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graphes Arabes, fur leurs poids , leurs mefures, 8c |
les mu mies.
Auffi profond que curieux, il voyagea par toute ;
l ’Europe, en France, en Italie, au Levant, àConf-
tantinople, à Rhodes , & finalement en Egypte &
à Alexandrie. Il mefura fur les lieux les pyramides,
•>dont il a donné la defcription en Anglois, en 1646,
i/2-80. Il fit çjans fes voyages, qui durèrent dix ans,
tqu'il n’entreprit qu’à l’âge de trente, une colleétion
également confidérable & importante de manuf-
crits grecs, arabes, & perfans; de médailles, de
mon noies anciennes, de pierres gravées, & d’au- ;
très antiquités.
A fon retour, il publia Jes livres qu’il avoit pro- ,
jettés dans fes voyages & dans fes études ; favoir,
fa Pyramidographie, dont je viens de parler, un
traité en anglois du Pied romain & du Denier, imprimé
à Londres, en 1647, i»-8°. Oignis Ara-
bum & Perfarum aflronornicis, Londini 1649, */2*4°*
Elément a Linguce Perfica, in - 8°. Epochtz celcbriores
ex tradhione Ulug-bcigy en perfan & en latin, Lond.
3650, i/1-40. Lemmata Archimedis defiderata , Lond.
«654. La manière de faire éclore les poulets dans
les fours, félon la méthode des Egyptiens, fous ce
titre : De modo pullos ex ovis in jornacibus lento &
moderato igné calefcentibus, apud Kabirenfes exclu-
dendu C e petit écrit eft dans les Tranfafl. Philof.
*1677. Lettre fur la latitude de Conftantinople &
^e Rhodes , en anglois , ie-8°. Gn l’a inférée dans
les mêmes Trdnf. décemb. 1685.
Cet homme, unique en fon genre, qui a mis au
jour tant d’ouvrages, & qui en a laiffé un fi grand
nombre de prêts pour l’impreffion , n’avoit que
cinquante ans quand il mourut à Londres en 1652.
ÎM. Thomas Smith a.publié fa vie. (R .)
H AO A X O , rivière d’Ethiopie, en Afrique. Elle
•a fa fource dans les montagnes de l’Abyffinie, tra-
verfe le royaume d’A d e l, baigne fa capitale, &
fe décharge dans le détroit de Babelmandél. C ’eft
une des 'plus confidérables de l'Ethiopie. Elle fe
déborde comme le Nil. ^R.)
H A P SA L , ou H a b s a l , Hapfalîa, petite vîHe
maritime de Livonie, dans l’Efthonie, au quartier
de Wickeland, autrefois épifcopale. Elle appartient
à l’empire Ruffien, & eft fur la mer Baltiq
u e , à 1-6 li. f. o. de Revel. Long. 4 1 , 10 ; lut.
f5 9 , 10. f / o . ^
HAREEk T , Salamboria, ville d’Afie , dans le
Diarbeck, proche d’Amid, fous la domination du
turc , avec un achevêque arménien & un archevêque
fyrien. Long. 5 4 ,2 1 ; lat. 40 ,5 5 . (R .)
H AR BO R O U GH , ville d’angleterre, dans la
province deLeicefter. (R.)
Ha RBOURG , Harburgum, ville cTAllemagne,
dans le cercle de baffe-Saxe, au duché de Lune-
bourg , dans L&leâorat d’H anovre, avec un fort
château pour fa défenfe. Elle eft fur l’Elbe, à 5 li.
f. o. de Hambourg, 15 n. o. de Lunebourg, Long.
27, l é ; iat. 5 3 ,3 4 . (R .)
H AR CO U R T , bourg de France,, en Norman-
H
die , au diocèfe de Bayeux, fur l’O rne , à 6 lieues
de Caen. On l’appeloit auparavant Thitry. Demar-
quifat, il fut érigé en duché par Louis XIV, en
1700, fous le nom d'Harcourt, en faveur de Henri
d’Harcourt de Beuvron, depuis maréchal de France,
& capitaine des gardes du corps ; & en pairie en
1704. Son nom latin eft Harecorùs , félon M. de
Valois.
U y a un autre bourg de ce nom, auffi en Normandie
, au diocèfe d’Evreux. C e dernier eft à dix
lieues de Rouen, entre le Bec, Neubourg & B nonne
, avec un château ancien, dont les appartemens
ont été rétablis à la moderne. Il fut érige en comté
par le roi Philippe V I , en 1338. Ce comté comprend
vingt paroiffes. "
Il y a un prieuré de l’ordre de Saint Auguftin,
de la congrégation de Sainte Geneviève, où l’on
remarque les tombeaux des anciens comtes d’Harcourt,
fondateurs du prieuré. (R .)
