
6 7 4 G (S D
en la perfonne du comte de Godolphin, grand-
tréforier d’Angleterre fous la reine Anne. (R.)
GCEOERN. Voyei G e u d e r n .
GOEDESBERG. Voycç G o u d e n b e r g .
GCELNITZ, ville de la haute-Hongrie, dans
le comté de Zips, fur une rivière dont elle a pris le
nom. C ’eft une des treize que renferme le territoire
des comtes de Cfaky. C ’eft celle de la contrée qui
fournit le plus de fe r , & qui, fous le nom de ville
'métallique, eft le plus confidérâblement peuplée.
w
GO EM ER, comté de la haute - Hongrie, du
nombre de ceux qui font au-deçà de la Theifs , &
dont les habitans divers viennent originairement
•de la Hongrie, de la Bohême & de^l’Allemagne.
Il eft arrofé de nombre de petites rivières, & ren-
■ ferme quatorze bourgs ou villes , dont Goemer eft
l a capitale, & Rofenau la plus riche. (Ré)
GOEPPINGEN. Voyei Gepping.
GOER DEN, maifon de Plaifance & de chaffe,
dans la campagne de Lunebourg, (R.)
GOERÉE, petite île des Provinces-Unîes , dans
la Hollande méridionale, entre 111e de Voorn &
■ celle de Schoo'wen, au couchant feptentrional de
d e l ’rle d’Overflake ; la bonne rade qu’il y a devant
cette île lui a donné le nom qu’elle porte.
<*»)
G o e r e e , ou G o r é e , île de l’Océan , ainfi
siommée par les Hollandois qui Pont poffédée les
premiers. Elle- appartient préfentement aux François
qui s’en rendirent maîtres en 1677 > f °n nom
fignifie bonne rade, & c’eft uniquement ce qu’elle a
•de bon, car elle eft petite & tout-à fait ftérile. Long.
fuivant des Hayes, de la H ire, Defplaces & Gaffini,
© d. 26', 30"; lat. 14 d. 39% $iff. Cette île eft environnée
de rochers, excepté dans une petite anfe.
Elle fut cédée aux Hollandois par Beiam, roi du
cap-Verd, en 1617, & ils y bâtirent deux forts. Les
Anglois s’en rendirent maîtres , en 1663 , mais
l ’amiral Ruyter la . reprit en 1664. Le comte d’Ef-
irées s’en empara en 1667,. & depuis ce tems elle
étoit demeurée aux François à qui- elle a été enlevée
par les Anglois en -1779 , & rendue en 1.783.
L ’île de G orée eft ftérile, mais d’une grande importance
pour la traite des nègres, & à caufe. de
la bonté de fa rade. Cette île, qui n’eft éloignée du
Continent que d’une lieue, eft le chef-lieu des éta-
Bliffemens françois dans le Sénégal. (R.)
GOER ITZ , place ouverte de la Nouvelle-Marche
de Brandebourg, dans le cercle de Sternberg.
jO ER L IT Z . Foyei G g r l i t z .
G O E R T Z , ou G o r i t z . Voye^ G o r i c e .
G O E R T ZK E , petite ville d’Allemagne, au duché
de Magdebourg.. {R.)
GO ES , ou T e r - G o e s , Goe/a, ville forte & considérable
des Provinces-Unies, en Zélande , dans
là partie feptentrionale du Zuyd - Beveland ; ce fut j
Br feule qui échappa à Pinondation de l’année 153 2..
Jal&eiLà 4. % de. Middelbourg, à 5; de Rerg-op- J
g o L
zoom, 12 n. 0. de Gand. Long, fuivant Defplaces5!
21 d. 31% 3ô//; & fuivant Harris, 21 d. 31%
latit. fuivant le même Defplaces, 51 d. 30', 30'', &
fuivant Harris, ç i d. 30% feulement. Elle communique
à la mer par un canal. (Ré)
Goes, Goffenfe coenobium, couvent de demoi-
felles nobles, de l’ordre de Saint-Benoît, au cercle
d’A utriche, dans la haute-Stirie. (Ré)
GOETTINGEN. Voyez Gottingin.
G O E T TW ICH . Voyei K ettwin.
