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AP A R IA , province de l’Amérique méridionale
au Pérou, près de la rivière des Amazones, & de
l ’endroit où elle reçoit le Curavaie au nord des
Pacamores. (/?.)
A P A T I , petite ville de Hongrie, dans le comté
de Jarmat. Elle eft fur la rivière de Carafna, au
f. du Tibifer ; à l’ e. du petit Varadiu, & au n. o.
de Samos. Son terroir eft fertile en grains & en pâturages.
Lo-g. 4 4 ,’50; lat. 4 8 ,5 . ÇR.)
A P A V O R T E N , nom d’une contrée d’Afie très-
fertile & très-agréable, dans le Mawaralnahra, à
l’orient de la mer Cafpienne. C ’eft là qu’A r face ,
reftaurateur de l’empire des Partîtes, fit bâtir D a t a
OU D a r a u m . (R .')
APENNIN, chaîne de montagnes qui partage
l ’Italie dans toute fa longueur, depuis les Alpes
jufqu’à l ’extrémité la plus méridionale du royaume
de Naples. L’Apennin fe détache des Alpes, maritimes
dans le voifinage dit Mont Appio en Ligurie.
Dans l’état de l’êglife il fléchit fa direélion
vers la mer Adriatique; il s’en éloigne enfuite,
& revient fur la campagne de Rome. Au royaume
de Naples , il fe divife en deux branches, dont
l’une va jufqu’au Mont Saint-Ange dans la Pouille,
& l’autre traverfant la Bafilicate, fe partage près
de Venofa en deux autres branches ; l’une va fe
terminer au détroit qui fépare l ’Italie de la Sicile ;
l’autre aboutit à la mer Ionienne. Les montagnes
particulières les plus remarquables qui s’y trouv
e n t , font Monte Maflico {Majficus Mans), dans
la terre de Labour, le Véfuve ou Mont-Somma, le
Gargan ou Mont - Saint-Ange qui forme un Promontoire
dans la Pouille, & le Radicofani fur les
confins de la Tofcane & de l’état de l’Eglife. (A.)
A PEN R AD E , ou APENROD E , petite ville de
Danemarck, dans la préfeéhire de même nom &
le duché de Slefivick, au fond d’un golfe de la
mer Baltique. Long. 2 7 , 1 ; lat. 55, 4* C ’eft une
des meilleures & des plus riches villes du duché.
Elle s’eft augmentée au moins de moité depuis trois
cents ans, & elle s’agrandit & s’embellit encore
journellement. Elle eft fituée dans un terrein bas
fur un golfe large 8f ouvert, & elle eft entourée de
hautes collines de trois côtés. Son port cependant
n’eft pas fur par les vents d’eft un peu violents ;
d'ailleurs il eft à peine affez profond pour que
les vaiffeaux puiffent arriver* jufqu’au pont. Ses
habitans font un commerce aile/, confidérable. Cette
ville eft munie d’une citadelle. Elle eft à 5 lieues
f. de Haderfleben, & 10 n, de Slefwick. (R.)
A P E T O U S , ou ÂPETUBES, peuples de l ’A mérique
méridionale dans le Bréfii, aux enyirpns
du gouvernement de Pumo-Stguro. (R.)
A PH AR , o u A L -FA R A , ville d’Afie dans l’A rabie
Heureufe, entre Médine & la Mecque. Elle
eft fituée fur une rivière qui porte le même nom.
Cette ville eft très - ancienne. On ne la connoît
aujourd’hui, dans le pays, que fous le nom d’a4/-
p'aia. {A’.)
ÀPHGÂSJ, famille de Tartares qui habitent fur
A P P
la rive occidentale du V o lg a , au f. e. du royaume
d’Aftracan, entre la mer Cafpienne & la rivière
de Cüpa qui fe jète clans les’ Palus Méotides : elle
fait partie des petits Nogais qui avoifinent le plus
les Tartares Circaffes. (R.)
APHIOM-KARAHISSART, ville de laNafclie,
dans la Turquie Afiatiqlie. Long. 4 8 ,3 0 ; Ut. 38,
25. Le furnom cFAphiom lui vient de ce qu’elle
produit beaucoup d’opium, appellé chez les T urcs
Aphioom. (/?.)
APHOSIATIN , port de Romelie , dans la Turquie
en Europe , fur la côte de la mer Noire , proche
Conflantinople , vers le nord. (/?.)
APHRODISEE, aujourd’hui APISIDIA , ville
de Carie, maintenant fous l’empire du T u r c , &
prefque ruinée. (R.)
