
tampes , embellie par Henri de Guénégaut , fecré-
taire d’état. Ce château mérite d’être Cité , parce
qu'il fut érigé en marquifat en faveur d’Abraham
du Que fne , un des plus grands hommes de mer
que la France ait eus , & que les cendres de cet
illuftre marin , qui naquit, vécut & mourut dans'
la religion réformée , repofent fur les bords, du
foffé , 011 il fut inhumé en 1688 , avec beaucoup^
moins de pompe que ne le méritoient les forvices.
qu’il a voit rendus à l’état. Mais la reconnoiflance
lui a élevé un monument éternel dans le coeur
des François. On efiime beaucoup le gibier de la
garenne de Montaubert, qui dépend du château
du Bouchet» x a
B ou che t , abbaye d'hommes , ordre de Cr-
teaux, à 5 lieues n. o. de Clermont.
B O U D R I , petite ville fur une hauteur, dans
le comté de Neufchâtel en Suide.
BOUFFLERS , autrefois C a g n ib o u r g de France
, avec titre de d u c h é Si un château.dey ant lequel
il y a une Ratue équeRre de Louis X IV . Il efl Rtué
Fur le Theraim , à 3 li. o. de Beauvais.
BO UIL LAS , abbaye d’hommes, ordre de Cî-
tcaux , diocèfe d’A uch, fondée en 115,9 ». à 2 lieues
de Leéloure.
BOUILLON , autrefois Builîon , Bullonium ,
ville capitale du duché de même nom,. avec un
château fortifié, à 3 lieues n. e. de Sedan, 56 de
Paris.
La ville & le château font environnés en partie
par la rivière de Semoy, qui en forme une pref-
qu île , dont l’ifihme eR une chaîne de rochers efcar-
pés : le château eR afiis fur un de ees rochers ;
quoiqu’il foit inaccefllBle , il ne peut pas être
d’une longue défenfo, parce qu’il eR commandé
parplufieurs autres montagnes qui bordent la rivière..
A Fêgard de la v ille , elle n’a qu’un fimple mur
d’enceinte avec des tours baRionnées deéiflance en
diRance , les anciennes fortifications ayant été détruites
lorfque la .ville & le château furent pris par
r«?nsée de Charles-Quint en 15.21.
11 y a dans la ville un couvent d’AuguRins & un
collège fondé par le vicomte de Turenne ; hors la
v ille , au fauxbourg de Liège , un couvent de reli-
gieufes chanoifteRes de l’ordre du Saint-Sépulcre,
& un prieuré de Bénédiéïins de l’abbaye de Saint-
Hubert,, fondé par les anciens ducs de Bouillon.
Cette ville , ainfi que le château , font très-anciens
: ils exiRoient dans le v m e fiècle. Le père
Bouille , dans fon Hifloire de Liège , prétend que le
château fut bâti en 733 , par Turpin, duc des A r dennes.
Godefroi de Bouillon y eR né.
Winceflas,. roi de Bohême & duc; de Luxembourg,
vint y rendre hommage en perfonne le 11
juin 1-359, de h terre & Seigneurie de Mirwart,
qu’il reconnut tenir des ducs de Bouillon a titre
è i pairie du château de Bouillon , avec toutes les
dépendances de ladite terre, fans nulle retenue,
fcxoïi la voirie d’icelle, appartenante à la terre de
Saint-Hubert; laquelle terre de Saint-Hubert, FaE-
béf prêfent à cet aéle, reconnoît tenir de même en-
fief de pairie dudit château de Bouillon. Les foi &
hommage de cette abbaye ont été prêtés aitis ducs-
de Bouillon fucceflivement jufqu’à préfènt.
11 y a à Bouillon line cour fouveraine ; on ignore
l’époque de fon établifTemem ; il y a feulement
des aéles qui annoncent que ce tribunal exiRoit
avant le quinzième fiècle.
Dans la nouvelle édition du Diéïionnaire de la
Martinière, on fuppofe que cette cour fouveraine
fut établie par le duc de Bouillon en 1678, lorfque
Louis XIV le remit èn poffefïion du duché. L ’hif-
toire de la première guerre entre François Ier &
Charles V , prouve le contraire ; tous les hifionens
conviennent qu’une des caufes de cette guerre, fut
que Charles V voulut prendre connoiflance d’un
jugement rendu par ce tribunal , & par les pairs
du duché de Bouillon, contre Emeric, foigneur de
la.baronnie d’Hierges., l ’une des quatre pairies de
ce duché. La coutume de ce duché, réimprimée en
1628, contient un chapitré particulier, intitule de
la Cour Souveraine , qui rappelle fa conflitution telle
qu’elle avoit toujours êxïfié*
Les arrêts de cette cour ne peuvent être réformés
que parla voie de la révifion, parles quatre pairs du-
duché, ou par un pareil nombre de révifeurs nommés
par Les parties, ou choifis par le fouverain, fit
elles ne peuvent pas en convenir.