H AR D B ERG , ville d’Allemagne, dans le cercle
d’Autriche, & dans la Styrie , au quartier de Vo-
rau. Elle eft depuis long-tems hypothéquée à la
mai fon fies princes fie Paar. (R.)
H A R D E C K , comté de la baffe-Autriche, près
des frontières fie la Moravie. (R.) ,
HARDEGSEN , Hardessen , on Hardes-
CHEN , petite ville de la principauté de Calenberg,
dans le quartier de Goettingen. C ’eft la patrie de
l’hiftorien Cyriaque Spangenberg, mort en 155 o»
Voyei Hardessen. (R.)
HARDENBERG, ville des Provinces-Unies,
dans l’Ove ryffe l, au quartier de Salland, 8c aux
frontières du comté de Bernheim, fur le Vecht.
Elle eft petite, & fut entièrement confumée par
un incendie , l’an 1708 (.R.)
Hardenberg; c’eft dans la baffe-Saxe, au
pays de Calenberg , une grande jurifdiâion , héréditaire
dans une famille noble , qui porte auffi ce
nom , & qui donne deux fuffrages dans l’affemblée
des états provinciaux. Cette baronie comprend
onze villages. Le château de réfidence des fei-
gneurseft au pied d’une montagne, au quartier de
Gottingue. (R.)
Hardenberg , petite ville , feigneurie libre &
baillage du duché de Berg , en "Weftphalie, près
d’Elvelferd .Cette feigneurie comprenddeux bourgs
& quelques villages. (/?.)
HARDERWIK , JJarderwicum , ville des Provinces
Unies , dans laG u e ld re , au quartier d’A r-
nheim, avec une univerfité. Elle eft fur te Zui-
derzée , à 8 li ». o. d’A rnheini, 7 n . e. d’A mers-
fort , 12 n. 0. de Nimègue , 13 e. d’Amfterdam.
Les annales de Gueldres en mettent la fondation à
l’an 1250,. & c’eft tout au plus tard. L’univerfné a
été érigée le 12 avril 1648. Long. 2 3 , 1 2 ; lat. 52.,
2,4. L’nôtel provincial de la mon noie eft établi en
cette ville (R.)
HARDESSEN, ou Hardegsen, petite ville
d’A llemagne, dans le cercle de bafle-Saxe, & daus
la principauté de Calenberg, au confluent de i ’pi~
H 4 R
«olde & du Schottelbeeck. Elle n’eft compofée que
de 1,76 maifons, bâties la plupart fur le roc. Mais
elle eft munie, d’un château, où quelques-uns des
anciens ducs île Brunfwich ont réfidé :ceft le uegé
d’une furintendance eccléfiaftique, ainii que -d -un
baillage qui comprend neuf villages 8c qui, généralement
peu fertile en grains , n exporte que
des bois de chênes 8c de hêtres, & ne cultive avec
fuccès que le lin 8c quelques légumes. HARDEGSEN.
(R.) . . „ . HARFLEUR, Hareflotum , Harfievium , t i e n -
fio r ium , ancienne ville de France , en Normandie,
au pays de Caux. Ses fortifications ont été rafées ,
& ion port s’eft comblé'.Elle eft près de la mer,
fur la Lézardé, à une lieue de Montivilliers, 2
du Havre , 6 f. o. de Fécamp, 9 de Caudebec, 44
n. o. de Paris, 8c 16 o. de Rouen. Long. 18, 51 9
27 ; la t. 49, 30, 23.
Cette ville fe nommok autrefois Ha.re-f.eot Havre
, ou morte mer) ; c’eft peut-être le Caracpùnum
-de l’itinéraire d’Antonin, fitué fur la Lézardé , à
l’embouchure de la Seine. Harfleur étoit la clef
de la France du côté de l’Angleterre ; mais elle ,a
perdu de fon importance à meture que le Havre s’eft
agrandi. Scs murailles rafées , fon port comblé de
fable & converti en pré, fes fortifications démolies
, fon commerce tombé, annoncent fa misère
a&uelle & ce quelle fut auparavant.
Lp* Anglois, fous Henri V , la prirent d’affaut
en 1415 , >& la faccagèrent ; ils en firent fortir
huit mille habitans , & la peuplèrent d’Anglois.
Sous Charles VII, elle fut prife 8c reprife. Les
Anglois l’affiégèrent encore en 143 9- Eftoutey-il-le,
fon gouverneur, avec quatre cents hommes, fit
la plus vigoureufe réfiftance, fécondé des .habitans
; mais après un üèg.e de quatre mois, la place
capitula. Sa perte entraîna celle de Montivilliers :
le roi lui-même, dix ans après, reprit Harfleur,
défendu par deux mille Anglois. Les Huguenots
s’en'Rendirent maîtres du tems de la Ligue, 8c.
y faifçient fleurir le commerce ; mais la révocation
de l’édit de Nantes & les impôts ont réduit
cette ville fi fidelle à fes rois dans un état pitoyable.
