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ont confirmé le fait, & l’on fait que de cette île
à cette montagne il y a dix-fept à dix-huit lieues
de cliftance.
Les environs de l’Athos contenoient autrefois
les cinq villes de Cléonée, de T hy fre s , d’Akrot-=
hom, d’Qlophixus, de D io n , & nombre de mai-
ions de campagne fort jolies on fe retiroient fou-
vent les anciens philofophes de la G rè c e , à caufe
de la falubrité de l’air , de l’afpeâ riant & inâ-
jeftueux de fes coteaux, & des mers qui les en-
virônncient. A ce peuple de philofophes ont fuc-
cédé vingt-deux couvens de moines grecs, & une
irmltitude d’hermitages & de grottes fan&ifiées,
mais puantes & mal-faines. Ces couvens font entourés
cle murs & de fofîes, pour la plupart capables
de réfifter aux coups de main des ,cor fa ires
dont ils font fouvent menacés. On y compte environ
fix mille religieux fous la proteélion du bof-
tangi-bachi, 8c fous les yeux d’un aga qui relève
du bâcha. Les préfens qu’ils font à celui-ci montent
à près de 50,000 livres par an , 6c la contribution
qu’ils paient à la Porte Ottomane eft de la même
fomme. C e font les aumônes qu’ils reçoivent de
l ’églife grecque en général, 8c des hofpodars de
Valachie 8c de Moldavie en particulier, qui, conjointement
avec le produit des pâturages de la
montagne , les mettent en état de fournir-à cette
contribution. Ces moines vivent d’ailleurs dans
une grande pauvreté -8c fous' des règles très - auf-
tères; quelques-uns d’entr’eux fe vouent à l’étude
& à la contemplation -; mais le plus grand nombre
travaille de fes mains ou mendie. Il y a pour
eux un marché public qui fe tient tous les fame-
dis , fous la préfence de l’aga , dans un endroit
de la montagne nommé Karen : c’eft là qu ils font
échange entr’eux de pain, de fruits, de légumes,
de couteaux, d’uftenfiles 8c de petites images.Toute
viande leur eft févérement interdite, auffi-bien que
toute communication avec les femmes. On prétend
que tous parviennent à un âge fort avancé;
ce qui n’eft pas difficile à croire d’après la def-
cription du pays qu’ils habitent, 8c de la vie fobre
qu’ils mènent. C ’èft aujourd’hui une des plus grandes
curiofités de la Grèce moderne que le voyage
du mont Athos.
A T H Y , ou A T Y , v ille d’Irlande au comté de
Kildare, dans la province de Leinfter. Elle eft fur
la rivière de Waterford au fud de Kildare. Elle
envoie deux députés au Parlement. Long, 10 ,2 0 ;
lat. 53, 10.
A TH YN A , petite ville du royaume de Hongrie,
dans l’Efclavonie propre , au comté de Poftega
vers la Drave.
A T I , ou A T Y , petit canton d’A frique, en
Guinée, fur la côte d’O r , au nord de Fantin, 8c
à l’orient cFAbrambou. C e pays eft très-peu connu
, parce que les Européens font leur commerce
fur la côte - 8c ne s’engagent pas fi avant dans les
$erres. ■
A T IE N Z A , ville d’Efpagæ dans la vieille Caf-
A T L tille , entre Sîguença 8c Borgo d’Ofma. Elle eft
jolie 8c bien fituée, avec, un bon château fur une
hauteur. Il y a de hautes montagnes dans le voift-
nage qu’on appelle Sierra d?Attenta. Long. 15 ; Lat.
4 1 , 1 5 .
A T IN O , petite ville d’Italie, au royaume de
Naples, dans la terre de Labour. Elle étoit anciennement
le liège d’un évêché, qui a été converti
en prévôté dépendante immédiatement du
Pape.
A T IT L A N , lac de l’Amérique, dans le Mexique
, au gouvernement de Guatimala , dans le pays
des Choutales. Il a environ dix lieues de tour.
A T L A N T IQ U E , Océan Adantique', c’eft ainfi
qu’on appelloit autrefois, 8c qu’on nomme fouvent
encore aujourd'hui cette partie de l’Océan .qui eft
à l’occfdent de l’Afrique 8c du détroit de Gibraltar.
(/?.)
