
310 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e *
r- Plufieursprêures, dit le concile, ioit par négligence,
loit par ignorance, impofent aux pécheurs
des penitences autres que les canons ne
preicrivent, fe fervant de certains petits livres
qu'ils nomment penitentiels;c:‘eft. pourquoi nous
avons tous ordonne, que chaque évêque dans
ion diocefe recherche ioigneulement ¡ces livre?
erronez, pour les mettre au feu : aiîn que . les
pretres ignorans ne s en fervent plus, pour tromper,
les hommes. Et ces prêtres feront exacte-
ment inftruits par leurs evêques ,.d e la dilcre.r;
tion avec laquelle ils; doivent' interroger ceux
qui fe confeffent ; Si de la mefure; de penitençé
qu ils doivent leur impofer. Car jufques ici pah
leuf faute, plufietus crimes font demeurez im pu-
‘ *” au grand, péril des aines. On recommandé
en particulier de rejetter ces nouveaux peniten-*
tiels, qui trompoient les pécheurs par de vaines
efperances, & de s en tenir à lafe v e rité des anciens
canons, touchant les impuretez abomina-
[M ^ ’ qui n etoient alors que trop communes.
Perfonne ne doit aller fe confeiler dans les mo-
nafteres, & les prêtres-moines ne peuvent rece-
c 6 VO*r ^es confeffions que des moines de leur communauté.
Chacun fe doit confeffer à celui qui
lui peut dmpofer la pénitence canonique , & le
reconcilier, fi 1 eyêque l’ordonne. Nous voïons
ici comment les penitences ont commencé à le
relâcher, par l'ignorance & la témérité des particuliers.
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On fç plaint comme d’un des plus pernicieux
L l V R È 'Q J J A R A N T E - S E P T I E *M E . 3 1 1
abus,que les conciles ne fe tiennent plus deux
fois par an fuivant les canons , & on ordonne
qu’ils fe tiendront au moins une fois. Les é v ê ques
doivent fuivre en tout les exemples des pe-
res ; &c nous avons appris avec indignation, di-
fenteeux du concile , que quelques-uns de nos
confrères couchent en particulier, fans avoir des
témoins de la pureté de leur conduite. Nous le
défendons à l’avenir, pour le bon exemple & pour
retrancher toute occafion dèanédifence. C ’eft-à-
dire que l’on veut conferver l’ ufage de ces clercs
infeparables der évêques, que les Grecs nom-
moient fyncelles. Le concile fe • plaint encoré
que les évêques fe plaifent à converiér & a manger
avec des laïques, plùtôt qu’avec des clercs-,
& que leur mauvais exemple eft fuivi par les
abbez & les abbeifes. Enfin queles évêquess’ab-
fentent fouvenc de la ville où eft leur fiege, &c
vont en des lieuix éloignez, pour fatisfairëà leur
intérêt , ou à leur plaifir. Le titre de ces canons ,
qui eft de la même antiquité : porte : Que les
évêques 8c les autres prélats, excepté le cas de
neceifité, doivent dire les heures canoniales avec
leurs clercs,leur faire tous les joursffes cpnferen-
ces fur l’écriture, ôcmanger avec eux.
Il eft défendu aux clercs 8c aux moines d’être
fermiers, intendans ou negocians,- 8c aux moines -
en pafriculicr, de fe mêler d’aucune affaire ec-
clefiaftique ou feculiere , finon par obéïffance
en cas de neceifité. Défenfe aux prêtres de s’ab-
fenter de leurs ég life s , & aux évêques de les;
A n . 8ip.
xxv.
Canons iurle
Clergé.
C. t é .
Sup.' lu XY.
n. 5.
llV.XXXY. »,42*.
Ct II.
18*.
r. t?i