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thèque entière, & un de ces livres dont l’ufage eft
indilpenfable & continuel. (K.)
G O O D W IN , fameux fables d Angleterre, fur
les côtes orientales de la province de Kent : leurs
bancs font face aux châteaux de D e a l, de Sandwich
, & à Ramfgate, & par cette pofition ils tiennent
à l’abri des vents & des vagues, les vatffeaux
gui font aux dunes. (R.) ,
G O O IL A N D , baillage confiderable des Fro-
vinces-Unies, dans-celle de Hollande , fur le Zui-
derfée , vers Naarden : il ne renferme aucune
v ille , mais on y trouve les beaux villages de Huizen
, de Hilverfum, de s’Graveland & de Mmder-
b e r e , dont chacun fe diflingue, foit par le fucces de
fes manufaâures , foit par celui de la pêche ; le fol
de ce baillage , en partie fablonneux, & en partie
de terre noire, produit du feigle, du bled farraiîn,
& des pâturages. (A.) • •’
G O O R , petite ville des Provmces-Unies, dans
l ’Ove ryffe l, & dans la Drofïarderie de Twenthe ;
elle portoit autrefois le titre de comté. (R.)
GOPLERSÉE, ou L a c d e Goplo , lac: de
Pologne, dans la C ujav ie , au palatinat de Bre-
fe fc ; il a 10 lieues de lo n g , & u n e de large, 6c
paffe pour très-poiflonneux. (/?.)
G O R , v ille des Indes, capitale d un petit
royaume de même nom, qui fait partie des états
du Mogol, aux confins duTibet. Long, 104; Ut. 31.
^ ( lo R A N T O ( monts de ) , chaîne de montagnes
dans la Natolie, au couchant de la petite Carama-
nie ; entre le golfe de Macri & celui de Satahe.
Les montagnes de Goranto jètent à leur fommet
du fe u , des flammes & de la fumee : la chimere
de L y c ie , célèbre chez les poètes, en faifoit partie.
^ (^O R CUM , G o r k c m , G o r i c h e m , ou G o r -
UICHEM , Gorichcmum , ville forte & confiderable
é e la Hollande méridionale, commerçante en
fromages, beurre, grains , & autres denrees : elle
eft à l’embouchure de laXinge , a 3 h. e. de Do rdre
ch t, 7 il. e. de Bréda, 13 f, e. d Amfterdam.
tx>ngit. .22, 29 ; Ut. 5 1 , 49. . 1 tt 1
C ’eft la huitième ville de la province de Hollande.
EUe eft fituée fur la frontière du pays de
Gueldre fur la Menue qui y reçoit la nviere de
Linge qui traverfe la ville. Une partie du pays
d’alentour peut-être mis fous les eaux 3 ailleurs elle
préfente de tres-bonnes fortifications. -
" Gorlcum eft la patrie de plufieyrs hommes qui fe
font illuftrés dans les fciences 5c dans la peinture;
i l fuffira d’en nommer ici quelques-uns. '
Erpcnius (T h om a s ) , mort profeffeur en arabe
à Le yd en , le 13 novembre 16 24, a l âge de quar
rante ans: nous lui devons une gommai,-e arabe.gfie
d’autres ouvrages en ce genre, dans leiquels il a
: excellé, ’ ’ _, , ,
Eflius (Guillaume) , s’efl fait une liante reputa-
par la théologie en deux vol. in-foU P«*r *63
f ôimmuirts fur Iss çpitres de S, Pau.^,
G O R
Kamphuyferi, en latin Campkujîus ; mîniftre fîs-
cinien , naquit à Gorcum dans le dernier fiècle , &
déclara dans fes écrits, qu’il auroit vécu toute fa
vie fans religion, s’il n’eût lu des ouvrages où l’on
combat la Trinité, & dans lefquels on enfeigne que
les peines de l’enfer ne feront pas éternelles.
Bloêmart ( Abraham ) , né à Gorcum en 15.67
& mort en 16 47, s’eft diftingué parmi les peintres
hollandois, & dans le goût de fa nation : on fait fur-
tout beaucoup de cas île fes payfages.
Verfchuring ( Henr. ) , né en 16 27, excelloit à
peindre des animaux, des chaffes, & des batailles :
il périt fur mer d’un coup de v ent, à deux lieues de
Dordrecht, en 1690.
Van-der-Heyden (Jean) , mort en 1 7 1 2 ,à quatre
vingts ans , avoit un talent particulier pour peindre
des ruines, des vues de maifons de plaifance ,
des temples , & des lointains. (R.)
