskou à Aftracan, à
1 20 lieues f. e. de Moskou, & 200 n. o. d’Aftra-
eàn. (f?.)
ÀR SCHOT. Voye\ A erschot.
A R S K O G , très-grande forêt de la Suède fep-
tentrtonale, dans la province de Medelpad. Il fem-
ble que les pays du nord ont des bois comme ceux
du midi des fables, & que ces plages étendues
fourniffent plutôt des points à la géographie que
des fcènes. à l’hiftoire ; mais le cofmographe y
trouve toujours de quoi fervir à fes études. {R.')
ARSLAN , place forte d’A fie , dans la Perfe,
proche de Casbin, dans la province d’Etach. (R.)
A R SO F FA , ville d’Afie, dans la partie de l’Arabie,
que l’on appelle déjfert de Syrie. Les Tran-
faciions Philofophiques donnent cette ville pour celle
de Refapha, en Palmyranie, dont Ptolomée fait
mention. ÇR')
À R S T A D , petite île de la mer de Sy r ie , avec
une ville de même nom. Elle eft vis-à-vis de Tor-
tofe, & s’appelle aujourd’hui Rouvadde, ou Ruad :
elle eft entourée de rochers, & n’a plus que deux
maifons & deux châteaux de défenfe. (R.)
A R SU F , ORSUF , ou URSUF , ville d’Afie
dans la Paleftine, fur la Méditerranée. Elle tombe
en ruines ; & l’on qe fait fi jadis ce n’étoit point
l ’une des Apollonies, ou Fune des Antipatrides.
Il y a dans ion voifinage une petite île nommée
■ Arfilffo. (R.)
ARSUS, grande plaine de la Turq uie, en A fie ,
dans le gouvernement d’Alep : ©n lui donne trois
à quatre lieues de longueur, fur une grande lieue
de largeîïr, & elle eft voifine des monts qu’on nom-
moit anciennement Pieria & Rhoffits. (R.)
A R T A ( l’ ) , ville ancienne & aflez grande de
la Turquie Européenne, dans la baffe Albanie,
proche la mer, fur la rivière d’Afdhas. Long. 39;
Inti 39, 28. Elle eft au bord du golfe de fon nom.
C ’eft le fiège d’un archevêque. Il s’y trouve plus
de Chrétiens que de Mahométans. Le négoce oui
s’y fait eft affez confidérable. Elle eft à 9 lieues
n. o. de la Prevefa, 35 f. o. de Lariffe, & 28
h. o. de Lepante.
Cette v ille , que quelques géographes nomment
aufli Larta , appartient à la république de Venife,
avec quelques autres villes d’Albanie. (JRÏ)
A R T AOE ? aujourd’hui A R T A K U I , ville d’Afie
, dans la Natolie, fïtuée dans une prefqu’île
de la Propontide, où rêfide un des principaux archevêques
de i’églife grecque, en lurqnie. Cette
prefqw’île étoit autrefois l’fle même de Cyzique,
•& elle produit de très-boa vin blanc* Une fer-
A R T
ter'éfle de la Bithynie, & une ville d’Aniiénie ont
aufti porté le nom à? Art ace. (i?.)
AHTAFORD. Poye^ Erteford.
A R T A JO N A , petite ville d’Efpagne, dans la
Navarre & dans la Merindade d’Éftella. Elle eft
environnée d’un vignoble très-fertile. (R.)
A R TA KU I. Voye^ Artace.
A R T A M iS , rivière d’A fie , dans la Baârianev
( * î - , . ■ , „ ,
A R T AN E S , rivière d’A fie , dans la Bithynie»
m „
AR TA S I j ville de la Turquie en A fie , dans
le gouvernement de Curdiftan : elle eft peu con-
fidérable. L’hiftoire des croîfades fait mention d’une
autre ville de même nom, laquelle étoit fituée en
Syrie, & fut prife aux Turcs par les Chrétiens,
fous la conduite de Robert de Flandres. (R .)
A R T A X A T E , ou A R D A CH A T , capitale ancienne
de l’Arménie, fur l’Arax e, appellée dans
la fuite Ncronnée. Il n’y en a plus aujourd’hui que
quelques ruines, qui confiftent en une façade de
bâtiment, à quatre rangs de colonnes de marbre
noir, & quelques autres morceaiîx du même édifice.
Les habitans du pays appellent cet amas de matériaux
Tacierdat, ou le trône de Tiridate. (J?.)
