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GUDEN5BERG , petite ville d’Allemagne ,
dans le cercle du liant Rhin, & dans la Hefle inférieure
, au canton de Schwalm. Elle eft munie
de deux châteaux fort élevés. C ’eft le liège d’un
taillage où la rivière d’Ems prend fa fource, &
OÙ l’on trouve encore la ville de Riedenftein, le
grand hôpital de Merxaufen , & divers lieux, tels
que Geifmar & Metz, envifagés par plufieurs fa-
vans , comme des habitations déjà connues dans
l ’antiquité. (Æ.)
GÜÉ-DE-L’A U N A Y , abbaye de France, au
diocèfe du Mans. Elle eft de l’ordre de S. Benoît,
&. vaut 2800 liv. (/?.)
GUÈBRES ( l e s ) . Voye^ G aures.
G U E iH O E l, ville de la C hine, quatrième métropole
de la province de Honan, fur le Guei.
Elle a fix villes dans fa dépendance. (Æ.)
GUELDRE (duché d e ), contrée des Pays-Bas,
qui a eu autrefois fes ducs particuliers , & qui eft
aujourd’hui partagée entre plufieurs fouverains ; de
inanière pourtant que la partie la plus confidérable,
qui eft la baffe Gueldre, fait une province qui eft
jia première dans l’unipn des Provinces-Unies.
Le duché de Gueldre, confidéré dans toute fon
étendue, eft borné au nord par le Zuyderfée 5 au
fud par le duché de Clèves, par l’éle&orat de C ologne
8c par le duché de Juliers ; à l’oueft, par le Bradant,
la Hollande & par la province d’Utrecht ; à
J’eft il touçhe à la province d’Over-Yffel, 8c par le
comté de Zutphen, à l’évêché de Munfter.
Cette étendue de pays a été habitée- depuis Julesr
Céfar, par les Sicambres, par les Ménapiens , par
Jes Mattiaques, &c. Les Romains en ont poffédé
■ une partie jufqu’à l’ancien bras du Rhin, & ils
l ’avoient jointe à la fécondé Germanie. Les Francs
Sc les JFrifons l’occupèrent enfuite ; & ceux - ci
aya.nt été vaincus, tout ce pays fut uni au royaume
d’Auftrafie, qui fut lui-même joint à l’empire
dans le x n e fiècle, fous le règne d’Qthon le Grand.
Nous dirons comment il a paffé depuis entre
les mains.de Charles - Q uint & de Philippe I I , &
comment ce dernier en perdit la plus grande partie
par la confédération qui fe forma fous fon règne en
république indépendante.
Le çomté de Zutphen, réuni à la Gueldre fepten-
trionale , ne forme plus aujourd’hui qu’une feule
province relativement aux états-généraux,
Le duché de Gueldre fitué dans l’ancien cercle
de Bourgogne, entre la Meufe $ç le Rhin f eft
fontigu au duché de fclèvçs. Il parvint , après le décès
des anciens ducs de Gueldre, du tems de l’empereur
Charles - Q u in t, à la maifon d’Autriche ,
comme poffédant tous les Pays -Bas par la fuccef-
fion de Marie, fille de Charles-le-Hardi, dernier
^uç de Bourgogne , mariée à l’empereur Maximilien
Hr. Les rois d’Efpagne, delaiignée Àutr-i?
chienne, poffédèrent.enfuite Je duché dé Gueldre ,
ce fut l’empereur Charles V Î , nommé auparavant
piar les I I I , roi d’Efpagne, qui céda à Frédéric-
ÇùiU^umç? roi dçFruife, par la. paix d’ytreçùt
G U E
conclue en 1713 , pour les frais de fon afliftaiicé
pendant la guerre de la fucceflion d’Efpagne, un
quartier du duché de Gueldre , dont la capitale
porte le même nom. La maifon d’Autriche garda
un autre quartier du duché de Gueldre, dont la
capitale eft Ruremonde, & la république de Hollande
eut le quartier de Venlo, où fe trouve le fort
de Stephanwen, ou Stewenfwert, & les petites
villes de Nieuftadt & d’Echt, avec leurs préfectures.
Ces trois portions forment ce qu’on nomme
le haut quartier de Gueldre, qui étoit encore demeuré
aux Efpagnols après i’ére&ion de la république
des Provinces-Unies.
La partie du duché dç Gueldre qui, avec le comté
de Zutphen, forme une des fept Provinces-
Unies, tient le premier rang dans la république de
Hollande, quoiqu’elle ne foit ni la plus riche, ni
la plus puiffante : on la nomme la baffe- Gueldre, ou
la Gueldre inférieure. La culture y eft rare. On n’y,
retrouve généralement qu’un terrein fablonneux ,
chargé de brouffailles & de landes , & très peu de
pâturages. La Gueldre inférieure confifte en trois
quartiers, qui font ceux de Nimegue, Zutphen, 8c
Àrnhem ou de Yeluve. Chaque quartier forme u»
état particulier, dont la jurifdiéfion & les droits ne
font ni confondus, ni partagés avec ceux des autres
quartiers. Voye^ Bafnage, dejerip. hijloriq. des
Provinces-Unies. (ƒ?.)