A phro d isé e, ou C a p de Gr e u z , cap de la
mer Méditerranée, près de Rofes en Catalogne:
quelques-uns le confondent avec le port de Ven-
dres, ou le p or tus Veneris des anciens. Voyt£ C à -
D A G U E R . ( / ? . )
APHRODITE^ : on croit que cette ancienne
ville eft aujourd’hui celle que nous connoiftons
fous le nom d’A f iqu?, & qui eft fituée dans la
Barbarie, au royaume dé Tunis en Afrique. (R.)
A PO L L O N IA , cap d’Afrique fur la côte de
Guinée, un peu à l’occident ; Maty & Corneille
le placent à l’orient_du cap des trois Pointes , &
proche la rivière de Mauca. (i?.)
APOLLONIE , ville de Sicile près des Aloutins;
Il y a un grand nombre de villes de même nom.
On fait mention d’une Apollonie appellée Apol-
lonïa Mygdonia , ou de la contrée des Mygdons ,
dans la Macédoine ; c’eft aujourd’hui Ceres, ou
Sens , ou A fera , dans la Macédoine moderne,
fur la rivière de Teratfer : d’une Apollonie fur la
côte occientale de la Macédoine ancienne, ou de
notre Albanie , qu’on appelle aujourdhui Polina :
d’une rivière de même nom, à l’embouchure de
laquelle elle eft fituée : les deux Apollonies en
C rè te , dont l’une étoit nommée Eleuthera : d’une
Apollonie , furnommée la Grande , Apollonia
Magna , fituée dans une petite île du Pont-Euxiii,
proche de la Thrace, qui a maintenant nom Sif-
fopoli, & qui eft de la Romanie fur la mer Noire :
d’une Apollonie dans la M y fie , en Afie mineure,
fur le Rhindans, qu’on nomme aujourd’hui Abouil-
lona : d’une Apollonie, qui a été aufli nommée
Margion & Thçodofiana, & qu’on place en Phry-
gie ; elle fe nomme aujourd’hui AJfon ou Ajfos :
d’une Apollonie de Libye , qu’on appelle aujourd’hui
Bonandroea, &. qui eft dans la contrée de
Barca. (/?.)
APORIMAC. Voyc{ A purim a .
APPENZEL, beau & grand bourg de Suiffe
dans le canton d’Appenzel, le treizième & dernier
des cantons. Long. 2 7 ,6 ; lat. 4 7 , 31.
Il eft fitué fur la rivière de Sitter, au pied des
Alpes , dans un lien environné de montagnes de
médiocre élévation, & dont les pâturages font 1»
, A P P
feule production. Il eft fitué dans la partie du canton
dite les Rhodes intérieurs, qui eft catholique,
& envelcyjpé en bonne partie par l’autre divi-
fion du canton qu’on nomme les Rhodes extérieurs.
Cette partie eft proteftante : elle eft plus grande,
plus riche & plus peuplée que l’autre : ce font
deux états différons, deux républiques féparées,
mais q ui, enfemble, n’ont qu’une voix aux diètes
helvétiques. Tout le pays appartenoit à l’abbé de
S. Gall ; mais les Habitans , lafles de fes exactions,
des vexations de toute efpèce qu’ils éprouvoient
fous un gouvernement qui leur étoit devenu
odieux; prirent les [armes, battirent les troupes
de l’abbé, battirent les Autrichiens qui étoient
venus à fôn fecours , & cimentèrent, par des actions
d’éclat, ]prleur fang, la liberté dont ils jouif-
fent aujourd’hui ; ils entrèrent en 1513 dans la
ligue helvétique. Dans le bourg d’Appenzel 011
trouve, outre l’églife paroifliale, un couvent de
Capucins, & une maifon de religieufes de Sainte-
Claire : c’eft là que font i’arfenal & les archives
de tout le canton; fon nom dérive du latin ab-
batis Cclla. Ce ne fut en effet originairement qu’un
hofpice de l’abbé de S. Gall. Dans le canton il
fe trouve quelques côteaux plantés de vignes ,
quelques petits efpaceS où l ’on recueille un peu
d ’orge ou de feigle ; le refte, qui fait prefque la
totalité, eft bois & pâturages, fi?.)
A P P LE B Y , ville d’Angleterre, capit. du Weft-
morland, fur l’Eden. Long. 1 4 , 30; lat. 54 40.
Elle fe nomme encore Apulby. Elle envoie deux
députés au Parlement. Il s’y trouve une école
de charité & un hôpital : ail refte, elle eft pauvre
& des plus mal bâties.- Elle eft à 70 lieues n. o.
de Londres, (i?.)
APPLEDOR E , petite Ville du comté de Kent,
en Angleterre, fur la rivière de Rote r , à deux
lieues au nord du château de Rev. (i?.).