A TLA S , c’eft une chaîne de montagnes en
Afrique, quifépare la Barbarie du Biledulgerid, 8c
s’étend de l’eft à l’oueft. Il y a beaucoup d’endroits
ou le bled croît fous la neige ; à mefure qu’elle
fond, le tuyeau commence à paroître. On y recueille
encore quantité d’orge : il y a un grand
nombre d’arbres fruitiers qui fournilTent des fub-’
fiftances aux habitans de .quelques pauvres villages
qui ont encore la reflource des beftiaux qu’ils
font paître fur les hauteurs 8c dans les vallées Quoique
îës poètes aient débité quefonfommet fe perd
dans les deux , il n’eft comparable en hauteur ni
aux Alpes, ni aux Andes, ni même aux Pyrénées.
La hauteur perpendiculaire de l'Atlas, eft depuis
quatre cents jufqu’à fix cents verges. La pente en
eft douce , 8c, quoiqu’il foit hériflé de rochers ,
l’on y trouve des terreins extrêmement fertiles.
Ce mont fameux a beaucoup exercé les poètes
qui en ont exalté les merveilles. Les voyageurs n’y
découvrent aucuns veftiges de ces antiques mer-,
v e ille s , qui en faifoient le plus délicieux pays de
la terre. Des bêtes farouches y difputent leur pâture
aux malheureux habitans, 8c le jardin des
Hefpérides eft couvert de fables arides, où l’on
ne recueille ni or ni fruits.
On a donné le nom d'Atlas à des recueils de
cartes géographiques de toutes les parties connues
du monde, parce que les cartes portent, pour
ainfi dire, le monde , comme la fable a luppofé
qu’il étoit porté par Atlas.
Le grand atlas de Blaew eft le premier ouvrage
qui ait paru fous ce titre. Depuis ce tems nous en
avons plufieurs de MM. Sanfon , Delifle , &c. Voy•
C ar te . (/?.) ,
A T L E , gros bourg d’Angleterre , bien peuple ,
dans le comté de Norfhfoick*
A T L IS C A , vallée confidérable de l’Amérique
feptentrionale dans ia province de Tlafcala, au.
Mexique. On y recueille du froment en abondance.
Les Efpagnols qui l’habitent font au nombre de plus
de mille , fans compter lçs naturels qui travaillent
à la culture des ferres»
A T O
A T O C K , ou A T T O C K , capitale de la province
de même nom , au Mogol en Afie, au confluent
du NilaO 8c de l’Inde. Long. 90, 40 ; la:.
32, 20.
A T O L L O N , où A T T O L L O N , amas de petites
îles qui fe touchent prefque. Les Maldives font dif-
tribuées en treize atollons.
A T O U G IA , petite ville de Portugal dans l’Ef-
tramadure, fur le bord de la mer, vis-à-vis des
Barlingues. Elle eft au fond d’une petite baie , au
n. e. de Santaten.
Elle eft munie d’un fort château, 8c n’a que trois
cens habitans dans une feule paroifïe.
ATRAMITES , c’eft un des noms fous lefquels
les anciens géographes ont parlé des habitans de
l ’Hadramant, ou Hadramuth, riche 8c floriftante
contrée de l’Arabie Heureufe, vers l’Océan , entre
le Yemen , le Scadshar, 8c les diftriéts d’Ad-en , de
Tis , 8c de Sanaa. Du tems de Mahomet, ces peuples
étoient de la tribu d’Ad ; ils font aujourd’hui de
celle de Namud, 8c Moka eft leur capitale.
A T R I , anciennement AD R IA , petite ville
d ’Italie au royaume de Naples , fur une montagne
efcarpée. Elle a titre de duché, & appartient à la
maifon A cqua-Viv a. Son évêché eft uni à celui de
Civita di-Penna , 8c eft fuffragant de celui de Chieti,
mais exempt de fa jurifdiétioh. Elle a peu d’habitans,
eft à près de trois lieues de la mer Adriatique, 8c a
donné naiffance à l’empereur Elias Adrien. (M.
d e M) -
A TRIBUNIE, rivière de Saint-Domingue ; elle
coule dans la partie occidentale de File, 8c fe jète
dans la mer.
A T T A L E N S , château, village 8c bailliage du
canton de Fribourg en Suifîe,à 2 lieues de cette
ville. Il y a des eaux minérales, corroboratives 8c
purgatives.
A T T À N C O U R T , éle&ion, à trois lieues n. 0.
de Joinville , fur la Blaife.
A T T E N D O R N , ville d’Allemagne, dans Fé-
leftorat de Cologne autrefois de la ligue Anféa-
tique , 8c fituée au confident de la Jeune 8c de
la Bigge. Il y a un couvent d’Obfervantins , dont
l’abbé eft tenancier de la ville ; un hôpital , - une
communauté de chanoines de Saint Nicolas, 8ce.
des carrières de marbre dans fes environs. Elle fut
cruellement incendiée en 1737' 8c 1744. (AI.
