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pente confiderable, la province y gagne encore
par le débit de l'es marchandifes. (RJ)
G EU B ICH , château, jardin, & village de Fran-
conte , à la maifonde Schoenborn. (R.)
G EU DERN , ou G oedern , feigneurie libre
d’A llemagne, dans la Wetéravie, entre la Heffe
le comté d’Ifembourg. Elle appartient à une
branche de la maifon de Stolberg, qui a été élevée
par l’Empire à la dignité de prince d’empire ,
<3c qui y fait l'a rélidence. (R?)
GÉVAL.IE, G afle , ou G evee , Gevalia, ville
de Suède capitale de la G eftricie, proche le golfe
de Bothnie , à 18 li. n. o. d’U pfal, 26 n. o. de Stockholm,
14 e. de Coperberg. Long. 3 4, 5.0 ; lat.
<5o , 23. (JR..) . ■ -
G É V AU D AN ( l e ) , Gabalenfis pagus , Gaba*
litana regio, contrée de France en Languedoç,
une des trois parties des Cévennes, bornéè n. par
l ’Auvergne , ô. par le Rouergue , f. par le bas Languedoc
, e. par le Vivarais & le Vélay ; c’eft un
pays de montagnes affez ftérile, qui ne produit
fuères que du feigle & des châtaignes : mais les
abijaiis, par leur induftrie & leurs ma nu factures,
réparent la dureté de la nature à leur égard. Il s’y
trouve des bains chauds , & des mines de différons
métaux. Mende en eft la capitale.
Le Gévaudan a pris fôn nom des peuples Ga-
i a ï i , & le mot de Gévaudan fe nommoit autrefois
Gabauldan. Le baillage du Gévaudan efl en partage
entre le roi & l’évêque de Mende. Les rivières de
T a rn , de L o t , & d’A llie r , y ont leurs fources.
s E V R E Y , gros village du Dijonnois, entre
S uis & Dijon. Avant la contagion de 1636 ,
c’ètoit un boyrg.de plus de trois cents cinquante
habitans, deflervi par cinq prêtres. L’hôpital qui
nvoit fix lits pour Igs malades , a été réuni à l'hôtel-
dieu de Dijon.
C ’eft dans te territoire de Gevrey que font lçs
deux climats de Çhambertin & de Beze, qui donnent
un des plus exçelîens vins de France,
des plus utiles à la fanté. (RJ)
GEWER (Saint). Voÿe1 G o a r ,
G E X , Gefitim, petite ville de France dans le pays
8e Gex , au pied du mont Saint-Claude , qui fait
la féparation du pays deVaud d’avec' la Franche-
Comté. Il èft du gouvernement de Bourgogne, &
du reffort du parlement de Dijon. Il n y a rien
d’important dans le pays de G e x , que te pas ou
pafiàge de l’Eclufe, autrement cfo de la Clufe,
iervant de défenfe à l’entréç du .Rugey & de la
Breffe, par un fort conftruit 8ç reflèrré entre le
Jura & le Rhône qui coule au pied.
La ville de Gex eft à 4I1. n. o. de Genèvq , &
90 f. e. de Paris. Long. 2 3 ,4 4 ; Iqt. 46,20.-.
Cette v ille , capitale du pays de fon nom, eft
du dioçèfe de G enèv e, & de 1’éleâion de Bellay,
C ’eft une baronnie châtellenie roy ale, avec un
baillage. Il y a peu de commerce à Gex : l’on y
çprnptç cependant un affez grand poiîibrç
G h 1
logefâ. Le Mont-Jura, au pied du quel elle eft
fituée, reçoit en cette partie 1e nom de mont
Saint-Claude.
Le pays de G e x , fitué en Smfle, au pays de
Vaud, eft long de fept lieues, & large de cinq. Il
eft entre le Mont - Jura , 1e Rhône , 1e lac de
Genève & 1e canton de Berne. La montagne du
grand C red o, qui a fervi autrefois de limite au'
royaume d’Arles ou de Bourgogne, eft renfermée
dans 1e pays, & terminée par la vallée de Mijoux :
ce pays étoit habité par les Latobriges , du tems
des Romains.