A R TEM U S , cap du royaurhe de Valence en
Efpagne : on l’appelle aum cap Saint-Martin, &
pointe de l'empereur. {R.')
Ô R THOUX, abbaye de France, au diocèfe
d’Acqs. Elle eft de l’ordre des Prémontrés, & vaut
1600 livres. (/?.)
A R T IE R , rivière de Franêe dans l’Auvergne :
on la fait fervir à plùfieurs bons moulins à papier,
fans pouvoir cependant l’employer à la navigation,
à caufe de fbn peu de profondeur : elle tombe dans
l’Ailier. (R.)
AR T IG IS , ville d’Efpagne, au pays des Tur-
dules. On croit que c’eft aujourd’hui A lhama, entre
Grenade & la mer, en tirant vers Malaga. (R.)
ARTIK-ABAD , ville ou bourg de la Turquie,
en A fie , dans le gouvernement de Srwas, au milieu
d’une plaine entre la ville même de Srwas &
celle de Tocat ouTohac. Ses environs font très-
fertiles en grains, & on y trouve de très-beaux
fruits. (R.)
A R T O IS , province de France dans les Pays-
Bas , avec titre de comté, bornée par la Flandre
au nord-eft ; à l’orient par le Hainant & le Cam-
brefis ; an fud & à l’occident, par la Picardie :
Arras en eft la capitale
L’Artois eft une des X v il provinces défignées
fous le nom général de Pays-Bas. Il a vingt-trois
lieues de long, fur douze de large : c’eft un pays
plar. La terre y eft d’une admirable fertilité en toutes
fortes de grains ;mais les fruits n’y réufliffent pas, &
on y voit moins d’arbres fruitiers qu’en aucune
autre province du royaume. On n’y rencontre pas
une forêt confidérable, mais feulement quelques
bouquets de bois; aufti le bois y eft-il très - cher :
1 il 11e s’emploie pour le chauflage* que chez les
A R T
gens aîfés, & le peuple brûle des tourbes & du
charbon de terre. Le commerce de l’Artois roule
fur les grains, le lin , le chanvre, les beftiaux ,
le houblon, les laines, les huiles de navette &
de C o lfa t, fur les toiles qui s’y fabriquent en
grande quantité ; fur les ferges , les camelots,
les batiftes, les linons & les dentelles. La boiffon
du peuple eft la ’ bierre, & le cidre en quelques
endroits. On tire de dehors le vin , les liqueurs ,
le fêr , la c ire, les draps , &c. & les fabriques
dont nous avons fait mention il n’y a qu’un inf-
tant, font, en général, d’un très-petit produit. Les
rincipales rivières qui l’arrofent font la Scarpe,
1 Cançhe, le L y s , ta Deule & l’Aa. Le nom
d’Artois lui vient des fameux Atrebates, qui l’ha •
bitoient du teins de Céfar. De la domination des
Romains, ce pays paffa fous celle des rois François
, qui le poffédèrent jufqu’en 863 , que Charles-
le-Chauve le donna, à ce qu’on prétend, pour
dot à fa fille , qu’il maria à Baudouin, comte de
Flandres, dont les fucceffeurs le confervèrent jufqu’en
1 180. A cette époque le comte Philippe d Al-
face le démembra de fes états pour le donner à
Jfabelle de Hainaut fa nièce ,• qui époufoit le roi
-Philippe Augufte. En 1237 Saint-Louis l’érigea en
comté, & le donna à fon frere puîné, R o b e r tI ,
dont les defeendans s’y fuccédèrent pendant très-
long-tems , jufqu’à ce que Marguerite III de Fland
r e , qui en étoit iffue, le portât en mariage à
Philippe le Hardi, Duc de Bourgogne, en 1369.
