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fur huit à neuf de largeur. Le centre de Ce dio-
cèfe ne confifte à la vérité qu’en Bruyères, dont
la principale, appelée, en langage du pays, Mkeidt,
a quatre milles de long ; mais auffi les cantons qui
avoifinent la mer, font d’une fertilité admirable,
& exportent annuellement une grande quantité
de grains. Les bêtes à cornes y font encore l’objet
d’un trafic confidérable. Le Guden eft la principale
des rivières qui y coulent. La ville d’Aar-
huus eft fituée dans une belle plaine, entre la
mer & un la c , dont l’eau s’écoule par un canal
allez la rge, qui coupe la ville en deux parties inégalés.
Elle eft grande & bien peuplée. On entre
par fix portes. Elle a trois églifes & un hôpital,
pourvu de bons revenus. La cathédrale eft un
édifice confidérable, long de cent cinquante pas,
large de quatre-vingt-feize , 8c elevé de quarante-
cinq aunes d’Allemagne. Elle renferme de beaux
maufolées Avant la réforme , il y avoit à Aar-
lïims trois couvens, deux de Religieux 8c un de
Reliaieufes. Aarhuus fait un bon commerce. Son
portj fitué à l’embouchure du canal dont nous
avons parlé, eft fur & commode, quoique allez
refferré, 8c que les eaux y foient trop baffes en
certains temps. Elle eft à 11 lieues f. e. de Wi-
bourg, 8c zo f. d’Albourg. (/?.)
A R IA , île du Pont-Euxin, vers les cotes de 1 re-
bilonde, chaîne de montagnes de l’Afie mineure,
ville du royaume d’Arima, au Japon, (R.)
A R IAD AN ou A R ID A N , lieu de l’Arabie Heu-
reufe, dans le Tahama, fur la mer Rouge. Quelques
voyageurs en font une v ille , 8c d autres prétendent
que ce n’ eft qu’un village habité par des
payfans, 8c .dépendant de la Mecque, ffi.)
■ A R IA N O , ville d’Italie au royaume de Naples,
dans la principauté ultérieure. Long. 32, « i Int.
a i , 8. Cette ville eft du domaine royal. C elt le
f,è<re d’un évêque fuffragant de Benevent. Elle eft
à 6 lieues e, de Benevent, & 4 n. o. de Treyicé.
^ A i l i a n o , bourg d’Italie dans, le Ferrarois, fur
un bras du Pô. Il s’y trouve un couvent : il eft
à 3 lieues f. d’A d r ia, 8c 9 n. e. de Ferrare. Long.
2Q, 38 ; lat. 45. (R.)
- - AJUCA. Ce fut pendant quelque tems un port
& une ville confiderables de l’Amérique méridionale
, dans le Pérou ; mais , depuis long-temps,
elle eft réduite à l’état defimple village. Long. 317s
i t -.Ut. mini. 1 8 ,2 6 . ,
Le commerce d’Arica étoit conliderable.^ Ses
magafins étoient pendant quinze jours le dépôt de
toutes les rîcheffçs du Potofi, Les marchandées qui
paffoient de Lima 8c des autres ports du Pérou g
Arica, étoient des draps 8c des ferges. Quito y
envoÿoit fes lainages; les étoffes riches venoient
d’Efpagne par les galions ; il y pa®»' auffi de
Quito du froment, de la farme du mais, des
■ huiles des olives, du f e l , du beurre, du fromage
du fucre, du mercure, des fyrops, des con-
fmires-, des quincailleries, des outils, des ui-
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tenfiles de ménage, &c. Ces dernieres marchan-
difes venoient d’Europe à Quito.
Dès le commencement de la domination Efpa-
gnole au Pérou, Arica, limée fur la mer du fud »
au bout d’un vallon de peu de largeur , & de
quatre à cinq lieues de longueur, devint un des
grands gouvernemens du pays : ce fut l’entrepôt
des mines de Potoli, deftinees pour Lima : l’argent
y arrivoit par terre, & en partoit par mer ;
de façon que la pofition refpeélive de ces divers
lieux en rendoit les voyages également courts &
commodes. Mais ce bonheur particulier d’Arica ne
devoit pas durer. En l’an 1 579 le fameux Drake,
faifant le tour du monde au nom de la reine Eli-
fabeth d’Engleterre, entra fans peine dans le port
d’Arica ; & le trouvant plein de tréfors aflèz mal
gardés, y prit ce que tout autre homme de mer
auroit pris à fa place. C ’en fut aiTez pour décourager
les Efpagnols de l’entrepôt, & pour leur faire
abandonner la voie de tranfporter par terre à
Lima,les richeffes de Potofi. Ainfi privée d’un avantage
qui lui avoit donné quelque célébrité , la ville
d’Arica dès-lors ne fit plus que languir ; & enfin fa
deftrnélion totale arriva par un tremblement de
terre, qui lanenverfa dé fond en comble en 1605.
