
7i4 H A H trois ans après. On y compte fix cent quatre-vingt
feux , quatre couverts ; d’hommes 8c cleüx de
femmes. Ses revenus patrimoniaux font de 40,000
livres«
Haguenau a donné le jour à Capiton ( Wolff-
gang. Fabrice ) , qui fe fit recevoir do&eur en médecine
, en droit & en théologie ; mais il fe diftin-
gua feulement dans cette dernière fciençe : il de*
vint un des plus habiles théologiens de fon tems ,
dan? le parti d’OEcolampade , dont # époufa la
veuve. ïl mourut de la pefte en 1542 , âgé de foi-
xante-t-reis ans. (/?.)
^ H AH E LAN D , diftriél de la Pruffe occidentale,
®ii eft fituée la ville d’Elbingen. (R.)
H AH N EN -K AM M , grande montagne couverte
de:hois., qui traverfe tout le comté de Pap-
penheim , en Souabe, depuis l’évêché d’Aichftett,
(* •)H
AIDENSCHAFFT , v ille d’Allemagne , au
^uché de Carinthie , fur la rivière de KobeL CR.')
HAIDING SFE LD, petite ville d’Allemagne ,
•en Franconie , dans l ’évêché de Wurtzbourç.
(* )•H
AIG ER LO GH , comte de Suabe , avec une
petite villé-de même nom, appartenons à la maifon
de Hoenzollern-Sigmaringen. (RC)
'HÀILBRON, on Heilbron , ville impériale
d’A llemagne, au cercle de Suabe,'fur le Necker,
dans un pays fertile* fur-tout en vins, entre le duché
de Wirtemberg, 8c le palatinat : c’eft une ville fort
bien bâtie. Le gouvernement en eft ariftocratique
& la religion Luthérienne eft celle de fes habi-
rans. Elle a d’ailleurs quelques fortifications : les
Suédois la prirent en .1.631 , les Impériaux en
163-4 , lesFrnçois en 1688. Il y a dans fon territoire
des eaux minérales. On y paffe le Necker
fur un pont de pierre. Elle eft à 30 lieues n. e. de
Stntgard, 12 f. e. d’Heidelberg, 12 e. de Philis-
bourg, & 28 n. e« de Strasbourg. Long. 27 ,5 0 3
lai.. 49, 10. (R.) .
HAILSBRON , ou H e i l s b r u n , petite ville
d’Allemagne , dans la Franconie , & dans la principauté
d’Anfpach, ou grand baillage de Windf-
Bach. Son ncm qui fignifte fource falutaire, lui vient
des eaux minérales qui font dans fon territoire
& q u i, après lui avoir jadis attiré une fondation
de l’ordre de Cîteaux, lui ont procuré lors de la
réformation , & aux dépens de ce mônaftère, un
collège illuftre , transféré l’an 1737 , en partie dans
h ville de Bareitb , & en partie dans celle d’Anf-
pach.(/L)
HAIMBHAUSÈN, très-beau château de la haute
Bavière , dans la régence de Munich, fur la rivière
d’Ammer. (R.)
H A IM BO U R G , ou H a m b o u r g , Hamburgum
'AuClna. Quelques auteurs prétendent qu’elle eft
le Comagenum, que les anciens mettoient en Pannonie.
C e ft une ancienne petite ville d’Allemagne,
dans la baffe-Autriche., prife par Mathias Corvin \
m i de Hongrie * en 148.2. Elle eft fituée fur le Da-
H A I
nube » à 4 lieues o. de Presbourg , & à 8 e. de
Vienne. Long, 3 5 , l0 1 lat. 4 8 ,2 0 . (R.)
H AIN , ou Ha yn , Hayna, petite ville d’Alle-
mag ne > dans la haute-Saxe, au cercle de Mifnie.
Les Huffites la faccagêrent en 1.429 ÿ elle eft fur le
Rheder, a 3 milles n. o. de Drefde , 2 n. e. de
Meiffen. Long. 3 1 , 1 8 ; la t. 51 , 20. On y fabrique
beaucoup de draps.
Sp-eft la patrie de Jean de Hagen ,. furnommé
Abindagine, favant. Chartreux, pour fon fièele., 8c
qui mourut en 1475.
Hain , ou Ha y n , petite ville de Siléfie , au
duché deLignitz. Long, 33,45^. U t . 5 1 , io . (R .)