Ses heritiers mâles en jouirent fans interruption,
-jufqu’au Duc Charles-le-Belliqueux, qui fut tué
devant Nanci, en 1477, ne laiffant d’autre enfant
.qu’une fille nommée Marie, fur laquelle Louis
XI fe faifit de l’Artois, malgré toutes fes oppo-
fitions ; mais cette princeffe ayant époufé Maximilien
d’Autfiche, fils de l’empereur Frédéric I I I ,
le roi de France, Charles V I I I , fils & fucceffeur
de Louis X I , fut obligé, . par le traité de Senlis,
en 1493 , de lui rendre l’A rtois, en s’en réfer-
•vant la fuzeraineté. Les maifons d’Autriche & d’Efpagne
l’ont enfuite poffédé fucceffivement jufqu’en
1640, que Louis XIII en fit la conquête fur Philippe
IV , roi d’Efpagne; & , depuis ce tems, tout
l ’Artois fut fournis a la France. La poffeflion lui
en fut affurée par la paix des Pyrénées, en 1659 ,
ià l’exception des villes d’A ire & de Saint-Omer,
qui, avec leur territoire, étoient demeurées aux Espagnols
, & qui furent cédées à Louis XIV en
1678 , par le traité de Nimegue, confirmé par les
traites fubféqnens, & , en particulier, par celui
d’Utrecht, en 1713. La population de cette province
eft de 300,000 habitans.
Depuis fa reunion à la couronne, jufqu’en 1734,
l’Artois dépendit pour la finance & l’adminiftration
économique, du gouvernement de Picardie & de la
généralité d’Amiens. Il fut enfuite joint à l’intendant
ce de Flandres, à caufe de plufieurs affaires communes
entre ces deux provinces ; mais, en 1765, le
Toi trouva bon de le féparer, & d’en former un ncu-
A R T 163
veau gouvernement général militaire, aux ordres
d’un gouverneur en chef, qui a fous lui un lieutenant
général, onze gouverneurs particuliers, huit
lieutenans du roi, & trois comro an dans. Il y a
pour de civil unConfeil provincial, créé par l’empereur
Charles-Quint, en 15 30, duquel dépendent
vingt-une urifdiciions en Artois , & neuf autres justices
voifines de cette province , & qui relèvent de
ce tribunal en tout ©u en partie. Il juge en dernier
reffort les matières criminelles, les contefta-
tions qui s’élèvent entre les nobles de la province,
les affaires qui concernent les impofuions ; mais,
pour les affaires purement civiles, il y a appel au
parlement de Paris. Cette province eft un pays
d’Etats. La convocation s’en fait par lettres-patentes
en forme de commiflion, adreffées aux commif-
faires du roi, & par des lettres de cachet particulières
, adreffées à tous ceux que S. M. y appelle,
& (ans léfquelles perfonne ne peut y être
admis. Ces états font divifés en trois chambres ;
favoir, la chambre eecléfiaftique, formée des évêques
d’Arras & de Saint-Omer, de dix-huit abbés ,
& de dix-huit repréfentans de chapitres. La chambre
de la noblefle eft compofée d’environ foixante-
dix gentilshommes, de cent ans au moins de no-
felefte reconnue; & la chambre du tiers-état, formée
des douze échevins d’Arras, qui n’ont en-
femble qu’une feule voix , & des députés des ma*
giftrats des neuf principales villes de la province*
C ’eft dans leur affemblée que fe règlent toutes les
affaires, tant générales que particulières, Sc que
l’on avife au recouvrement des femmes que le
pays eft obligé de fournir en conféquence des demandes
de S. M. Ces fommes confiftent en un don
gratuit annuel de 400,000 livres, & en dépenfè de
fourrage plus ou moins forte, félon qu’il y a plus
ou moins de cavalerie dans les places de l’Artois.
Les habitans de cette province font fenfés , fé-
rieux, appliqués, droits , fincères, fidèles à leurs
engagemens, & juftement louables par Leur ferme
attachement, tant à leurs ufag.es anciens qu’aux
droits & privilèges dont ils font en poffeflion par
la fanâion des traités les plus folemnek.
Les principaux de ces privilèges font la convocation
annuelle des Etats du pays , l’exemption de
tous droits de douane, la liberté du fel & du tabac,
l’immunité du droit defranc-fief ou.de nouvel
acquêt, le droit qu’ont les peuples du reffort
de ne pouvoir être diftraits de leurs juges naturels
par committimus, évocation, &c. , l’exemption du
droit de centième denier. La province d’Artois n’eft
fujète à aucun contrôle , ni pour les aéles des notaires
, ni pour les exploits. Elle eft également
exempte de la formalité de l’infinnation pour les
donations & pour tous autres aéies & contrats ;
enfin elle ne connoît ni le papier marqué, ni aucune
des cinq groffes fermes. Le droit de franc-
fief ne s*y paie qu’une fois, tant que le bien refte
dans la famille du roturier acquéreur, foit par fuc-
ceflion dire&e, foit par fucceflion collatérale. Les