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ep. 87.
xxxvm.
Réglés de p
nitence.
ep. 11,
t î .6 H i s t o i r e E c c i e s i a s t i q j u ï :
Saint Théodore écrivit en particulier aux évêques
exilez,fçavoirà Theophilade de Nicome-
die, à Theophy lad e d’Epheie, à Pierre de Nicée,
fon frere l’archevêque Jofeph. Il leur écrivit auffi
une lettre commune,oùil les prie de le confoler
& de l’inftruire. Ecrivez-moi, d it -il, comment
il faut adorer J . C. en fon image. Si c’eft par une
autre efpec.c d’adoration, qu’on ne lui rend à lui-
même , qui eft ce que difent les heretiques, ou
ii c’eft la même adoration comme nous difons:
de peur d’adorer la fubftance de l’image.
il traite en plufieurs lettres de la maniéré de
recevoir ceux qui étoient tombez en cette perfe-
cution. S'ils font, dit-il, de nôtre corps: c’eft-à-
dire des moines de fa communauté, c’eft à nous
à leur donner des remedes. Qu’ils ob fer vent donc
la peniteneeque j ’ai impofée à Orefte, d'être privé
delà communion deschofesiaintes. Vous demandez
jufques à quand ? jufques à la fin de la
perfecution M a is , d it-o n , fi la mort furvient?
Qu’ils communient. Nous croïons que leur péché
leur feraremis.On ne doit pas recevoir ceux-
ci comme ceux qui fe convertiflent dune herefie:
mais comme aïant renié le nom du Seigneur, ou
communiquéavec les Iconoclaftes pour le renier.
Car le renoncement de l’image remonte à l’original
, comme dit S. Bafile. Autre chofe eft de
ceux qui n’ont jamais été catholiques Se qui vien-.
nent à nous, quand ils commencent à connoître
la vérité.Encore ne les faut-1 il pas recevoir lege-
rement, mais de l’avis de plufieurs catholiques.
L i v r e q u a r a n t e - s i x i e ’m e . u i
Que fi on doit recevoir fans penitence comme
vous prétendez, ceux qui ont renoncé ou com-
inuniquéavec les heretiques,pourquoi m’expo-
fai-je en vain à tantde-perils ? Mais, dit-on, ils
reçoivent avec joïe les catholiques,quipalfent
de leur côté, fans leur impofer de penitence. il
faut donc auffi que nous couronnions comme
eux ceux qui renoncent à Jefus-Chrift.
Quant àceux qui font hors de notre communauté
, qui fuis-je pour leur donner des réglés?
Que fi on nous preife en vertu de la charité, j ’en
dis autant des nôtres. Si un prêtre a fouferit,
ou communiqué par crainte des mauvais trai-
temens, qu’il foit privé de la communion -, s’il a
été interdit de fa fo n d io n , c'eft au concile à le
rétablir. Celui qui a combattu de nouveau après
fa chute,ne doit pas pour cela reprendre fon rang,
afin que lui & les autres s’apperçoivent qu’il eft
tombé. S’il eft relevé d’une maniéré éclatante,on
lui accordera tout au plus la communion. Mais
comme celui qui impofe la penitence peut ajouter
ou diminuer : fi la perfecution dure,on pourra
lesabfoudreavant le concile, fuivant la qualité
de la faute & la faveur du penitent : aurefte il ne
faut pas défendre de manger avec eux, pourvût
qu’ils ne donnent pas la benedidion.
Etant confulté par un prêtre qui fe repentoit
d'avoir loufcrit à la condamnation des images :
il lui répond premièrement, qu’il ne devoir pas
s’adrefler à lui,mais aux évêques, puis lui confeil-
le de s’abftenirentièrement defes fon d ion s , il
Eei i j