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A N TO N G IL (B a ie d’ ) , grande baie de Fîle de
Madagafcar', en Afrique. Le fond en eft bon ; les
vaifleaux s’y trouvent en ïûreté, & le diftriâ eft
très-fertile, ( 72.)
AN TO N IN ( Sain t) , ville de France, dans le
Rouergue, diocèfe de Rhodez, au bord de l’Avei-
rou. Long. i § , 2,5 ; lat. 4 4 , 10. On en a fait rafer
les fortifications. ( 72.)
AN TR IM , comté le plus feptentrional d’Irlande
, dans la province d’Ulfter. Cang-Fergus en
eft la capitale. Le pays eft allez fertile.
On compte 20,800 maifons fur fa fuperficie. Il
s’y. trouve un lac qui pétrifie le bois. (Æ.)
A N T R A IN , ville de France, dans la haute-Bretagne
, fur la rivière de Coëfnon. Long. 1 6 , 4 ; lat.
4 8 ,2 2 . Elle eft dans un pays aquatique, aux confins
de la Normandie. Elle eft des plus mal bâties.
On la trouve à 6 lieues f. d’Avranches, & à 8 n.
de Rennes. (72.)
A ntr a in , ou Entrains , petite ville de
France , dans le Nivernois , diocèfe d’Auxerre.
Elle eft entourée d’étangs, d’où dérive fon nom ,
corrompu du latin inter amnes. CR.}
A N T K O D O CO , petite ville du royaume de
Naples en Italie. Elle eft dans l’Abbruze ultérieure ,
fur la petite rivière de V e lin o , entre la ville d’A
quila & celle de.Rietù ( R .)
ANTROS , petite île de France , en Guierine,
fituée à l’embouchure de la Garonne, 8c où eft
bâtie la tour de Cordouan, qui fert de phare aux
vaifleaux qui entrent dans cette rivière pour aller à
Bordeaux. ( 72.)
A N V E R S , ville des Pays - B as , au duché de
Brabant, fur l’Efcaut. Long. 21-, 50/ lat. 51 , 12.
Cette ville -, l’une des plus belles de l’Europe,
en é toit, il y a deux fiècles, l’une des plus riches
& des plus floriflantes. La révolution des Pays-Bas
en fixant lefiège du commerce ên Hollande, l’a dépouillée
de tout le lien ; la liberté qui venoit d’arborer
fon étendart fur les provinces Hollandoifes,
détermina une grande partie de fes plus opulens
citoyens à s’y tranfporter avec leur fortune , tellement
que cette v ille , à la réferve des édifices qui
% font magnifiques, eft aujourd’hui méconnoiftable.
Elle eft capitale de celle des provinces des Pays-
Bas , dite le Marquifat du Saint-Empire, enclavé
dans le Brabant, & qui y eft aujourd’hui réuni.
Son nom Flamand eft Antwerpen. Cette ville eft
grande 8c très-ornée. Elle eft fituée fur l’Efcaut ;
elle y a un port commode, où les plus grands
vaifleaux peuvent remonter ; mais elle n’en tire
prefque aucune utilité depuis que les Hollandois
fie font emparés des bouches du fleuve. Elle eft
défendue par une citadelle grande & régulière ;
elle a quatre églifes collégiales, quatre abbayes , 8c
vingt - neuf couvens. La cathédrale eft un édifice
fiomptueux : on en remarque fur-tout la tour pyramidale,
l’une des plus hautes qu’il y ait au monde, |
en même feras que le travail en eft d’une fingulière
Ulélicatefle. C ’eft * là que, dans une des chapelles
A N Z -
collatérales, fe voit la fameufe defcénte de croix
de Rubens, qui pafle pour fon chef-d’oeuvre. L’hô-
tel-de-ville 8c la bourfe en font deux fuperbes édifices.
Les tapis 8c les dentelles d’Anvers ont de la
réputation. Ortélius 8c Rubens naquirent à A nvers.
Le fiège que cëtte ville foutint en 1684, durant
une année entière, contre le duc de Parme, eft
un des plus fameux dont l’hiftoire fafle mention.
Elle fut prife depuis, en 1746, par les François,
8c rendue en 1748. En 1706, après la bataille de
Ramillies, durant la guerre de la fuccefîion, lé duc
de Marlborough la fournit au roi Charles III. La
maifon d’Autriche 8c la république de Hollande y
| conclurent en 1715 le fameux traité des Barrières,
par lequel plufieurs villes des Pays-Bas Autrichiens
reçurent garnifon Hollandoife , pour fureté des
fommes que la république avoit avancées à la maifon
d’Autriche, durant la guerre pour la fuccefîion
d’Efpagne. Les rues d’Anvers font larges 8c belles;
plufieurs font d’une très-grande étendue. La place
de l’hôtel-de-ville, 8c celle dite la place de mer,
font des plus belles qu’il y ait en Europe. L’abbaye
de St-Michel, 8c en général la plupart des églifes,
y font décorées de magnifiques tableaux. L’églife
des Jéfuites , qui étoit très-belle , en coïitenoit de
précieux q u i, avec l’églife , font devenus la proie
des flammes. Son évêque eft fufffagant de Malin es.
