
—^-.trouver a Trêves avec des légats du pape , qui
47 ' écrivit aufïi à même fin à Gondebaud & à Hinc-
mar. ............
• Charles ne jugea pas à propos de laiffer aller
les évêques de fon roïaumé à T re v e s , qui étoit
dans celui de Lothaire , & où par conféquent ils
ne feroient pas en liberté. Ç ’eft pourquoi quand
les légats du pape furent venus , Gondebaud indiqua
le lieu.du concile à Paris, voù il appella par
fes lettres Ebbon & les légats du pape-. Gonde-
baud s’y rendit lui-même avec fes fuffragans : V c -
nilon archevêque de Sens , Làndran de Tours,
• *>*■ ôc Hincmar de Reims s’y trouvèrent auifi avec
ionc. les leurs. Landran étoit l’ancien archevêque de
T o u rs , qui a voit renoncé à fon fiege , & Urfmar
lui avoir fuccedé dès l’an 836. Ces prélats s’affenir
bierent à Paris le quatorzième de Février 846.
indiétion dixième ; c’eft-à-dire , en 847. à notre
maniéré de compter,car ils commençoient l ’année
à Pâque ; mais,Ebbon n’y parut point ni per-
fonne pour lu i , &i il n’y envoïa pas même des
lettres pour s’exeufer. Alors Gondebaud & les
autres évêques de ce concile lui dénoncèrent par
écrit qu’ils lui, interdifoient toute prétention fur
le diocefe de Reims ;& lui défendoientd’inquieter
perfonne pour ce fujet, jufqu ace qu’il fe préfentât
devant eüx , fuivant l’ordre du pape Sergius, &
& qu’il fût jugé canoniquement. Ebbon ne ré*
pondit p oint, & pendant cinq ans qu’il vécut en-
corpi il ne s’adreiTa plus à aucun concile ni au faint
fiege pour y porter fes plaintes,
I p
L i v r e q j j a r a n t e - h u i t i e m e . 457
En ce concile de Paris les évêques mirent la
derniere main aux canons qu’ils avoient dieilez
à Meaux au mois de Juin 845. & compolercnt a
préface qui eft à la tête , où ils reprefentent combien
de fois ils ont exhorté le roi & les feigneurs,
de travailler à la reformation de l’état & de 1 egli-
fe , ôc attribuent les calamitez prefentes, principalement
les incurfions des Normans, au mépris
de leurs avertiiTemens. En ce même concile Paf-
cafe abbé de Corbie démancha la confirmation des
lettres de Loiiis le Débonnaire & de Lothaire, pour
conferver à ce roonaftere la liberté des eleélions,
& la difpofition de fes biens : & des lettres du roi
Charles, qui fe déclaroit proteifteur de cette mai-
fon. Le concile l’accorda, ôc fie l’eloge de ce mo-
naftere , comme aïant confervé depuis fa fondation
une exaéte régularité. L’aéte de confirmation
eft fouferit de vingt évêques, entre lefquels font
les trois métropolitains, Hincmar , Gondebaud &c
Venilon : les autres font à peu près les memes du
concile de Meaux.
Pafcafe Ratbert étoit abbé de Corbie depuis
l’an 844. Il n’étoit que diacre , non plus que
Loiiis abbé de faint D en is , &c il neut jamais d ordre
plus élevé. Etant abbé il prefenta au roi
Charles fon livre de l’euchariftie , pour tenir lieu
du prefent que l’on faifoit aux princes a 1 occa-
fion des grandes fêtes ; comme j’ai obferve en
parlant des formules de Marculfe. Ratbert fit ce
prefent au r o i , qui l’y avoit invité , efperant que
fon ouvrage feroit plus utile étant plus connu, ôc
Tome X . M m m
A n . 847.
to. 7. conc. 1818.
ibid. 0 184.8*
X X X IV .
Pafcafe abbé
Corbie.
Sup. I. x l v i i *
n. H'*
Mabill. to. 6*
acl• /»• «¿5 -
ld> n. 1 6»
Marculfe 11^
Form. c. 14 . 45*
' Sup. XXXIX. 2S.
28.