
3 8 6 H l S T O I R E E C C L E S I A S T I QUE,
-— pin & Louis y affilèrent. L’empereur leur pere
A n . 83^.. y f ie examiner la caufedfeséglifeside Lyon &c da
Afin,*. Vienne 5, vacantes par la dépoiieion d’Agobard &.
sup. ». 4<?• de Bernard ; mais leur aBfence fu r caufe qu’on na
put rien conclure fur cette affaire ; c’ëft - à - dire ,
que comme ils n’avoient point été oüis, on ne
crut pas pouvoir ordonner d’autres éveques à leur
place..
ï. V I, Après que Lothaire fût guéri de fa maladie ,
i'EgUfe\Sngc! l’empereur fon pere apprit qu’au préjudice de fes
fermens * fes gens trairaient cruellement ceux d s
l’églife defaint Pierre de Rome. Malgré, fa dou-
ceur naturelle il en rut tellement irrité., qu’il en-
Aftron. v a y a des députer extraordinaires, fàns leur donner
prefque le temps défaire le voyage ,.avec ordre
de dire à Lothaire : Souvenez-vous que quand
je vous ai donné le roïaume d’Italiey je vous ai
recommandé d’avoir foin de la fainte églife Ro^
maine : & vous la devez-deffendre de fes ennemis,,
loin de la laiifer piller, par vos gens.. Faites - moi
au fil préparer des vivres & des logemens fur tout
îè chemin de Rome : car je. veux. aller vifiter les
tombeaux des apôtres*
Une irruption des Nôrmans dans la Frife empêcha
l’empereur Louis d’accomplir ce vo y ag e ;
& c’eft a cette incurfion que l’on rapporte le martyre
de faint Libert difciple defaint Rumol ho-
Moim. ;» v - noré à Malines le quatorzième de Juillet. L ’em-
fuMd. 14. fui- pereUf rcnv0y a donc en Italie Foulques abbé de
Fontenelle , avec un comte nommé R ich a rd ,
¿Pré», pour rapporter la réponfe de Lothaire ; & A dre-
L i v r e q u a r a n t e - s e p t i e ’ m e . 387
yalde abbé de Flaix pouf confultér le pape fur ^ N 836-
quelques affaires. On devoir aufli folliciter L ° -
thaire fur la reftitution des biens fituez en Italie,
& appartenans aux églifes de France , que fes gens
avoient ufurpez. I l accorda une partie de ce qu’on
luidemandoit, & s’exeufa du refte fur l’impoflî-
bilité de l’execution. Adrevalde étant arrive a
Rome trouva le pape malade : mais il fut tellement
confolé de l’amitié que lui témoignoit 1 empereur,
qu’il ne fentoit prefque plus fon mal, Il
traita magnifiquement Adrevalde, & le renvoya
chargé de riches prefens, & avec lui Pierre evèque
de Centumcelles, & George évêque regionnaire de
R om e , c’cft-à-dire-, fuffragant du pape. Mais L o thaire
ayant appris que ces deux évêques alloient
trouver l ’empereur fon pere, envoya a Bologne
Léon qui avoir grand crédit auprès de lu i, & qui
les intimida tellement, qu’ il les empêcha de paf-
fer outre. Adrevalde fauva la lettre du pape a 1 empereur
, & l’envoya par un des fiens déguifé en
mendiant.
Pâques fut le premier d’ Avril en 837. & au mi- Lol^” ; ché
lieu de la femaine il parut dans le figne de la d'une comoe.
vierge une comete qui au bout de vingt-cinq jours Afim.
difparut dans la tête du taureau. L ’empereur Louis
très - curieux de ces phenomenes, appella avant
.que de fe coucher l’aftronome qui a écrit fa v ie ,
Sc lui demanda ce qui lui fembloit de cette comete.
L’aftronome promit de lui en rendre compte
le lendemain ; & l’empereur jugea , comme il
«toit v ra i, qu’il vouloir gagner du temps pour
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