Anvers eft à 9 lieues de Bruxelles , avec laquelle
elle communique par un canal; à 10 lieues n. e. de
f Gand, 28 fi. d’Amfterdam ; 37 o. de Cologne, 86
n. e. de Paris, 8c 70 e. de Londres. (72.)
A NW E IL ER , petite ville de France, dans la
Baffe-Aface, fiur la rivière de Queich , au-deffus
de Landau. (R.}
A N Z A R , ville du Turqueftan , fort voifine du
Catai ou de la Chine fieptentrionale ; Tamerlan y
mourut. (72.)
ANZERMA , ou ANZERME , province de
l’Amérique méridionale, dans le Popayan, abondante
en mines d’or. (72.)
A nzerma, ou Sainte - Anne d’A nzerma ,
petite ville de l’Amérique méridionale , au royaume
de Popayan , fur le fleuve de Caüca, près du
cap Corrente, dans la province d’Anzerma. Long.
305 ; lat. 4. (72.)
 N ZU Q U I, ville du Japon , dans la grande
île de Nyphon, fur la côte orientale du golfe de
Meaco. (Â.)
A N ZU Q Ü IAM A , ville du royaume de Mino,
bâtie par le roi Nobunanga , qui, du royaume de
M in o , paffa au royaume du Japon. Les Japonois
appelloient le territoire d’Anzuquiama, le paradis
de Nobunanga. C ’étoit en effet une contrée déli-
cieufe, à en juger fur la defeription du P. Char-
levoix ; voye^ fon hijloire du Japon : mais à la mort
de Nobunanga, fon fuperbe palais fut brûlé, 8c les
imraenfes richeffes qu’il contenoit furent pillées.
Les Jéfuites perdirent dans cet incendie un magnifique
fiéminaire que Nobunanga (eur avoit bâti-, 8c
ils é k
A O S
défit toute la jeune fioblefle Japonoife.
(R .)
AO STE H O S T E , 8c A O U S T E , Augnfla, autrefois
petite ville, maintenant village du Vien-
t nois , aux confins de la Savoie, fiur la Bièvre ,
a une lieue’ ce fon embouchure dans le-Rhône,
8c autant du bourg de Saint-Genis. On y voit
beacoup de fragmens de monumens antiques. Outre
ceux que Chorier a rapporté , on y trouva,
en 1669, en travaillant dans l’églife , une colonne
de pierre dure d’un pied 8c demi de diamètre, plantée
perpendiculairement fous l’arc du choeur : elle
étoit rompue vers la partie lùpérieure, 8c ce qui
en reftoit avoit cinq pieds 3c demi de hauteur.
On trouva auffi quatre urnes oblongues, maçonnées
8c bouchées ; dans lefquelles il y avoit des
cendres, 8c dans -là première une liqueur qui fem-
bloit être de la lefiive. Le curé peu curieux fit fortir
ces urnes, verfer cette liqueur, 8c porter les urnes
dans fon jardin. (72.)
A O U S T E , ou A O S T E , ville ancienne d’Italie
au Piémont, capitale du Val-d’Aoufte, au pied des
Alpes. Long. 2 5 ,3 ; lat. 45, 38. Elle eft au bord
de -la Doria-Baltea. Son nom dérive du latin Au-
gujîa: une colonie de 3000 foldats qu’Augufte y
en v o y a , l’avoit fait nommer ainfi. Elle renferme
encore beaucoup de monumens Romains ; tels
font un,amphitéatre , un arc de triomphe, le pont
d’E , des chemins publics. Son évêque eft fiuffragant
deMcutiers enTarentaife. Ontre fa cathédrale, elle
a une collégiale , trois paroiffes, quatre couvens 8c
quelques autres communautés. C ’eft l’ancienne Au-
gujla SalaJJiorum , pu Augujla Proetoria. On trouve
dans fa vafte enceinte des prés, des champs, des
jardins bien entretenus. C ’eft le lieu de la naif-
fiance de Saint-AnfeJme. Elle eft à 1,5 lieues n. de
Suze, 20 n. de Turin, 8c 25 f. e. de Genève. (72.)
A ouste , o u A oste (val-d’ ) , partie du Piémont,
avec titre de duché. Aoufte en eft la capitale.