Les meilleurs pâturages font au fommet des montagnes
, qui ne lont habitables & découvertes que
fept mois de l’année : il s’y fait une grande quantité
de fromages. Il y a peu de bois dans cette*
contrée. On trouve près de Fargues , au pays de
G e x , une foie fauvage fur tes pins, fabriquée
par une chenille de diverfes couleurs , d’un pouce
de long ; elle naît, v i t , travaille meurt fur te
pin. f
Ce pays fut cédé à la France en 16 0 1 , & la
religion catholique , abolie par les Bernois, y fut
rétablie. On y compteit vingt-cinq temples qui ont
été détruits en 1662 & 16855 tout le pays eft maintenant
catholique. (RJ)
G E Y E R , comté co nfidérable d’Allemagne, e«
Franconie , duquel dépendent vingt--trois tant
bourgs que villages. Le dernier comte de Geyer
inftitüa, par foh teftament , en 170.4 , le roi
de Pruflé pour fon héritier univerfel. Après fa
mort ce monarque fit prêtent, en 172.9, au
marggrave d’Anfpach de tout ce dont il avoit hérité
du comte de Géyer. Ç ’eft ainfi que ce marggrave
en eft devenu pofleffeury 8ç à l’extinélion
de fa ligne , ce comté, avec fes autres états ,
ont paffé au marggrave de Barejth ou de Çulem-
bach. (R.)
GEYERN s bourg du coin té de G é y e r , ea
Franconie, près des frontières de l’évêché d’A i-
chftet, à 2 li. n. de Weiffembourg. (R.')
ÇÉ2IR Â H , ce mot, qu’on rencontre par-tout'
dans d’Herbelot & dans les géographes, eft un'
mot arabe qui fignifie île,; mais comme les Arabes
n’ont point çte terme particulier pour défigner une
peninfaie ou prefqu’île, ils fe fervent indifféremment
du nom de gézirah', foit que le lieu dont ils
partent, feit entièrement ifolé & entouré d’e a u ,
foit qu’il foit attaché au continent par un ifthme*
(R.)
GÉZIRÉ : on écrit aufll Gézirah , & il faut
rappeller ici la remarque faite au mot Gézirah ; car
elle s’applique à Géziré. C ’eft une ville d’Afie , au
Diarbeck , dans une île formée par 1e Tigre , à 28
lieues n. -o. de Moful, & à 18 d’Amadie : elle eft
fous l’ohéiffance d’un Bey. Long. 58,355 lat. 36, 30«
^ H É R O N , ville de Perfe dans le Farfiftan. Long.
89 ; lot. 1 8 , 30, (i? )
ÇHiJ.AJ’? , proyinçç çl’A"|àe dans laP ç r fe ,mt
bord
G H I
bord de la ftîér Cafpienne, à laquelle elle donne
fon nom. ..
Elle produit en abondance de la fo ie , de 1 nulle,
du v in , dii riz, & toute forte d’excellens fruits.
Elle fait une partie confidérable de l’Hircanie des
anciens. C ’eft la plus belle & la plus fertile province
de toute la Perfe. Les habitans du pays font
braves , fiers , & induftrieux : ils font jnahométans,
de te fede d’Omar. Cette province eft fituée , fui-
vant M. de Lille, entre 1e 37e deg. 20', & te 39e de
latitude ; le 66e deg. 30', & 1e 79 deg.^de longit.
La ville de Refch, fituee fur 1a mer Cafpienne,
eft maintenant la capitale de cette province. Ab-
dalcader, furnommé le fcheik , c’eft-à-dire le grand
dotieur, étoit de Ghilan. Voici fa prière: « O dieu
v tout-puiflant, comme je te rends un culte perpé-
j> tuél dans mon coeur, daigne l’avoir pour agréa-
9? M e n ! (R . )
G K IR , rivière d’Afrique. Elle a fa fource au
mont Atlas 5 & coulant vers le midi ,* arrofe le
royaume de Tafilet-, entre enfuite dans tes dé-
fefts de Haïr, & vient .fe perdre dans un grand
lac. Cette rivière & quelques autres des mêmes
cantons ont cela de particulier, que plus elles s’éloignent
de leurs fources, plus elles s’éloignent de
la mer. (R.)
GHISLAIN ( Saint ). Voyeç G u il lAin .
GHNIEF , ville de Prude au palatinat de C u lm ,
fur 1a Viftule , à 4 lieues de Graudentz, avec une
citadelle. Le nom polonois de cette ville s’écrit
Gniew. Les Allemands l’appèlent Meve 3 car pref-
que tous tes lieux de la Pruffe ont deiix noms. Cel-
larius 1a nomme en latin Meva , Gnevurn, & Gnte-
vum. Ghnief a été prife & reprile plufieurs fois fur
les Polonois par tes chevaliers de l’ordre Teutoni-
q ue , & par tes Suédois. Long. 3 7 , 25 lat. 5 3 ,3 4 .
(K.)
CH YM E S , petite ville de la baffe Hongrie ,
dans le comté de Nitra. Elle eft fituée au milieu
d’une plaine très-fertile en grains, & elle eft munie
d’un château , bâti fur 1e fommet d’un roc fort
élevé. Les comtes de Forgatfch font feigneurs de
ce lieu. {R.')
