
A N. S13.
JIçinh.an, 82.1 •
n 3 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
comme l'empereur un bonnet fort pointu: car
le grand froid les avoit obligez à fe couvrir la
tete. L ’ecclefialtique les defabufabien-tôt en découvrant
fa tête qui étoit chauve: & Léon fe
iauva dans le fanétuaire. il prit une croix, dont
il paroit les coups, mais il ne pouvoir fuffire à
tous ceux qu'on luiportoitàla fois. Enfin un des
conjurez de taille gigantefque lui porta un fi
grand coup qu’il lui abbatit le bras avec l’épaule
, S i unautre lui coupa la tête. Telle fut la fin
de Léon l’ Armenien , après qu’il eut régné fept
ans & cinq mois. Son corps fut traîné par la ville,
& jettédans l’hypodrome. Ses quatre fils furent
embarquez avec leur rnere, ôc envoïez à l’isle
Proté, ou on les fit eunuques»
Michel iortit de la priton du Papias, & a'îant
encore fes fers aux pieds, il s’affit fur le thrône Sc
fut falué empereur par tous ceux qui fe trouvèrent
dans le palais. Vers le midy a'iant à peine
fait rompre fes fers à coups de marteau, fans s’être
la v é , ni avoir fait aucun autre préparatif, il
vint à la grande églife fe faire couronner par le
patriarche, & reconnoître par tout le peuple. Il
étoit né à Amorium en Phrygte , Sconle nomme
Michel le Begue à caufe de fa difficulté de
parler.
Peu de tems après Fortunat patriarche de
Grade fe refugiaàC P.étant accufé auprès del’em-
pereur Louis, de favorifer la révolté de Liude-
vit duc de Pannonie. On croit à Venife que le
corps de faint Marc y fut apporté d’Alexandrie
L i v r e q u a r a n t e - s i x i e ’m e . x i ?
vers ce tems-là lous Urfus évêque d’O livolo &
le duc Juftinien. Il s’en trouve une hiftoire allez
circonltanciée,mais dont l’antiquité eft fufpede,
Sc à Venife on ne fçait point le lieu précis où re-
pofe cette relique ; mais il eft certain que la ville
& la république regardent faintMarc comme fon
patron.
À Rome on trouva le corps de fainte Ceciîe
martyre. Dés l’ao'500. il y avoit une églife de fon
n om , qui étoit un titre de prêtre. Etant tombée
en ruine le pape Pafcal commença à la rebâtir
de nouveau, mais il étoit en peine detrouVerle
corps de la fain te, parce que l’on croïoit que les
Lombards l’avoient enlevé, comme plufieurs autres,
des cimetieres de Rome, lorfqu’ils l’affie-
geoientfous le roi Allolfeen y^ .U n d im an ch e
le pape Pafcal affiliant à Matines à S. Pierre buvant
fa coûtum'e,s’endormit,&:vit en fonge fainte
Cecile,qui lui dit,que les Lombards avoient inutilement
cherché fon corps,6c qu’il le trouveroir.
Il le trouva en effet dans le cimetiere de Prétextât
en lavoïe Appienne, revêtu d’une robe tiffue
d’or, Sc à fes pieds des linges pleins de fon fang.
A v e c elle on trouva Valerien fon époux, Si le pape
les fit transférer à Rome dans l’églife de fainte
Ceciîe, auffi-bien que ceuxdeTiburce S ideMa-
xime martyrs, ô£ des papes Urbain&Lucius. Il eft
parlé de tous ces faints, hormis du dernier, dans
les a êtes de fainteCeci!e,qui paroiffoient plus anciens
que cette translation, mais non pas affez
pour y donner une entiere créance. Ainfion ne
F f iij
A n. 8x1 .
Ap, Baron.t» 9*
an, 28« n, 29.
Boll, $z,
Ap.tO. !!./>. 3 J J r
Tillemont, to. 2»
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XL I,
Invention <îe
iàinte Cecile.
Conc, to.^.p. 13 ,
6, A ,
Anaft. inPafcb*
Sup, l, x li 1 1 n.
ap, Surzz.NoV»