Un village , dont les maifons ne font bâties que
de cannes & couvertes de nattes, en a pris la place
aujourd’hui. On dit qu’il ne pleut jamais dans le
vallon d’A r ica, que les ruiffeaux y font rarçs , &
que le terrroir en eft cependant d’une fécondité,
furprenante. L ’on dit que fans autre engrais que la
fiente d’oifeaux, que l’on y ramaffe avec grand
foin , le bled , le maïs , la luzerne, & fur-tout le
piment, forte d’épicerie que les Efpagnols aiment
beaucoup, y font cultivés avec un luccès prodigieux.
(JL) ’ a _ ;
A r ic a , nom latin de la petite île d’Alderney
ou Aurigny, dans le canal de Saint-George, pofi
fédée par les Anglois, au voifînage de Jerfey & de
Guernefey. (JL)
ARICARE TS , nation de l’Amérique méridionale
dans la.Guiane , fur les bords d’un fleuve
nommé Ariearï. Elle e ft, quoique peu nombreafe ,
divifée en orientale & en occidentale, commerçant
d’une part avec les François de la Cayenne ,
& de l’autre, ^vec les Portugais du fort Strerro.
(JL)
ARICIE , ville d’Italie dans lè Latium , au pied
du mont Albano. Sa fondation avoit, dit-on , devancé
celle de Rome, & fes loix municipales la
ren dolent refpeélable par leur fageffe. Cette ville
n’eft aujourd’hui qu’un bourg médiocre , avec un
château, dans l’état de l’Eglife On le nomme Lar-,
riccïa. ( / ? . ) • '
ARICOÜRIS, peuple de l’Amérique méridionale,’
dans laGuianne , vers la rivière des Amazones. De
Lâët dit que les Aricquris ne donnent prefqu’aucuti
figne de religion ; qu’ils refpeélent le foleil & la
lune, fans pourtant-les adorer ; qu’ils paroiffent
eioirç à Vimxnortalitç de l’ame 5 en ce qu’ils
afiîgneni
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affignent le ciel pour demeure après la mort, à-ceux
qui ont bien vécu ; qu’ils tont timides, foupçon-
neux, & âpres à la vengeance ; qu’ils recourent
volontiers aux devins, lefquels, fous le nom de pe-
caïos, fe difent infpirés parle démon Watipa, &
les inftruifent tant des caufes futures, que de celles
qui fe paffent dans- les pays éloignés ; que ce font
d’ailleurs gens de moyenne taille, dont les yeux &
les cheveux font noirs, dont- les femmes accouchent
fans beaucoup de fouffrances, & dont la nudité
n’eft couverte pour l’ordinaire, que d’une forte
de teinture gommée, diverfement employée par
l’un & par l’autre fexe. Les hommes s’en endui-
fent tout le corps, pour fe préferver de l’ardeur
du foleil'; & les femmes s’en peignent légèrement
le le u r , pour y ménager à leur mode, la répréfen-
tation dejplufieursfigures. ( J L )
ARIÈGE ( 1’) , rivière de F rance, qui a fa fource
dans les Pyrénées, paffe à Foix & à Pamiers , & fe
jète dans la Garonne. Elle roule avec fon fable dès
paillettes d’o r , & l’on y pêche de bonnes truites &
de bonnes alofes. (JL)
ARJEPLOG, paroiffe de la Laponie Pitea, fou-
mife à la Suède. Elle touche au grand lac Horna-
wam, & elle comprend cinq villages. La couronne
y a établi, en 1733, une école pour fix Lapons à
là fois. (JL)
A R IG N A N O , ville autrefois, maintenant v illage
d’Italie, dans la Tofeane, fur la rivière d’A rn o,
au territoire de Florence. (JL)
A R IM , ville d’Afie , dans les Indes , fuppofée
par les géographes orientaux, à une égale diftanee
des colonnes d’Hercule au couchant, & de celles
d’Alexandre au le vant, & employée par eux en
conféquence, à faire le compte des longitudes.