HÀIN AN , île confidérable d’Afie au nord du
golfe de Cochinchine 5 au fud de la province de
Quanton, dont elle eft feparée par un bras de mer
d^environ huit lieues; elle abonde en tout ce qui
eft néceflàire a la vie ; on pèche des baleines &
des perles fur fes côtes, queles Chinois poffèdent ;
mais 1 intérieur du pays eft habité par une-nation,
indépendante. On trouve dans cette île des plantes
maritimes & des madrépores de toute efpèce *.
quelques arbres qui donnent le fang-de-dragon , &
d autres qui diftillent une efpèce de larme? réft-
neufe , laquelle étant jetée dans une caffolettej, ré-:
pand une odeur non moins agréable que celle de
1 encens. On y voit aufli de fort jolis oifeaux, des
merles d’un bleu foncé, des corbeaux à cravate
- blanche, de petites fauvettes d’un rouge admira-
: b le , 8c d’autres dont le plumage eft d’un jaune doré
plein d’éclat. Kiuncheu eft la capitale de File. Long%
125 , 30— 1-28 y lat. 18— 20 .(JR)
HAINAUT (le) , Hannonia , province des Pays-
Bas catholiques , entre la Frandre, la Picardie, le
comté de Namur, l’évêché de Liège & le Brabant,
& même la Champagne : on le divife en Hainaut
Autrichien , dont la capitale eft Mons ; 8c Hainaut
François, dont la capitale eft Valenciennes. Il a '
été nommé Hainaut, de la petite rivière de Haine
qui.le coupe par le milieu. L’air en eft bon, & le
Fol eft fertile en bled 8c en pâturages. Ses laines
font eftimées : les bois de'chauffage 8c de charpente
n’y manquent pas. Il s’y trouve d’ailleurs:
dû charbon de terre , & des ardoifières.
Ce pays contient la plus grande partie du territoire
des Nerviens, dont la capitale étoit Baga-
cum , marquée par Ptolomée, comme la principale
ville de ces peuples fi célèbres dans l’hiftoire. Plu-
fieurs grands chemins romains s’ÿ rencontroient
on en voit encore des reftes , aulîi bien que de
plufieurs monumens de l’antiquité.
Le Hainaut fut poffédé par les rois d’Auftrafie ;
le comte Reinier , fous Charlés-le-Simple , roi de
France, en fu t, à ce que l’on croit, le premier
comte héréditaire. L’héritière de cette fouveraineté'
1 apporta en mariage à Baudoin V I , comte de Flandre.
Après diverfes révolutions, les ducs de Bourgogne
devinrent comtes du Hainaut en 1436. Cette
province entra dans la maifon d’Autriche,, par le
mariage de Marie de Bourgogne , avec Maximb-
H A I lien , dont tés defcendans ortt.joui du Hainaut juf-
qu’aux règnes de Philippe IV , & de Charles I I ,
rois d’Efpagne v qui cédèrent bine partie du pays
à la France , par les traités des Pÿr,enees 8c de
Nimègue ; -& la portion appartenante à l’Efpa-
gne a été donnée à l’empereur , par les traités
de Bade 8c de Radftat, confirmés par le traité de
Vienne.
Cette province peut avoir vingt-deux lieues de
long fur vingt de large * Leflcboeus en a donne
l ’ancienne defeription. fc
Le Hainaut . François comprend lé pays d’entre
Sambre 8c Meufe , la moitié du comté de Mons ,
la prévôté du Q u e fn o y , le diftriéï de Condé , la
feigneurie de Valenciennes,. & le comté d’Gftrêvant.
(R .)
HAINBOURG , comté d’Autriche ,' . dans- la
haute-Carinthie , à la maifon d’Urtin de Rofen-
bergv(f2.) < . ^
HAIN GEN, petite ville d’A llemagne, en Souabe
, dans la principauté de Furftemberg, près des
frontières de Hoenzollern. (R.)
H AIN LÉNTE , diftriél de bois , de douze lieues
de long , en Thuringe ,. au prince .de Schwartz-
bourg-Sonderlhaufen. (R )
H a ITER B A CH , petite ville d’Allemagne , au
duché de Wirtemberg, dans la forêt Noire ; fur la
rivière de Hâiter. (R.)
HAKZAK., petit pays aux confins delà. Tran-
fy lv an ie , avec une ville de même nom. (R.)
H A L A B A S , ville d’Afie , dans l’Indouftan, capitale
d’une provihce de même nom; elle eft fur le
Gange, fujete au Mogbl, à cinquante lieues fud^
eft d’Agra. Thevenot en parle au long dans fon
voyagé des Indes, chap. xxxviij, & prétend que c’ eft
la Ohtyfàbaàra de Pline. Le grand mogol Akébar
s’en rendit maître, après avoir fubjugué le royaume
de B e n g a le & y fit bâtir une forte citadelle.
Longi io o , 3 5 ; lat.16, 30. (R.)
, HALE AU , petite ville de la haute-Luface, près
des frontières dé Siléfie. (/?.)