D E M )
A ttendorn , ou O tterndorf , ville du cercle
de baffe-Saxe, fur la rive gauche de l’E lb e ,
près de fon- embouchure. Les états du pays, de Ha-
clèln s’y s’aftemblent. Cette ville 8c fon diftrid appartiennent
à Fèleéleur d’Hanovre. (/?.) >
A T T E N Y , ville des Indes , au -royaume de
Decan , dans la prefquîle en-deçà du Gange. Elle
eft dans une belle fituation, au milieu d’une forêt
de palmiers , non loin de la mer, à 22 lieues 8c au
n. de Vifapour.
A T T E R ZÉ E , A STER ZÉE, SCHW A R T Z É E ,
lac d’Allemagne, dans là haute •- Autriche 8c le
A T T içji
quartier de Traun , le long de FEger qui lé traverfe.
Il eft auffi traverfé duManzée.
A TTICH I , Attipiacum , bourg de France ,
éleélion , 8c à 3 li. n. o. de Soiffons. (M. d e M.)
À T T IG N Y , petite ville de France, en Champagne
, 8c chef-lieu d’une petite contrée appellée
la Vallée du Bourg. Elle eft fur la rivière d’A ifn e ,
à trois lieues fud-eft de Rhetel, 8c à huit fud de
Charleville : ce lieu eft fort ancien , 8c très-célèbre
par les conciles qui s’y font tenus. Plufieurs rois
de France y ont fait leur fèjour; 8c Chilperic,
neveu de Clovis I I , y mourut. Ce fut là que Louis-
i Ic-Débonnaire fe fournit , en 822, à la pénitence
publique , pour expier la mort de Bernard , roi
d’Italie, fon neveu. Ce fut à Attigny que l’on tint
les premières aftemblées d’état pour la légiflation
du royaume, fous le règne des Mérovingiens.
A T T IG O U V A N T A N S , ou A T T IG O V A N TA
IS , peuples de l’Amérique feptentrionale, à
l’occident du lac des Hurons. On 11e connoît à ce
peuple chaffeur d’autres habitations que des cafés
en forme de grands fours , .couvertes d’écorces
d’arbres, 8c nattées en hiv e r , foit d’herbes longues
, foit de peaux d’ours. On ne lui connoît pas
non plus d’autre police que les avis paffagers qu’il
reçoit de Faftemblée de fes vieillards, ni d’antre
culte religieux que fes invocations à un être imaginaire
ou à un dieu nommé Ocqui, dont lès attributs
femblent être plutôt ceux d’un démon que
ceux d’une divinité bienfaifa’nte. Iis enterrent leurs
morts avec pompe, 8c chargent leurs tombeaux de
vêtemens , d’arcs, de flèches 8c d’uftenfiles, fe
perfuadant qu’après cette v ie , il en eft une autre
où Fon va bien loin goûter la douceur de fe retrouver
avec tous fes amis. Les feftins font fort en
ufage parmi eux : leurs médecins font à la fois leurs
devins 8c leurs faltimbanqu.es ; 8c dans leurs maladies
, à ce qu’on affure , leurs remèdes les plus ordinaires,
font la mufique 8c la danfe. On allure auftï
qu’avant le mariage, leurs filles fe proftituènt fans
réferve ; mais qu’une fois devenues femmes, il n y
a rien de plus exemplaire que leur chafteté : ce font
ces mêmes femmes qui labourent les terres, fèment
le maïs, le moi {Tonnent, afiemblent le bois pour
les cabanes, portent le bagage d’un endroit à un
autre, 8c prennent enfin fur elles feules toutes les
peines du ménage. Le hommes n’y font autre
chofe que trafiquer, aller à la chafle ou bien à ht
guerre.
ATTIKAMËGUE S, peuple de l’Amérique fejr-
tentrionale, au 50e degré de latitude, vers le la c
Saint-Thomas, en remontant le fleuve.,, à: l’embouchure
duquel on a bâti la ville des Trois-Rivières y
entre Quehec 8c Montréal. Ce peuple paffe pour
l’un des plus dociles de cette contrée.
A T T 1NG A , pays de l’Inde j vers le cap Como-
rin. C ’efl toujours une reine qui le gouverne mais
pour fe délaffer des fatigues & des foueis de l ’ad-
miniftration, cette princeffe a pour fes plaiftrs ira
. ferrail des plus beaux hommes de fes états , &