G O IAM , royaume d’Afrique, dans l’Abyfïinîe J
à l’extrémité méridionale du lac de Dambêe ; il eft
prefqu’enfermé de tous côtés par le N il, & fon.
nom eft devenu affez fameux depuis qu’on y a reconnu
les fources du Nil. Quelques- fàvans prennent
cette péninfule pour l’île de Méroé des an*
ciens. Voye^ Méroé (île de). (Ré)
GOILLE , abbaye de France, au diocèfe de
Befançon. Elle eft de l’ordre de Saint - Auguftin ,
& vaut 3500 liv. (Ré)
G O IT O , petite ville d'Italie, au duché de Man-
toue. Elle fut prife par lés Alliés , en 1701 . & depuis
en 1706, par le prince de Heffe. Le Mincio
baigne fes murs, & elle fe trouve entre les marais
de Mantoue & le lac de Garde. (Ré)
G O L C O N D E , royaume d’Afie , dans, la preft»
qu’îîe de l’Inde , en-deçà du Gange ; il eft borné
au nord-eft par la rivière'de Narfepille, qui le
fépare du royaume d’O r ix a; au fud- eft, par le
golfe de Bengale, au fud „ par la rivière de Cou-
lour, qui la fépare du royaume de Carnate- ; au
lud-oueft ,.par la même rivière qui lui fert de limites
du côté du Vifapour3 & au nord-oueft, par
les Talingas..
La plus grande partie des terres y eft fi fertile
qu’on y fait deux récoltes de riz par an , & quelquefois
trois. Il eft arrofé de plufieurs rivières, &
a deux ports très-avantageux, fa voir, Narfapour &
Mazulipatan. Son commerce confifte en toiles de
coton peintes, en botilles fines, en riz &_en indigo
; mais fes fameufes mines de diamants font
fa plus grande richeffe , & ce lle -là même qui
porta Aureng-Zeb à conquérir le pays qui avoit
dans fon fein des tréfors fi précieux. Le royaume,
de Golconde poffède les plus belles mines de diamants
de l’univers. Elles font à Couleur fur la
rivière de ce nom, dite encore de Korftena. De puis
la conquête qu’en fit Aureng-Zeb , le royalisme,
de Golconde fait partie des. états- du grand-
Mogol; la ville de Golconde autrefois, nommée
Bagnagar-, en eft la capitale..La longit. de cette ville
eft par les. 124 d. 40 , latit. 19 d-40';. & félon
le P. Noël, feulement 17 d. (Ré),
G G LD B A CH , beau château du comté de
G e y e r , près de Hall, en Suabe.. Il appartient au
Marggrave d’Anfpach. (Ré)
GOLDB ERG , ville de Siléfiè , au duché de
Lignitz, fur ie ruiffeau dè Katzbach. On y pêche
de belles truites, & l’on y- fabrique des toiles &
dçsr étoffes, de: Laine. On. y trouve une efpèce. de
G O L
tetrt bolaîre qu’on emploie pour les ufages médicinaux
dans quelques pharmacies d’Allemagne ; on
lui attribue la propriété d’être aftringenre, cor"
diale & fudorifique : on s’eft imagine raullement
eue cette terre contenoit de l’argent, & que c eft
à ce métal qu’on étoit redevable de fes bons effets ;
on dit quelle eft compare , d’un gris clair, &
qu’elle s’attache fortement à la langue. Long. 33 ,
^ G o l d b e r g , petite ville & baillage d Allemagne
dans la principauté de Wenden , fituée fur
fin la c , à 4 li. de Guftrow. C’étoit la réfidence des
anciens ducs des Vandales. (Ré)
G O LD C R O N A CH , petite ville d Allemagne,
dans la Franconie, & dans les états de ^Bareith,
. au grand baillage de Gefreesf Elle fut bâtie dans
le quatorzième fiècle , à caufe dune mine d or
affez riche, qui fut alors découverte dans fes environs
, & qui, après trois cents ans d exploitation ,
sfeft prouvée épuifée. L’on en tire d ailleurs de très-
beaux marbres. (Ré)
G O LD EN TR AUM , ville de la Luface, près
de la rivière de Queis, vers les confins de la Silène.
(Ré)
GO LDIN GEN, petite ville de Courlande, avec
an château, fur la rivière de Windau , & fur
là route 4e Koenisberg à Riga. Cette ville fut importante
autrefois par fon commerce. Long. 40,
6 j lat. 56 , 48. (Ré)
G O LD SD O R F , petite ville de Siléfie, dans le
duché de Grotkau. (Ré)
CO L E T T E ( la ) ,- fo r t de l’Amérique fepten-
frionale, au nord de la nouvelle Yorck. (R»)
GOLFE. Voyeç G o l p h e .
G O L G O TH A , mot hébreu qui fignifie calvaire,
nom du lieu où Jéfus - Chrift fut crucifie
proche de Jérufaiem. Quelques anciens ont Cru,
on ne fait fur quel fondement, que c’étoit l’endroit
pu Adam avoit été enterré, & qu’il étoit appelé
calvaire, parce que le crâne de notre premier
pere y étoit. .