Il n’y a point d’hifloire particulière du duché de
Bouillon. Waflebourg, chanoine de Verdun , dans;
fes Antiquités de la Gaule Belgique, imprimées en
1749, rapporte la généalogie des anciens fouverains
de ce duché, poffédé par la maifon d’Ardennés. L a
brièveté à laquelle nous femmes forcés dé nous.
reRreindre, nous oblige de renvoyer à cet auteur ,s
& à JuRel & Baluze , qui ont fuivi & continué cette
généalogie jufqu’au commencement de ce fiècle 3!
dans leur Hifloire de la Maifon d’ Auvergne ; nous
nous bornerons à dire que ces hifloriens font tous
d’accord que le duché de Bouillon appartenait à;
Yves d’Ardennes.; que cette princèffe, feule & unique
héritière de fa- maifon, époufa. E u fla ch e ll,
comte de Boulogne, dont elle eut Godefroy , qui
prit le furnom de Bouillon , Baudouin & Euflache
I I I , qui fut depuis comte de Boulogne ; que de la
maifon de Boulogne , fondue dans celle de la Tour-
d’Auvergne, defeendent les ducs de Bouillon d’aujourd’hui
, qui portent au fécond quartier de leurs
armes, d’or à trois tourteaux de gueule, qui eR de
Boulogne. Il paroît que c’eft fur cette descendance ,
& comme étant aux droits de la maifon de là Marck,
fouveraine de Sédan & de Bouillon, dont ils ont
époufé l ’héritiere , qu'ils fondent leurs droits, de
propriété fur ce duché»
Les évêques de Liège ont, dans différens tems,,
formé des prétentions fur cette foüveraineté. On
lit dans quelques auteurs modernes, que ce duché
Leur fut vendu ou engagé par Godefroy de Bouillo
n , avant Fon défart pour la Terre-Sainte: onrapporte
pour preuve de cette v ente, le récit de pju-
fieurs écrivains Liégeois, Si une poffeflion de plu-
fieurs fiecles. Laurent de Liège afliire, dit-on, dans
Fa Chronique, achevée en 1144 » 9ue *e duché _de
Bouillon fut vendu à l’évêque Otbert, par Godefroy
de Bouillon, moyennant trois cents marcs
d’argent, & un marc d’or.
Gilles d’Orv al, qui vivoit dans le fiecle luivant,
avance le même fait, à la différence q ue , fuivant
lu i , le prix de cette vente fut de mille trois cents
marcs d’argent. # .
Albériç des Trois - Fontaines ajoute que le prix
étoit de 1500 marcs, & qu’Y ves d’Ardennes, mère
du due Godefroy, avoit confond à cette vente ; ,
cette nouvelle aflertion, omife par les écrivains
précédens, étoit effentielle, parce que le duché de
Bouillon appartenoit à Yves. d’Ardennes, mère de
Godefroy, & qu’elle vivaitencore lors de ion départ.
Oldoicus V ita lis , auffi auteur Liégeois, dit que
le duché de Bouillon ne fut qu’engagé, mais il triple
le prix; voici les termes dont il fe fort: tune Gode.-
fridus Lotanngiat dux, Bullonii caflrum cum omnibus
appe-'iditiis f~uis epifeopo Le 0 die n f i invadiavit, & ab eo
feptem milita marcas argenti recepit.
Le Père Bouille, dans fon Hifloire de Liège, rapporte
que le duché de Bouillon fut vendu par le
duc Godefroy à l’évêque de Liège, moyennant
1300 marcs d’argent Si 3 marcs d’o r , à condition
que fi trois d-- les plus proches pare ns qu’il nom-
moit, ne retiroient pas ce duché en rembourfant
la fomme , il demeurerait à l'évêque de Liège à
perpétuité, après la mort de ces trois héritiers,
Telles font les autorités fur lefquelles on établit
les droits de propriété originaires des évêques de
Liège fur le duché de Bouillon. C ’eR au public à
juger fi les contradiélions frappantes qui régnent
entre tous ces écrivains fur le prix de la vente prétendue,
leur incertitude abfolue fur la nature, l ’ef-
•Feuce Si. les conditions de l’ad e, peuvent donner
. l’exiflenee à un titre qui n’a jamais été produit ni
cité. Fifen lui-même, auteur Liégeois, à qui toutes
les archives de Liège ont été ouvertes, avoue de
bonne f o i , en parlant de cette vente : Nunquam
tamen piflrismenturn yenditionis Bullonii mihi yideri
licuit.