A peine y compte-t-on trois cents feux : il
y a cependant encore deux foires franches.
On y braffe de la bierre , on y fait cle la dentelle,
& l’on y blanchit des toiles fur les prés.
La pyramide du clocher 8c l’églife font remarquables.
Thomas du F o u r , un des favans B.énédiéUxis
qui ont illuftré l’autre fiècle par leur érudition ,
étoit né à Harfleur. Il a compofé une grammaire
hébraïque , une paraphrafe du cantique des cantiques
, un commentaire fur les pfeaumes, 8c eft
mort à trente-quatre ans, à Jumièges.
A une lieue de Harfleur , près le château d’A r -
cher, on voit des incruftations , des ftalaftytes
formées par l’eau d’une fource qui le répand fur
les rochers, dont les groupes en cul-de-lampe
jcompo(ent des grottes très-curieufes.
H A R _ 72?
P'oye^ Vign. cle Marv. Mil. de lit!. Tom. IL
T'oyez auffi les Antiquités de Harfcür, in-S°, i 7 2 0 ; -
à Hâbleur. (R .)
H AR LE B E CK , ou H a a r l e b e e k e , petite ville
de la Flandre-Autrichienne, fur la L y s , à une
lieue de Courtray, 7 f. o. de Gand. Il s’y trouve
une églife collégiale, & .c’eft le chef-lieu d’un
bourggraviat. Long. 2 1 , 1 lat. 50, 52. (R.)
HARLE1GH , petite ville d’Angleterre, capitale
du Mérioncr-s'hîre , ou Mérionyd-sbire, dans la
province de Galles , .à 168 milles de Londres. Elle
eft fi tuée fur le bord de la mer. Long. 1 3 ,2 0 ; lat.
52 > 55- (æ ) , _ .
HARLEM , ou Haarlem , ville des Provinces-
Unies, dans le comté de Hollande, Elle tient le
fécond rang entre les villes delà province. On y
compte 7903 maifons. Son ancien nom eft iïa -
talhem. On ne fait ni quand , ni par qui cette ville
fut commencée ; mais du tems de Thierri V I , en
115-5 , elle étoit déjà peuplée 8c allez fortifiée : en
1 2 1 7 , les bourgeois de Harlem accompagnèrent
Guillaume 1 , quipartoit pour la Terre-fainre.
Il s’y trouve quatre églifes hollandoifes^éfor-
mées, ^me françoife, «ne luthérienne, 8c plufieu-rs
àInfage des Catholiques-Romains.
Les manufaéhires , les fabriques fie rubans , £c
d’étoffes de fo ie , quoique - confidérables encore ,
y font cependant bien tombées. Son commerce
de fleurs, & fur-tout de tulipes, eft auffi bien
diminué.
Harlem eft dans le territoire des Marfatiens,
ancien peuple, dont le pays de Kennemerland a
pris fon ■ .nom- Elle a été la capitale de ce pays ,
qui eft partagé entre plufieurs villes ; & fa partie
occidentale eft toujours de In jurifdiélion de Harlem.
Autrefois la ville étoit feulement au bord
méridional de la Spare, rivière qui fè jète dans
l ’Y e à Sparendam ; mais en 1400 , on agrandit la
v i lle , 8c on l’étendit au-delà de cette r iv iè re ,
qui la traverfe à-préfent. En 1310, les chevaliers
de rhôpital de S. Jean de Jérufalem furent reçus
à Harlem : auffi poffède-t-elle dans fes archives
bien des chofes curieufes fur l’ordre des chevaliers
de Malte, dont il auroit été à fouhaiter que M,
l’abbé de Vertot eut eu connoiffance.
Cette ville a été incendiée plufieurs fois dans la
fuite des tems, favoir , en 1347, en 1351 & en .
1587. En 1 5 7 1 , les Harlemois fe fournirent au
prince d’Orange? En 1573 , elle fut obligée,
après une défenfe admirable, de fe rendre aux
Efpagnols à diferétien. Ceux-ci firent pendre les
magiftrats , les pafteurs j & plus de quinze cents
citoyens ; ils traitèrent & cette ville & les Pays-
Bas comme ils avoient traité le Nouveau-Monde.
La plume tombe des mains, quand on lit les horreurs
qu’ils exercèrent.
Paul IV avoit érigé Harlem en évêché, en T 55 9 ;
mais elle n’a eu que deux évêques. Elle fe glorifie
de l’invention de l’imprimerie, que lesHolTandois
8c différent auteurs attribuent à Laurent Kofter ,