AR IM A ( le détroit d’ ) , il eft dans l ’Océan
oriental , entre la petite île de Nangayauma &
celle de Ximo. Il eft ainfi nommé d’A rima, ville
qui n’en eft pas éloignée. (JL)
A rima , ville &, royaume du Japon, dans l’île de
Ximo. (JL)
ARIMATHIE, ville de la Judée & de la tribu
d’Ephraïm, à dix lieues de Jérufalem. On l’appel-
loit autrefois Ramathïam fophim , & elle s’appelle
aujourd’hui Rama, Remle & Ramola. (JL)
ARIMOA , île de l’Afie , près de la nouvelle
G uinée, à côté de la térre des Papous, entre celle
de Moa & de Schouten. (JL)
ARINGIAN , ville de la province de Tranfoxa-
n e , appartenant^ à la fogde ou vallée de Samarcand.
w
A R IO L A , petite ville du royaume de Naples,
dans la principauté ultérieure, avec titre de principauté,
que porte la maifon de Caraccioli. (JL)
A R JO N À , petite ville d’E fpagneg dans l’Anda-
loufie, fur la rivière de F r io, entre Jaën & An-
dyxar. Elle a trois parçiffes & deux hôpitaux.
f l p
Géographie, Tome J,
A R L
A R IPO , fort en A fie , fur la côte occidentale de
l’île de Ceylan, à l’embouchure de la rivière de
Ceronda. Il appartient aux Hollandois ; à l’orient
du fort, il y a un banc où l’on pêche des perles.
Long. 97, 5 3 ; lat. 8 ,4 2 . ( RI)
A R IS , ville de la Lithuanie Pruffienne, dans le
cercle ou grand bailliage de Rhein. C ’eft une de
celles que les foins & les vues économiques du feu
roi Frédéric Guillaume firent paffer, pour ainfi dire,
du néant à l’exiftence, 8c dont la fage adminiftra-
tion moderne accroît de jour en jour la profpêrité.
( f f .)
ARISABIUM, vitle de l’Inde, au-delà du Gange.
Quelques interprètes de Ptolomée croient que c’eft
Ava moderne, capitale d’un royaume de même
nom. ( R ) ■
ARISITIUM , ville épifcopale de France, dans
le Rouergue, aux confins du Languedoc. Elle eft
détruite depuis long-tems ; mais fes ruines fe voient
encore près de Milhaud, dans le petit pays d’Arfad.
(R ,)
A R IZ A , petite ville d’Efpagne, dans l’Aragon,
fur les frontières de la vieille Caftille, 8c fur la rivière
de Xalon. Elle, a un château placé fur une
montagne , trois paroiffes, un couvent, deux hôpitaux
, & c’eft le chef-beu d’un marq.uifat. Les géographes
prétendent que cette A r iz a , eft la ville
qu’on nommoit anciennement Jirfi ou Arci. ( R.)
A R K A , ville d’Afie , en S y r ie , agréablement
fituée fur une rivière de fon nom, vis-à-vis l’extrémité
feptentrionale du mont Liban. L’on en voit
encore les ruines dans un endroit, qui fait partie
du gouvernement moderne de Tripoli de Syrie.
( * • )
ARKEG , lac d’Ecoffe , dans la province de
Loch-Aber, à l’occident du lac A b e r , avec lequel
il communiqué par un canal de trois à quatre milles
: le lac Arkeg a près de fix milles de long. (R.)
ARK.EL, diflriâ des pravinces-unies des Pays-
Bas , appartenant en particulier à celle de Hollande.
Il comprend les villes 8c feigneuries d’Afperen, de
Heuchelnum, 8c quelques villages: on le nomme
autrement le pays dqGorkum. (R . )
A R K I , ville de la Turquie, en Europe, fituée
dans la Bofnie, à l’embouchure de la Bofna, dans
la Save. (J?. )
A R K O N A , fortereffe de la prefqu’îlc de Witto ;
en Poméranie, proche de Pile de Rugen. Elle ne
(ubiiite plus depuis paffé 600 ans. Un roi Walde-
mar la prit en 1 1 6 8 ,8c la rafa de fond en comble,
enveloppant dans fa deftruébon le temple de Swant-
w o it, idole fameufe du pays. ( /’ .)
A R L A N Z A , petite rivière d’Efpagne, qui a fa
fource à Lara, baigne Lerma, 8c fe rend dans l’A r -
lanzon. (A .)
ÀR LAN ZO N , rivière d’Efpagne dans la vieille
Caftille, qui baigne Burgos, reçoit l’A rlanza, 8c
fe jète dans le Pizuerga fur les frontières du royau;
me de Léon. (R.)