A PR EM O N T , petite ville de France dans le
Poitou, généralité de Poitiers. Long. i< , \ lat
46, 45- (* •) >
Apremont , petite ville de Lorraine, avec
château & baronnie, entre la Mofelle & la Meufe,
près du Bailliage de Saint-Mlphel. C ’étoit l’un des
plus anciens fiefs de l’évêché de Metz, lorfque,
dans le x v ie fiecle, il en fut démembré pour faire
partie des domaines de la maifon de Lorraine.
Son nom vient du haut rocher efearpé, für lequel
on a bâti le château, (i?.)
A premont, château fortifié de Savoie, à l’oueft
nord-ou eft, & affez près de Montmélian. Il a donné
fon^nom à une famille illuftre de cette province.
 PR IO , ville de la Romanie, que les anciens
nommoient A pros & Apri. Elle porta aufli lé nom
de Theodofapolis, parce que Théodofe le Grand
en aimoit le féjour.
APROSIDE, ou Vile inaccefjible. Pline la place
dans l ’océan atlantique : quelque1? géographes modernes
prétendent que c’eft f î i | que nous appel-
A QU 13*
Ions Porto-Santto ; d’autres, que c’eft Ombris oit
Saint-Plantan, ou,.par corruption, la i f a de San-
Borondon, ou l'Encubierta, la couverte , où la non
Trovada, la difficile à trouver. C ’eft une des Ca-,
naries du côté d’occident.
A P T , autrefois Apta J alla, Ville de France
en Provence, fur la rivière ou torrent de Calavon,
fur lequel elle a un très-beau pont d’une feule
arche. Long.-1 3 , 6 ; 43, 50. C ’eft une des plus
anciennes du royaume. Elle a un gouverneur particulier
, & c’eft le fiège d’un évêché. Outre la cathédrale
elle a un feminaire, deux abbayes , fix
i couvens de l ’un & de l’autre fexe. L’évêque eft
fuffragant d’A ix , & il fe qualifie de Prince d’A p t ,
quoiqu’il n’en foit pas même felgneur. Son dio-
cèfe s’étend fur trente-trois paroines, & fes revenus
annuels font de 10 à 12,000 liv. IL s’eft tenu
un concile en cette ville en 1365. Il s’y fait quelque
commerce de diverfes fortes de fruits , für-tout
de prunes & pruneaux. L’article des bougies eft un
objet confidérable, le débit qu’elle en fait étant
fort grand. Elle dit avoir le corps de Sainte-Anne.
L’exiftence de plufieurs beaux reftes d’antiquité»
Romaines eft quelque chofe de plus afiiiré. Son
nom lui vient de fa pofitïon avantageufe. Elle eft
à 8 lieues n. d’A ix , 10 f. e. d’Oranee, & »46 f. e.
de Paris, (i?.)
^ A PTER E , ville de l’île de Crete : c’eft âujour-
d hui Atteria ou Paleocaf.ro. On dit qu’ Aptere fut
ainfi noiîimee de «îrrepoff, fans aile; parce que
ce fut-là que les SlreneS tombèrent, lorfqu’elles
perdirent leurs ailes , après qu’elles eurent été
vaincues par les Mufes, qu’elles avoient défiées à
chanter, (i?.)
A P U A , v ille de Ligurie. Foyer. Pon tremo llï.
H gs
APUÎES, peuples de l’Amérique méridionale,
dans le Bréfii. Ils habitent à la fource du Gana-
bara ou Rio Jan e iro , & près du gouvernement de
ce dernier nom. (i?.)
APURIMA 3 ou A PO R IM A C , rivière de l’A mérique
dans le Pérou, la plus rapide de ce royaume
, à 12 lieues de la rivière d’Abançac. (R.)
A P U RW A C A , ou PIRAGUE, rivière de l ’A mérique
méridionale, dans la Guiane; c’eft une
des plus confidérables du pays. (R.)
A Q U A , province d’A frique, fur la côte d’or de
Guinée, (i?.)
A Q U A -D O L C E , ou GLE C INIRO, rivière de
Thrace, qui fe jète dans la Propontide, vers Se-
livrée. (R.)
AQ U A -N E G R A , petite place d’Italie dans le
Mantouan , fur la Chiefe, un peu au - delà de fa
jonction avec l ’Oglio. Long. 27, 5 5 ; lat. 4 5 , 1 0 .
Elle eft à 5 lieues 0. de Mantoue. (R.)
AQUA-PENDENTE. Voy. A c q u a -Pendente.
A Q U A - S P A R T A , petite ville d’Iîalïe, avec
titre de duché, dans la province d’Ombrie , fur
un mont, entre Amelia & Spolette. (R.')
A Q U Æ - C A LW Æ ; ville ainfi nommée de