
A n . 814.
Vit a S.Nicephor•
Gr, to. 7. Boll,
ü 7ii.
Vit a Nicete*
Gr, Boll. fi?. 1.
31.
*6<î H i s t o i r e E c c l é s i a s t i q j j e ?
la plupart des evêques de Ton obéïflance: efpe-
rant qu ils favoriferoient fon opinion.Mais avant
qu ils àbordaffent à C. P. il les fit tous arrêter,de
peur qu ils n allaiTcnt, fuivant la coutume, descendre
chez le patriarche. OnlaiiToit en liberté
ceux qui paroiifoient difpofez à faire la volonté
<ie 1 empereur, mais ceux qui refiftoientétoient
mis dans des cachots, où on leur faifoit Souffrir
la faim. Le patriarche Nicephore voïant cette
conduite, redoubloit Ses prières vers D ieu , &
exhortoit les catholiques à demeurer fermes. Il
affembla chez lui ce qu’il pût de moines & d’é«
vcques: Ils pafferent.la nuit en prières dans la
grande eglifê; & ce fut peut-être en cette oc-
cafion, que le patriarche montant fur l’am-
bon , prononça anathême contre Antoine de
S y le e , comme prévaricateur. L ’empereur étant
averti de cette aiTembiée, craignit qu'on n’y
prit quelque refblution contre lui ; & vers le
chant du coq , il envoïa au patriarche , s’en
plaignant comme d’un commencement de Sédition;
avec ordre de venirtousau palais quand
il feroit jour. Ils n’en furent que plus animez
a Soutenir la v érité: & les prières finies, le patriarche
les y exhorta encore par un difeours
fervent.
Enfuite ils marchèrent tous au palais. L ’empereur
ne tendit point la main au patriarche, &
ne 1 embraffa point à l’ordinaire; mais le regardant
de travers , il s’a ifit , le fit affeoir, & lui
parla d abord feul à Seul, croïant le gagner plus
L i v r e <j ü a «.a n t e - s i x i e ’ m e . i ¿7
facilement. Nous ne cherchons, d it - il, qu’à con-
noître la vérité, &; rétablir lapaix:nefçavezvous
pas quelle eft la multitude de ceux qui font choquez
des images} On ne peut les ramener, qu’en
répondant aux paffages de l’écriture qu’ils allèguent.
J e veux donc, que fans différer vous entriez
en conférence avec eux : fi vous le refufez >
on verra clairement la foibleffe de vôtre caufe.
Le patriarche répondit: Nous n’avons eu deffein
d’exciter aucun trouble contre vôtre puiffance ,.
nous avons feulement prié pour vous, comme-
récriture l’ordonne. Perfbnne n’aime la paix plus-
que nous: c’eft vous qui la troublez : car tourtes
lies églifes font d’acord. Komeconfent-elle à l’abolition
des images ? ou Alexandrie, ou Antio-
che ,ou JerufalenUne prêtez pas la main , Seigneur,
à une herefieabbatuë & condamnée. Que
fi quelqu’un a ébranlé vôtre f o i , nous voulons
bien vous fatisfaire , ôe nous le devons : Mais
nous ne pouvons difputer avec des heretiques
déj à convaincus ôtanathematifez. Enfuite il entra
en matière , traita à fonds avec l’empereur-
lia queftion des images.
Alors on fit entrer les autres évêques & les al>
bcz ; & d’un autre côté entrèrent les chefs des
Iconoclaftes qui logeoient dans le palais. L ’empereur
fit auffi venir les grands, tout le fenat &
pluficursdefesofficiersl’épéenuëà la main,pour
intimider les catholiques. Quand ils furent tous
entrez, le patriarche Nicephore dit aux grands :
Dites-moi, ce qui ne fiibfifle point, peut-iltom*-
A n. 814.
xrrn.
Remontrances
deséyêcjues»
VittrS. Ni cet »-
C'S.n. 31.3 3«-