H A L B E R S T A D T , ville jadis épifcopale d’A llemagne
, fituée dans, le cercle de baffe-Saxe, fur
la petite rivière de Holtzemme, & capitale d’une
principauté fujete au roi de Pruffe, dont il fera parlé
plus bas : on la croit ceinte de murs & de foftés dès
l’an 1203 j & l’on fait que cinq après , ce fut là que
les partifans d’Othon de Brunfwich tombèrent
d’aécord avec cèux de Philippe dé Souabe , qui
vpnoit d’êtrô •afîaffihé , de venger la mort de celui-
ci , & de lui donner celui-là pour fucceffeur à l’empire.
Avant ce'tte enceinte de murs ôc de foffés ;
Halberftadt exiftoit déjà ; elle avoit été brûlée en
1 1 7 9 , par Henri-le-Lion ; & en . 1134 , l’empereur
Lothaire II y avoit ténu ün'è diète remarquable ,
par la complaifance avec laquelle le roi Magnus
de Danemarck voulut bien y afiifter , & y faire
foleipnellement l ’office dé porte-glaive de l’empire.
Antérieuterhent encore, le? Saxons & les Thurin-
giens aÿoient levé dans Halberftadt l’étendard dé
H A L 71 y
la rébellion contre l’empereur Henri IV ; & , foi.t-
ville , foit bourg, foit village ; foit mônaftère ifolé ,
ce lieu étoit devenu épifcopai fous Charlemagne.:
C ’eft une ville d’environ treize cents maifons, habitée
de catholiques, de réformés, & de luthériens ,
renfermant feize églifes à l ’ufage des uns & des
autres ; un chapitre de feize. chanoines nobles ,
attachés à fa cathédrale ,; & dont quatre peuvent
être catholiques ; quatre églifes collégiales, ayant
aufli leurs chanoines ; trois couvens de moines ,
deux de religieufes, une colonie de François réfugiés’
, une fynagogue, trois écoles . publiques luthériennes
, une maifon d’orphelins, & une maifon
de correélion. On y a confervé le. chapitre de
la cathédrale, compofé de vingt chanoines , les
uns ^réformés / les autres catholiques, d’âutrès enfin
proteftanç. , v
, Tant.la cathédrale que les églifes collégiales, ont
pleine juxifdiâion fur ceux qui demeurent dans les
lieux de franchife qui en dépendent. Lés François
y ont un juge qui leur eft particulier. Elle eft le
liège du eonfeil.de régence de la principauté, de
fa chambre des finances., de lès cours eccléfiafti-
ques& féodales, & d’un collège.de papilles 6c de
tûtellês. Le.goût- gothique règne dans toute l’archi-
teéliire de cette v ille , qui d’ailleurs a trois faux-
bourgs & qui a été allez durement traitée par les
François.& par leurs alliés en 1757.6c 1758 5 6c en
1759 parles troupes de l’empire. Les François s’en
étant de nouveau emparés, en 1760 , -elle eut beaucoup
à fouffrir ; fes portes furent abattues, fes murs
même le furent aufli, fur une longueur d'environ
quatre cent .cinquante toifes. Cette ville eft à 13
lieues f. e. de Brunlwick, 11 f. o. de Magdebourg ,
& 12 n«é. de Mansfeld. Long, 2 9 , 4 ; lat. 52, 6.
Les collèges fupérieurs s’affemblent dans le Pe-
tershoft', qui étoit autrefois le palais épifcopai, 6c
où font dépofés les archives, le tréfor provincial
6c la caiffe générale des fubfides»
Halberftadt eft la patrie d’Arnilæus (Hennin-
güs ) , philhfophe 6c médecin eftimé au commencement
du dix^lèptième liècle. O n fait en générai
beaucoup de cas de fes ouvrages de politique. (R.)
H alberstadt ( principauté de ) , état d’Allemagne
, appartenant au roi de Pruffe, & fitué dans
le cercle de baffe-Saxe, aux confins des .pays de
Wolfénbuttel , de Magdebourg, d’Arihalt , de
Mansfeld , de Quedlinbourg, de Blankenbourg ,
de Wernigerode & de HildesheLm. Sa plus grande
étendue: eft de dix-fept lieues en longueur -, 6c de
treize en largeur. C ?eft généralement un pays p b t,
; que bordent ou arrofent les rivières de Bocle , de
’: Selke, de Holtz-Emme, d’I fe , d’A lle r , 6c de Wip-
per ; qu’enrichiüfent la culture des grains 6c du lin ,
l ’entretien des prairies, le commerce du bétail, 6c
'finguliérenient la toifon des brebis qu’on y élève ;
6c que'peuplent enfin près de cent vingt mille ha-
I' bitans , répartis dans treize villes grandes 6c petites
6c dans cent trois bourgs 8c villages. Au refte, le
bois y eft fort rare, 6c les-rivières y font très-pe»