G O R C Z IS L AW , ville de Pologne dans la Ruf-
fie Lithuanienne , au palatinat de Witepfc , & au
diftriâ de même nom; elle eft chétive comme la
plupart des autres de la contrée , lefquelles fous le
fentiment perpétuel d’une conftitution vicieufe,
confervent encore le fouvenir & les marques de
guerre dont elles ont été le théâtre. (/?.)
GORDIENS (m o n t s ) , chaîne de montagnes
de la grande Arménie. Le milieu de cette chaîne
a , fuivant Ptolomée , la même latitude que les
■ fources du Tigre ; (avoir, 39 deg. 40 min. Cette
montagne a donné le nom de Gorden ou Goràmm
au pays dont Pompée fit la conquête ; car ce pays
étoit aufli de la grande Arménie , & dépendant du
roi Tigrane. La commune opinion veut que ce foit
préfentement le mont Ararath. (■ &.)
G ORÉE. Voye\ G oerée. k
GORG ÀDE S , îles du Cap-verd ou de la cote
occidentale d’Afrique, dans lefquelles plufieurs au-,
teurs ont placé le féjour des Gorgones, fur la relation
fabuleufe des Carthaginois, qui y trouvèrent
des femmes velues fur tout le corps, & d une fi
grande agilité, qu’elles échappoient aux hommes
qui les pourfuivoient à la courfe : ces femmes pourr
roient bien être des guenons dont ces îles font remplies.
(Æ.)
G O R G IE R , baronnie de la principauté de N eu-?
châtel en Suifîe, fituée fur une des pentes du Mont-
Jura , vers le la c , & renfermant cinq villages avec
un château ifolé. Cette pente du Jura comprend
dansfon revers les rochers duCreu-du-van, remarquables
par leur hauteur , leur forme fémieircn^
laire , la beauté des bois , la bonté des fimples qui
croiftent dans leur centre ; & ces cinq villages forment
une pareille proteftante , laquelle eft patrons
de fa propre églife , maîtreffe de la portion
des dîmes affeélée à cette églife, & honorée en
particulier depuis quelques fiècles d’un droit de
bourgeoifie avec l’état de Berne, qu’elle recon-î
noît au moyen de la redevance annuelle d’un certain
nombre de marcs d’argent. La haute, moyenne &
baffe jitfifdiftiotij air# que les autres droits IÇ*.
B H B H n
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Venus feigneuriaux de cette baronnie, appartiennent
à fon château, dont le poffeffeur aauel eft
vaffal lige du prince , & dont la première inftitu-
tion féodale remonte à l’an 1225. L’an 12.59, Picrfe
de Savoie , conquérant du pays de Vau d , 60vainqueur
des comtes de Cerlier, de Nidau, de Neuchâtel
, & d’A rberg, de la perfonne defquels même
il fe rendit maître , ne relâcha celui de Neuchâtel
qu’au prix de la fuzerainetéde lafeigneurie de G orgie
r ; fuzeraineté® que la Savoie garda jufqu’à l’an
13 44, & fous laquelle on introduifit dans le lieu,
.quant aux droits utiles du feigneur, la coutume
d’Eftavayer qui y fubfifte encore. Des cadets, &
en fuite des bâtards de l’ancienne maifon de Neuchâtel
, ont . fuccefiivement joui de cette baronnie
jufqu’à l’an 1749. A cette date la race de ces derniers
ayant pris fin , le roi de Prude , fouverain de
la contrée, & non moins connu de l’Europe pour
rémunérateur particulier de ceux qui le fervent,
?ue pour bienfaiteur univerfel de ceux qui lui obéif-
èn t, remit Gorgier en fief à l’un, de fes confeil-
lers du nom d’Andrié, & fit la grâce à la famille
de celui - ci d’étendre cette inféodation à chaque
aîné d’entre fes mâles. (/?.)
G O R G O N A , petite île d’Italie, dans la mer de
Tofcane, près de l ’ile de Capraïa, entre la côte du
Pifan à l ’eft , & l’île de Corfe au fud : fon circuit eft
d’environ ^ lieues.
Cette île appartient au grand duc de Tofcane,
On y pêche des anchois d’une qualité firpérieure.
long. 2 7 , 35 ; lat. 43 , 22. (R.)
GO RGON E ( la ) , petite île inhabitée de la mer
du fud , fous le troifième degré de latitude fepten-
trionale , à environ quatre lieues du continent, &
a trente-huit de Capo-Corientes ; nord-quart au
nord-eft, & fud-quart au fud-oueft : il y pleut
perpétuellement, au rapport de Dampierre, qui
H nomme Gorgonia. On y trouve quantité de petits
finges noirs-, & quelques huîtres qui ont des
perles. r)lle a deux lieues de lo n g , fur une de large.