Ce qui pourroit avoir induit en erreur ees écrivains
fur cçtte prétendue vente ou engagère , dont
ils n’ont eu de connoiflance que fur des bruits publics
, ne feroit-.ee pas iin a&e pafTé effectivement
par Godefroy de Bouillon, dans le tem$ qu'il fe
préparoit pour fon voyage de la Terre-Sainte ? Par
cet a d e , du confentement d Y ves fa mère, il met
les fondations faites par fon aïeul maternel, & par
lui dans le duché de Bouillon, en faveur de l ’abbaye
de Saint - Hubert & du prieuré (de Saint-
Pierre de Bouillon, fous la protedfon de l’églife de
L iège, contre .tous ceux de fa famille ou autres ,
qui y oudroieu^ y porter atteinte; çet ade fiff trop
pour le tranferire en fon entier ; nous en rapporterons
feulement ce qui concerne il s’agit le fait dont : Sed quia Jerufalem ire difpofui deffenfionem
hujus me a advocaiionis committo in manu omnipotent
tis pro cujus amore poteflatem & honorem meum relin-
quere deliberavi , committo & in deferfione eçclefiez
Leodienfis, qu<z per divinium ju s , ecclefiaflicam jufli•
tiam débet, tuerie committo et tant in manu venturi meo
loco, ducis, &c. ge,C &et daadnes eceRl ldesa ndse lle’as babracyheiv dees dSaui ncth-aHpuitbreer td.e Lièleroit
point étonnant que l’évêque Otbert, hom11 mnee feénrtéree prenant, à la faveur du titre de protedion déle
dépàa rfto nd eé gGliofed,e efûrot yré dpea nBdouu dilalonns le, qpuueb cliec ,p aripnrcèes lcueit tea vfoimit pvleen adfuf eortui oenn, gtaogués floens déuccrihvéa;in &s dquu ete fmurs l’euEfnl'efnint ,c Orut.bert fe mit en pofiefiion de ce duché ; opno unre l f’eanit peams ppêacrh qeur.e llAeps rvèosie lse ;d iél pna’yrt a dveo iGr opedreffornonye, m&è rdee s B’éatouidt oreutiinr é&e d aEnusf iuanch ceo ufvees nftr èdere fso,n Y cvoemst éle duer Boulogne, où elle mourut en odeur de faintété.
Renaud Ier, comte de Bar, ayant prétendu qu’à
caufe de Mathilde fon époufe, fille de Boniface,
marquis de Lombardie , parent de Godefroy de
Bouillon, il avoit droit de retirer ce duché, propofa
à l’évêque de Liège de le lui recéder ; aux offres de
lui rembourfer lès fommes qu’il juflifieroit avoir
payées ; l’évêque de Liège , qui étoit alors Alexandre
, refufa cette refiitution. Renaud lui déclara la
guerre, afiiégea & prit la ville Si. Le château de
Bouillon en 1134. fesA pdlaalibneterso aIuI ,p afupcec ienfnfeoucre ndt’A IlIe. xIal nfidt rme,ê mene pdoerutxa vdouy acogmest eà dReo mB;ear ,p ocuomr ombet ernaivr iflf’eetxicr odmems ubnieicnast iodne al’véogliirf eé t;e Rnednu aleusd dye ufuxt p aaurtfiïei :s , mpraoisn olen çpaa cpoen,t raep lr’èés
vjuêfqiuee, ddaen Lsi èugne . teIlm fsa liooùit lqeus ep frai vcialèugfee sf ûdte b iFeéng liinfe- éatttoeieinntte fcionngturleiè freçsm dernoti tsr é&vé proéfsf,e &fli oonùs , léat omito pinudnriee adbeas nadnoatnhnèém peasr llees ppalupse e,f ffrea ypaonusr.v Lu’té vvêeqrsu el’ edme pLeièreguer, cCeosn rfaairtds fIoInIt, mais avec aufli peu de fuccès : tous voir, puifés dans les écrivains Liégeois ; fa- Æ g i d i u s aureoe V a l l i s in v i ta A d a lb e r o n ï s I L Alber-iç dans fa C h r o n iq u e, en 1142; N i c o la ip s , c a -
n o n ïc u s L é o d ie/f i s ? in tr ium p h o S u n d i L am b. S i c .finiflent a.infile compte qu’ils rendent de cette dIilfsi çuRion: q u a p r o p te r ep ifc o p u s , fe c u n d o r ed iit in e f i c a x 8
n e c a; a d regerji ju f lit ia r n , n e c a p u d V i ç a iurn $ a n & i*
P é t r i u llam c o n f e c u tu s tp i/ e r ic o r d iam , 6* q u ia d e e ra t e i
a p o f lo lic a r eg a lifq u e ju f i i f ia , a rm is B t illom um c a f lrum
r ep eter e ( la tu i t ?
Ç s s ber.o fi t malêlimanecse é acvreivca lien sc noomutse a pdep rNenanmepntr ,q ,u&? Aqduaell-
qreunets mauettrteres gler afnièdgse f deeigvpaennt rRs pFuesi llvooniF ;i n&s ; qquue’i lds évfion^,
F P ij