Gueldres , petite ville forte des Pays - Bas, au
duché de même nom, cédée au roi de Pruffe par le
traité d’Utrecht. Elle eft dans des marais, fur la
Niers, à-4 li. n. o. de Venlo. Ce n’eft dotic pas la
Guelduba mentionnée dans Yitinéraire d’Antoqin ,
8ç dans Pline, liv .[X IX , ch. 5 , car la ville de Gueldres
eft à quatre lieues du Rhin, & Guelduba étoit
fur ce fleuve, cafiellum iheno impojîtum, dit Pline.
Long. 2 3 ,5 6 , lat. 51,30.
Cette ville eft régulièrement bâtie. Il s’y trouve
des Catholiques, des Réformés, & des Luthériens^
Les Hollandois l’afliégerent en vain en 16 37,16 39
8c 1640. Ils y furent battus au premier fiège ; les
Alliés la reprirent en 17.02. (R.)
GUÉMENÉ. Voye{ Guimene.
GUEMUNDE, petite ville de la haute - Heffe ^
fur la Wo ehra, avec un baillage de même nom,
Elle appartient au landgrave de Darmftadt. (Æ.)
Guemunde , ville a Allemagne, Voye^'CrEi
MUNDE.
GUEPIE ( la ) , Guerpia, petite ville de France»
dans le haut-Languedoc, au diocèfe d’A lb l, fur la
rivière de Braul, qui fe jè fr dans l’A ve iron, -avec
un baillage & une châtellenie. (R.)
GUERANDE,, Gueranda, ville de Françe, en
Bretagne, au comté de Nantes. Il s’y fait, avec les
Anglois, quelque commerce de fel blanç, qu’elle
tire dçç falines de fon territoire, Elle eft à une lieue
de l’Océan, & à 16 o. de Nantes. Long, 15 ,1 3 %
%4 \ U u 47» 19» 39- (*•)
GUERCHE ( la ) , ou Ç uierche ( l a ) , ville de
France ep'yoqraine, fur laÇ r çu fe , à 4 li. d e là
ïîa y e . Elle à un château qu’habita Agnes.Sorel.
Long. 18 ,2 8 ; lat. 4 6 ,4 8 . (R-)
G U ER E T , Parafas, petite ville de b rance,
dans la haute-Marche » capitale de tout le gouvernement.
Elle eft fur la Gartampe, près de la C reufe,
à 68 li. f., de Paris, 8t 14 n- e- de Lim0Ses- Lon&
. 1 9 ,3 2 , lat. 46, 10. . Qt
C ’eft le fiège du gouverneur de la province, &
celui d’un préfidial, d’une fénéchauffee, d une élection
, d’une officialité, d’une maitrife particulière
des eaux & forêts. Elle n’a qu’une paroiffe.
Varilias (Antoine), hiftorien François, plus te-
cond qu’exaâ , plus agréable que fidèle , naquit a
tR.). ' ■
GUERNESEY. W f 4 G à r n e s e y . , ,
GUERV1L L E , bourg de France, dans la généralité
de Paris , éle&ion de Mantes. {R.)
GUESCAR. Voyei H u e s c a r .
G U É T A R IA , Menofca, petite ville d Efpagne ,
dans la province de Gtiipufcoa, avec un château
& un port , fur la mer de Bifcaye. Long. 15 , 12 ;
lat. 4 3 ,2 6 . 1 , Bfl 9 r
C ’eft la patrie de Cano (Sebaftien), ce fameux
navigateur! qui fit le premier le tour du monde
fous Magellan, & rentra dans Séville, le 8 Septembre
1322, apres trois ans un mois de navigation.
(R.) ' r J 1
GUETE , ancienne ville d’Efpagne , dans la
Nouvelle-Caftille, dans la Sierra. Alphonfe V I ,
roi de Caftille, la conquit fur les Maures en 1080.
Elle fe fournit aux Alliés en 1706. Elle eft à 6 li.
n. o. de Cuença, 26 f. e. de Madrid. Long. 1.3 »
*6-, lat. 40 y 20. ([R.)
