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184 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
me de Lothaire, indi&ion quatrième :-c’cft-à~
dire l’an 82,6. Soixante &c deux évêquesy affifte-
rent avec le pape, tous d’Italie fit des provinces'
foûmifes aux François; le premier étoit Petro»
nax de Ravenne : il y avoir dix-huit prêtres, fix
diacres Scplufieurs autres clercs. LediaereTheo-
dore lut au nom du pape un petit difcours >
pour fervir de préfacé aux canons ¿.encore étoit-
il copié du concile de Grégoire I I. ce qui fait
conj-edurer qu’ils ne fçavoient plus ni parler fur
le champ, ni rien compofer d’original. On publia
enluite trente-huit canons, la plupart pour
la reformation du clergé. Les prêtres ignorans'
feront avertis par l’évêque & lu fp en d u sp o u r
leur donner le temps de s’inftruire i- & s’ils n’en
profitent, ils pourront être dépofez. Le métropolitain
en ufera de mêmeà proportionfur fes luf-
fragans.ll falloir que l’ignorance fût grande cm
Italie: aulfi ce même concile ordonne d’établir
des écoles dans les êvêchez,.les paroiifes & les
autres lieu x , où elles font neceifaires. On établira,
des cloîtres prés l’églife cathédrale, oùies clercs
vivront en commun, fous la conduite de fupe-
rieurs capables & dépendans de l’évêque. C ’eft.
l’execution du concile d’Aix-là-Chapelle touchant
les chanoines. Les évêques ne mettront
les curez que du eonfentement des habitans,8c
n’ordonneront des prêtres que pour un certain
titre , afin qu’ils ne ioient point-obligez à.demeu-*
1er dans des maifonsfèculieres.
Les prêtres ne feront ni ufuriers, ni chaf-
L I V R E QU ARANTË-S EPTIE’ xî.E;_______ _______
feurs, ni occupez au travail de la campagne,
& ne paroîtront hors de leurs maifons qu’en habit
facerdotaly pour être toujours prêcs aux fondions
ecclefiaftiq.ues,, 8£ n’être pas expoiez aux
r \ 1 / 1* T 1 • • / 1 Sup. add.arkz-tr înlulces des leculiers. La bonne anciquice ne de- *0.ivx>.ynu
fendoit point aux prêtres de travailler à la terre* yu
comme on voit par iaint Félix de N o ie , tant
loüé par faint Paulin. Peut-être que la domination
des barbares a voit déjà avili ce travail dans
l ’opinion des hommes. Les évêques & les clercs eu.*»»
auront des avocats qui pourfuivront en juftice
leurs caufes & celles de leurs églifes , afin de
n’être point détournez de leurs fondions. Mais
pour le criminel, ils fè défendront en perfonne.
Les prêtres ne feront point obligez d’être té- i.,?..
moins en juftice, s’ils ne font témoins neceffai-
res. Les évêques ne pourront tournera leurufage
particulier les biens des paroiifes & des autres
lieux de pieté, ni les charger d'exadions au-
dela des anciennes coûtumes. Les prêtes ne
refuferont les offrandes de perfonne. Apparem- a
ment qu’ils le faifoient par animofité particulière.
Les fondateurs ont droit d’établir des prêtres e.
dans les monafteres, ou les oratoires de leur fondation
, mais du eonfentement de l’évêque,& ils
demeureront en fa dépendance. Les abbez feront S *7.-
prêtres, pour avoir plus d’autorité. Les évêques «.••*«.
corrigeront les moines, qui n’en ont que l’hab
it, & l eur feront obferver leur réglé : mais on
ne tiendra point dans les monafteres ceux qui A
Nniij, 3”