Ils ont imaginé là-deffus qu’il convenoit que le
, pouvel Adam fût crucifié en ce lieu , afin que fon
fang coulât fur les offemens du vieil Adam pour
fin expier les crimes. Saint Jérôme méptife & re-
|ète cette allégorie, 8c croit avec plus de vraifem-
Llanc.e que ce lieu était appelé calvaire , parce
que c’étoit-là où fe faifoient le.s exécutions, & où
reftoient les crânes des fuppliciés. (Ré)
GpLGOTHA , ÇOLCQTA , OU C aJLICOTTA ,
comptoir anglois, à huit lieues au-deffous de Chandernagor,
dans le golfe de Bengale. Il s?y fait un
commerce confidérabfe. Les Anglois en furent
çhaffés par le Nabab, en 1756 ; mais ils le reprirent
quatre mois après. Il eft fur le Gange, (R.)
G O LN O , ville d’Allemagne, dans la bauterSaxe
, & dans fa Poméranie Pniftienne, fer la rivière
d’Ihna. C ’ eft le fiege d’un baillage & d’une prévôté
çccléfiaftique ; mais ç’çft une YÜle tuinéç de-
p i s long-tems, (Ré)
G O L <375
G Ô LN O Y / , ou G o l n a w , Golnovia , petite
ville d’Allemagne, dans la Poméranie ultérieure,
fujête au roi de Pruffe ; c’étoit autrefois la
dixième & la dernière des villes Anféatiques. Bo-
gifïas II en fit une ville murée en 1180. Un duc
de Poméranie tua, vers le milieu du fiècle paffé,
dans une bruyère voifine de cette ville, un cerf,
dont le bois avoit trente-quatre andouillers. Gol-
now eft fur l’Ihna, proche l’O der, à 6 li, n. e. de
Stettin,7 f. e. de Camin. Long. 30, 16; lat. 53 9
32. (Ré)
GOLPHE, Jinus, & dans la baffe latinité gol-
phus ; c’eft un bras ou une étendue de mer qui
s’avance dans les terres, ou elle eft renfermée
tout-à-l’entour , excepté du côté de fon embouchure.
Les golphcs d’une étendue confidérable font appelés
mers ; telles font la mer Baltique > la mer Méditerranée
, la mer Adriatique, la mer Rouge, la
mer Vermeille.
O11 diftingue les golphes propres & les golphes
impropres ; les golphes médiats , & les golphes
immédiats.
Les golphes propres font féparés de l’Océan
avec lequel ils n’ont de communication que par
quelque détroit, c’eft-à-dire, par une ou plufieurs
ouvertures moins larges que l’intérieur du golphe.
Telle eft la Méditerranée, qui n’a de communication
à l’Océan, que par le détroit de Gibraltar ;
telle eft la mer Rouge, qui ne communique à
l’Océan que par le détroit de Babelmandel; tel eft
le golphe Perftque, qui n’a point de fortie que
par le détroit d’Ormus; la mer Baltique, qui a pour
entrée les détroits de Belt & du Sund ; le golphe
dé Kamtfchatka, à l’extrémité orientale de laT ar -
tarie; tels font encore la mer Blanche & le golphe
de Venife, &c.
Les golphes impropres,font plusévafés à l’entrée,
& plus ouverts du côté de la mer , dont
ils font partie, tels font le gophfe de Gafcogne »
& le golphe de Lion en France ; le golphe de Saint-
Thomas , en Afrique ; les gophfes de Cambaye, de
Bengale & de -Siam en Afie; le golphe de Panama
en Amérique.
Le golphe immédiat, eft celui qui communique à
l’Océan, fans autre golphe entre deux, comme la
mer Baltique, la mer Rouge, le golphe Perfique ,
& c.L
e golphe médiat, eft celui qui eft fépare de l’Océan
par un autre golphe ; comme le golphe deVeni-
f e , le golphe de Smirne, le golphe de Satalie, les
golphes d’Engia, de Salonichi, de Bothnie & de
Finlande. _
Le golphe diffère de la baie, en ce qu’il eft plus
grand, & la baie plus petite. Il y a pourtant des exceptions
à faire , & l’on connoît des baies plus
grandes que certains golphes, & q u i, par confé-
quent, méritent mieux d’être appelés golphes, Telles
font la baie de Hudfon, la baie de Baffin, & c . Mais
eq leur a donné cette qualification de baie, avant
q q q ij