Il s’y trouve un excellent port. (i*î.)
G O R I , petite ville d’Afie en Géorgie, dans
une plaine entre deux montagnes, fur le bord du
fleuve Kur qui eft le Cyrus des anciens, à environ
20 lieues de Téflis, du côté du nord. Long. S i
9 ; lat. 41., {R.) 0 *
GORICE (comté d e ) , contrée d’Italie, com-
prife fous le Frioul : elle eft bornée au nord par
la haute Carniole , à Feft par la baffe Carniole, &
les Alpes h féparent du Frioul Vénitien. Ce
comté eft entré dans la maifon d’Autriche en 15 15 ;
les principaux lieux font Gradifca, Gémund, &
Gorice capitale.
Le comté de G orice, ou Geertz, compris dans
le Frioul autrichien, n’a jamais fait partie de la
Carniole : dans 1 ordre politique il appartient au
cercle -d’Autriche. {R.) _
% G o r i c e , Goritia , les Allemands écrivent Goer^,
ville & capitale du comté de même nom , dans le
Frioul autrichien, au cercle d’Autriche, Depuis,
G O R 6 7 g
Î 7ÇI) c’ eft le'fiège d’un archevêché. Elle eft fituée
fur le Lifonzo , à 6 lieues n. e. d’A qu ilé e , 7
d’Udine, 28 n. e. de Venife, Long. 3 1 , 18 ; lat. 4 6 ,
12. {R.)
G O R IT ZÀ , ©u ’W erbowe tz , petite ville de
l’ Illyrie Hongroife » dans la Croatie, au comté
de Zagrab : elle tire fon nom des montagnes qui
renvironnent. (R.)
- G O R L IT Z , eu G oerlitZ , Gorlitium, ville
d’Allemagne, capitale de la haute Luface, & lu-
jette à l’éleèleur de Saxe. Elle fabrique des draps
dont le commerce, quoique confidérable, l’eft bien
moins qu’il ne le fut autrefois. Le roi de Pruffe la
prit en 1745. Il y a des fabriques de toiles, & des
brafferies de biere qui font en réputation. Elle a été
cent fois incendiée, comme il eft arrivé à la plupart
des villes d’Allemagne. Voye^ l’hiftoire que Zeyler
en a donnée dans fa topographie de Saxe. Gerlitz eft
fur la Neifs, à 20 lieues de Drefde , 6 de Budif-
fen , 28 n. e. dePrague. Long. 3 2 , 50 ; Ut. 5 1 , 10.
G O RTYNE , ancienne ville de l’île de C rè te ;
au milieu des terres, félon Ptolomée. M. de Tour-
nefort après avoir été vifiter fes ruines , en a
joint l’hiftoire à fa defeription.
L ’origine de Gortyne eft auffi obfcure que célle
de la plupart des autres villes du monde : on
P® feulement qu’elle avoit partagé l’empire de
l’île de Crète, avant que les Romains s’en fuflent
emparés.
Les ruines de cette ville qui font à fix milles du
mont Id a , prouvent encore^ quelle a dû être fa
magnificence, puifqu’on ne découvre de tous côtés
que chapiteaux & architraves, qui font peut-être
des débris de ce fameux temple de Diane, où An-
nibal, après la défaite d’Antiochus , fit femblant de
cacher fes tréfors : on y voyoit encore dans le fié-;
cle paffé plufieurs colonnes de jafpe rouge , fera-'
blable au jafpe de Cône en Languedoc, & plufieurs
autres femblables au campan employé à Verfailles :
mais comment regarder ces objets précieux fans
quelque peine ? On laboure , on lême, on fait
paître des-troupeaux au milieu des relies d’une
prodigieufe quantité de marbre, de jafpè & de
granit, travaillés avec lé plus grand foin : au lieu
de ces grands hommes qui avoient fait élever de lî
beaux édifices, on ne voit que de pauvres bergers.
En parcourant tant de p a y s , autrefois le
féjour des arts, aujourd’hui celui de la barbarie;
on fe rappèle à chaque pas l'E t campas ubi Troja
A 1 extrémité de la v i lle , entre le feptentriotï &
le couchant, tout près d’un rnilîèau, qui fans doute
eft le fleuve Lérhé, lequel, au rapport de Strabon
& de Solin, fe répandoit dans les rues de Gortyne j
fe trouvent encore d’affez beaux relies d’un temple
du Paganifme.
Théophrafte, Varron & Pline parlent d’urtplai
tanequi fe voyoit à Gortyne, & qui ne perdoft fe*
feuilles-qu à me fur e que les nouvelles jpouflbi<*fl& *