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g t i ciple.L’annéefuivante,Tru&efindaïant été élu
abbe d’Aniane, l’empereur Louis confirma l’é-
letftion par fes Lettres, où il exhorte les moines à
to.j.capit.p.sif. maintenir la régularité établie paf Benoift, 8c
Î l l T f ^eUf Proraec Pr°ted ion.
x liii. En Orient le nouvel empereur Michel rappella
ksKeâczF.pclk ^es exile z . Car encore qu’il n’honorât pas les ima-
síi¿.S«. ^ es 5 ■ ¡ ^a^dbit chacun dans fon opinion , & ne
vouloir irriter períonne. S. Nicetas abbé de M e dición
forcit alors de fa prifon, 8c vint fe retirer
auprès deC. P. où il mourut au bout de trois ans,
le dimanche troifiémed'Avril 824. 8c fut rapporte
a fon monaftere. L’églife honore fa mémoire
le jour de fa mort. On raporta aulïi le corps de
faint T.heophaneà fon monaftere de Singriane.
Alors faintTheodore Sudite fortit de prifon comme
les autres après avoir été arrêté fept ans entiers,
depuis 1 an 8 13. jufqu’en 8 2 1.Il écrivit à
1 empereur Michel une lettre d’aélion de grâces-
ou il le fuppofe catholique,Sc l’exhorte à travail,
1er à la paix de l’églifç. Il faut, dit-il, nous unir à
Rome la première des ég íife s, 8t par elle aux
trois patriarches. Marchant vers C.P. il fut reçù
par tout avec grand honneur; les familles 8c les
communautez entières venoient au-devan.On
s’eftimoit heureux de le loger, ou de lui rendre
>10;. io4. quelque fervice; 8c l’auteur de fa vie rapporte
s«/’»” H plufieurs miracles qu’il fit en ce voïagc.
Etant arrivé à Calcédoine , il alla voir le pa-'
triarche Nicephore dans fon monaftere, où il
s’étoit retiré: car il ne pouyoic rentrer àC.P.tane
eue
L i v r e q u a r a n t e - c i n q u i e ’ m e . 233
quel’ufurpateuroccupoition fiege. C ’étoic enco- *
reTheodore Caflîtere: mais il mourut cette mê- ¡P1*’ ®ZI*
me année 8 2 1 . après avoir porté le nom de patriarche
pendant fixans. Il eut pour fucceiTeyr Antoine
métropolitain de Sylée, fameux Iconocla-
f t e , qui tint le fiege feize ans. Entre ceux qui ve-
noienc au devant de faint Théodore, un anaco-
rete nommé Pierre vint leconfulter, fur ce que 117.
plufieurs blâmoient fa maniéré de vie. L’abbé
Théodore aïant reconnu en lui une vertu folide,
lui dit:Relâchez un peu de cette vie tropfingu-
liere: mangez du pain comme les autres, bûvez
quelquefois du v in , 8c ufez des autres viandes
ordinaires, pour montrer que vous ne les rejettez
pas, évitez la gloire de l’abftinence 8c ne donnez
prife à perfonne. CefTez d’aller nuds pieds, cela
n’eft point neceiTaire:chauiTez vous pendant l’hy-
ver. Après avoir donné ces confeils àPiere.il parla
auifiàceuxquile blâmoient, 8c les exhorta à ref-
peéter fa vertu, 8c n’en pas juger temerairement.
S’etant affemblez avec le patriarche Nicephore,
1 / a i & quelques evequeschoi. iSis ,il1 s reiroil urent di’aillei r * 11 S*
trouver l’empereur,8c le prier de leur rendre leurs
églifes, 8c chafler les ufurpateurs. L’empereur
Michel leur die, de conférer avec ceux du parti
contraire. Sur quoi ils lui firent une réponfe par Iu ^, ee,
écrit au nom de cous les évêques 8c les abbez,
dreifées comme on croit par Théodore,où ils di-
fenc: S il s’agiffoic d’une affaire temporelle , 8c
qui dépendre du patriarche, ou de nous , nous >
devrions tout ceder , mais puifq.u’il .s’agit de
TomcX., G s