G IACHAS ( M. de Lifle écrit Jagas, & Dapper
Jagos) , peuple d’A frique, dans 1a halte-Guinée,
aux confins & à l’orient des royaumes de Benguèle
& d’Angola. (R .)
GIAWLE. Voyc^ G èfle.
G IB A D O U , ville d’A frique, au défert de Barbarie
, dans 1e royaume de Gibadou. Elle eft pref-
que'fous 1e tropique du cancer, vers le 30 d. 50'.
de long. (RJ)
G IB BA E , G eib , G yb e , petite ville de la
baffe-Hongrie , dans 1a partie orientale du comté
de Lipteau, Lés catholiques y dominent 5 mais c’eft
pourtant un des lieux o ù , par les concordats du
p a y s , tes proteftans ont obtenu la permiflion d’a voir
un temple. (RJ)
GIBEL ( 1e mont), Æthna, 1a plus haute montagne
$e 1a Sicile, & une des plus célébrés de l'Europe.
biographie, i 'pnfe 1,% Rfirtfç II,
G I B 6 6 f
On fait aftez. que tous les anciens -géographes &
hifloriens en ont parlé fous 1e nom de mont Ethna.
C ’eft fous cette montagne que tes poètes ont feint
que Jupiter éorafa 1e géant Typ hon, & que Vul-
cain tenoit fes forges. Les Siciliens ont changé te
nom latin en celui de GibeL, qu’ils ont vraisemblablement
pris des Arabes, dans la langue defquels
ce mot fignifie une’ montagne : il défigne en Sicile
la montagne par excellence. Elle eft proche de la côte
orientale du val de Démona, entre 1e cap de Faro
& le cap de Paflaro , à quatre lieués de Catania ,
vers 1e couchant. On s’y élève par un chemin de
deux lieues & demie, & elle en a environ vingt de
circonférence. Son pied eft très-cultivé, tapiffé de
vignobles & d’oliviers du côté du midi, de forêts
& de pâturages du côté du feptentrion.
Son fommet, quoique couvert de neige te plus
grande partie de l’année, ne laiffe pas de jeter fou-
vent du fe u , de 1a fumée, des flammes, & quelquefois
des cailloux calcinés des pierres-ponces ,
des cendres brûlantes, & des laves de matière bi-
tumineufe , par une ouverture qui, du temps de
Bembo & félon fon calcul, étoit large de vingt-
quatre ftades. La fiade contient cent vingt-cinq pas
géométriques, & par conféquent tes vingt-quatre
font trois milles d’Italie. L t io y e r ne s’éteint jafiiais
entièrement.
Si l’idée d’un fi prodigieux gouffre fait frémir,'
tes incendies que 1e Gibel vomit font encore plus-
redoutables. Les faftes de 1a Sicile moderne ont
fur-tout confacré tes ravages caufés par ce redoutable
volcan dans les années 15 3 7 , 1554 , 1 5 5 6 ,
15 7 9 , 1669, 1693 , 1753 , 1755 , 1757 & 1766.
Lors de l ’embrâfement de cette montagne arrivé
en 153 7 , & décrit par Fazelli, les cendres furent
portées par 1e vent à plus de cent lieues de diftance.
Quatre torrens de matières fùlphureufes enflammées
découlèrent du. mont Gibel en 1669, & ruinèrent
quinze bourgs du territoire de Catania. Enfin
Téruption de 1693 fut fui vie d’un tremblement de
terre qui fe fit fentir en Sicile avec la plus grande
violence,les 9 , 1 0 & 11 janvier 1693, renverfa
tes villes de Catania & d’Agofta , endommagea
celte de Syracufe, plufiéurs bourgs & villages, &
écrafa fous tes ruines plus de quatre-vingt-dix mille
perfonnes. Il y eut alors fur 1e Gibel une nouvelle
ouverture de deux milles de circuit.
Le mont Ethna brûle de temps immémorial^
avec des iiîtenniflions plus ou moins longues , 8c
qui font de plufieurs années. Ses éruptions font a n noncées
par les mu gifle mens & tes flammes.
Je n’entrerai pas dans d’autres détails 5 j’en fuis
difpenfé par 1a Pyrologie de Bottone Leontini, à
laquelle je renvoie le Ieéteur. Cet intrépide ri a tu-,
ralifte, curieux de connoître par fes propres yeux
1a conftitution du mont G ib e l, a èu 1a hardielTe de
grimper lur fon fommet jufqu’à trois différentes re-
prifes, fa voir , en 1533 5 1540 & 1545 5 ainfi nous
devons à fon courage 1a plus exafte topographie
de Cvtte m o n t a g n e . l i v r e , devenu très-rare,