C ’eft un pays tout couvert de montagnes.
Ses habitans ont prefque tous des goitres ; ils
fiorterit peu de leur vallée , ont peu de relation
avec, leurs voifins, 8c paffent pour les moins déliés
des Piémontois. Le duché d’Àoufte touche au
Petit 8c au Grand-Saint-Bernard. Des chemins
dirigés par-deffus l’un 8c l’autre conduifent par le
premier en Savoie , 8c par le Grand-Saint-Bernard ,
dans le Valais. Ce pays a 12 lieues de longueur.
Il eft fertile en fruits 8c en pâturages. (72.)
A PA CH E S , peuples de l’Amérique leptentrio-
nale au nouveau Mexique , où ils occupent un
pays très-étendu , fous les noms d'Apaches de Pe-
rillo , au midi; d’ Apaches de X illa , à'Apaches de
N avala, au nord ; 8c & Apaches Vaqueros. au levant..
(72.)
A P A LA CH E , royaume d e l’Àmériq. feptentrio-
nale , dans la Floride. Voye^ l’article fuivant.(72.)
A palaches, ou A palachites , peuples, de
l’Amérique feptentrionale, qui habitent une contrée
bornée au nord 8c au couchant par ,les monts
A P A 133
Aîiganiens ou Apalaches , au fud par la Floride
8c à l’eft par la Géorgie. On les diviiè en plufieurs
nations , qui ont chacune leur chef particulier nommé
Paracoujje. Les plus confidérables de ces nations
, font celles de Bemarin , d’Amana 8c de
Matique, que les François, les Anglois 8c les Espagnols
ont fous-divifées en une infinité d’autres,
fous des noms différens 8c particuliers à leur langue.
Leur ville capitale eft Melilot, au fond de la
vallée de Bemarin ; c’eft le fèjour du roi d 1Apa-
lache , qui eft reconnu pour fouvèrain par tous
les autres chefs; les autres villes principales font
Schama 8c Mefaco, dans les montagnes ; Aquala-
que , Coca 8c Capaha, le long de la rivière du
Miffiflipi. Le pays eft rempli de hautes montagnes,
dont les vallées font fertiles 8c affez bien cultivées
: ces peuples font policés ; ils font bien faits ,
8c ont le teint naturellement blanc, mais il devient
olivâtre par l’ufages fréquent qu’ils font d’un onguent
, compofé de racines 8c de graiffe d’ours,
auquel ils attribuent la propriété de rendre plus
fupportables le froid 8c les chaleurs. Ils font courageux
fans être barbares : ils fe contentent de couper
les cheveux aux prifonniers qu’ils font, & aux
ennemis qu’ils tuent à la guerre. La polygamie eft
en ufage chez eux: ils. peuvent même époufer leurs
parentes , autres cependant que leurs foeurs. Leurs
moeurs font fimples 8c douces : ils adorent le fo le il,
qu’ils faluent tous les jours à fon lever par des cris
d’allégrefîe , 8c en l’honneur duquel ils célèbrent
tous,les ans quatre fêtes folenmelles fur la montagne
Olaymi , où accourent les habitans des dï-
verfes contrées du royaume. Il n’eft pas rare d’en
voir parmi eux qui vivent jufqu’à cent cinquante
ans ; ils doivent cet avantage à leur grande fobrié-
té , 8c à l’état paifible de leur ame. (72.)
A P AM A T U C K , rivière de l’Amérique fiep-
trionale dans la. Virginie ; elle fe déchqrge’ dans
celle de Powathan. (72.)
APAMÉE, fur l’Oronte, ville de Syrie, diftante
d’Antioche environ de 20 lieues. Les modernes la
nommefit Amàn ou Bain a. Elle n’a de confidérabie
que fa fituation (72.) -
A pamée, fur le Marfe, ville de Phrygie : elle
eft aujourd’hui prefque ruinée. (72.)
Apamée , ou A pami , ville de la Bythinie fur
la Propontide, entr$.Bourfe 8c Cyzique. Les Turcs
l ’appellent aujourd’hui Myrte a. (72.)
A pamée , ville de la Médie, vers la contrée des
Parthes. On la nomme aufii Miana.(72.)
APÂNORMIA , ville de 111e de Santorin, dans
les plages de la Méditerranée, que l’on nomme en
cet endroit mer de Candie. Elle a un port très-fpa-
cieux, en forme de demi-lune, mais fi profond
qu’il eft impoflible aux vaifleaux de s’y mettre à
l’ancre. (72.)
A P A N T A , ou A PAN TE , province de la terre-
ferme de l’Amérique méridionale, entre le lac de
Parima 8c la rivière des Amazones, à l’occident
de la province de Çaropa. (72.)