G U G U A N , île de l’Océan oriental, & 1 une des
îles Marianes. Elle a trois lieues de tour, & eft a
17 d. 45' de latit. fuivant les obfervations publiées,
par le P. Gouve. (R.)4
GUIANE ; les Géographes donnent aujourd hui
ce nom à cette partie de la Terre-Ferme , dans
l ’Amérique méridionale, qui s’étend depuis les
houches de l’Amazone , jufqu’au-dela de celles
de l’Orénoque , & qui eft baignée par la mer du
n o rd , & arrofée par le fleuve dont nous venons
de parler. Au midi la ligne eft comme fa réparation
d’avec le pays des Amazones. On peut
la divifer du nom de fes poffeffeurs d’orient eîi
occident, en Guiane Portugaife, Guiane Fran-r-
çoife, Guiane Hollandoife & Guiane Efpagnole.
La Guiane Portugaife, que la France a cédée à
la couronne de Portugal, par la paix d Utrecht,
s’étend depuis la rive feptentrionale de l’Amazone
jufqu’à la rivière d’Y apoco, que les François
de Cayenne nomment Oyapoc , & qui fut
mal-à-propos confondue ajors avec la rivière de
Vincent Pinçon, qui eft beaucoup plus au fud. La
Guiane Françoife, ou la France équinoxiale, qui eft
la colonie Cayenne, embraffe l’efpace compris em
tre la rivière d’O yapoc & celle de Marawini, que
J’pn nomme à Cayenne Marauni ou Maroni. La
Géographief Tome /, Partie II*
Gùîartô Hollandoife commence à la rivière de Mâ-
ravini, & fe termine à celle d’Efféquebo. Il refto
pour la Guiane Efpagnole, le pays qui s’étend depuis
l’Effequebe, ou i’Effequibo, jufqu’au - delà de
l’Orénoque. Dans les premiers tems de la découverte
de l’Amérique, où les Efpagnols en préten-
doient la poffeffion exclufive, ils avoient donné le
nom de Nouvelle- Andaloufie à toutes les terres voi-
fmes des cotes, entre l ’embouchure de l’Orinoco
& celle de l’Amazone; & ils n’avoient donné le
nom de Guiane ou plutôt de Qoyana, qui s’eft depuis
étendu jufqu’à la mer, qu’à la partie intérieure
du continent, renfermée entre leur nouvelle Andaloufie
& le fleuve des Amazones. .C.’eft dans cet
intérieur des terres qu’on plaçoit le fameux lac
Parime, fur les bords duquel étoit fituée la ville
fabuleufe de Manoa del Dorado. Voye^ P a r i m e &
M a n o a .
On ne connoît guères que les côtes de la Guiane,
L’intérieur du pays eft occupé par des fauvages f
dont quelques - uns ont leurs hutes fur des arbres*
Le pays abonde en cannes à fucre. Le café 8c le
c.acao en font d’autres produâions. L ’intérieur du
pays eft ingrat : il n’y croît guère que du manioc
8c des patates.
G u i a n e F r a n ç o i s e ( la ) ; cçtte contrée de
l’Amérique méridionale, qu’on décora long-tems
du magnifique nom de France équinoxiale, n’ap-,
parte noit pas toute à cette puiffance. Les Hollandois
, en s’établiffant au nord, 8c les Portugais
au midi , l’avoient refferrée entre la rivière de
Maroni & celle de Vincent Pinçon. M. de la
j Condamine ne la fait commencer au midi, qu’«
la rivière d’Y ap o ço , ou Oyapoc. Elle n’a pas
moins de cent lieues de côtes ; la ^navigation y
eft fort difficile , à caufe de la rapidité des courans,
continuellement embaraffée par dçs îlots, par des
bancs de fable 8c de vafe durcie, par des man-
gîiers forts 8c ferrés qui avancent deux ou trois
lieues dans la mer. Les grandes 8c nombreufes rivières,
qui arrofent ce continent, ne font pas plus
praticables. Leur lit eft barré de diftance en dif-
tance p^r des rochers énormes qui ne permettent
. point de lç remonter. La côte, baffe prefque partout
, eft inondée, en grande partie, dans les hautes
v marées. Dans l’intérieur du pays, la plupart des
plaines 8c des vallées deviennent aufti des marais
dans la faifon des pluies.
Cependant ces déluges d’eau , qui fufpendent,
tous les trayaux, toutes les cultures, rendent les
chaleurs affez fupportables, fans donner au çlimafi
une influence aufti maligne qu’oji pourroit le pré-,
fumer.
L’Efpagnol Alphonfe Ojeda y aborda le premier
, en 1499, avec Améric Vefpuce, 8ç Jean de
la Cofa. Ce voyage ne donna que des çonnoif-
fapçes fuperficielles d’un fi vafte pays. ValterRa-;
le ig , Anglois, fe détermina, en 159 5, au voyage
de la Guiane ; mais il la quitta fans avoir trouvé
l’or qu’il y cherchoit : les François fe fixèrent dangr