
An. 7pp.
Supliv.
ÎX.
îc lix d’Urgel
condamné à
Rome»
Sttp / i'v . XL IV .
» . 53.
fid.
tom, 7 . Conc.p.
18;S.
ÎO H i s t o i r e E c c l e s ia s t iq u e ;
tout à lui. Il fut le premier qui fixa fa refidence
à Oyiedo, & ybâtituneéglife magnifique félon
ion pouvoir : pour y mettre 1 arelie ou ctiaiïê de
reliques, que les Elpagnols regardoient comme
la fauve-garde de leurs états: Ces reliques étoient
du fang de Jefus-Chrift forti par miracle d’un
Crucifix percé par des Juifs: du bois de la vraie
Croix : une partie de la couronne d’épines, & du
iàint fuaire : le pallium donné à làint Ildefonfè-
par la fainte Vierge, & plufieurs autres, reliques
femblables. L ’églifeoù fut mife cette châife étoit
dédiée au Sauveur, & accompagnée de plufieurs
oratoires, de la iàinte Vierge, de faint Michel,
de faint Jean-Baptifte. On y gardoit les reliques
de fainte Eulalie. Le roi Alfonfe pendant ion régné
, qui fut de cinquante ans,. bâtit encore d’autres
églifes, une en l’honneur de Saint Tyrfe près
de fon palais , une de fainte Leocadie, une de faint
Julien.
Comme Félix d’Urgel étoit retombé dans fon
herefie, nonobftant l’abjuration qu’il en avoit
fait à Rome devant le pape Adrien y &c que fon
écrit contre Alcuin avoit icandaliie toute 1 eglifèi
le roi Charles fit aiïèmbler a Rome un concile,
pour condamner cet écrit. Il s’y trouva cinquante
-ièpt évêques avec le pape qui y prefi-
doit ; & ils s’aiFemblerent dans l’églife de faint
Pierre l’an 7pp. trente deuxième du regne de
Charles. Il refte trois fragmens de trois a étions
de ce concile, dans la fécondé defquelles le pape
Léon dit en parlant de Félix: au concile de Ra-
LïVRÉ QUÂ'KANÏE-CINQT e’ Î I e. 21 _______
tisbonne tenu par ordre du roy Charles, ila con- Anv«7PP*
feifé qu’il avoit mal, dit, que Jefus-Chrift étoit
fils adoptif de Dieu félon la chair} & il a anathe-
matifé par: écrit cette propofition. Depuis ayant
été envoyé par le roy à nôtre prédeceflfeur Adrien:
il fit étant prifonnier cette confeffion de foi catholique,
qu’il mit furies divinsmyfteres, dans
nôtre palais patriarchal, & enfuite fur le corps
de S. Pierre ; affirmant par ferment qu’il croyoit
ainfi. Mais enfuite s’en étant fui chez les payens
il afaufle ion ferment. C’cft-'a-dire qu’il étoit retourné
en Efpagne chez les Mufulmans. Le pape
continue : Il n’a pas même craint le concile qui
à été tenu en prefence du roi Charles ; c’eft le
concile de Francfort, & oii il a ete condamne.
Dans la troifiéme aélion le pape prononce excommunication
contre Félix, s il ne renonce à
ion herefie.
Peu de temps après, ce concile, le jour de faint YloU^ es con,
Georges vingt-troifiéme d’Avril 75» g .dans l’égli- «=le papeLeoa
fede ce faint on dénonça la grande litanie,c’eft Anafi.Um.Ti ,
à-dire la proceffion folemnelle, qui fe devait
faire deux jours après le jour de S. Marc vingt- Am.ESm.799.
cinquième d’Avril, & fe termirier à leglife de
S. Laurent de Lucine, où fe deVoit celebrer la L°‘ ‘
meffe. Le pape Léon étant forti achevai dupa-
lais patriarchal, pour cette ceremonie: rencontra
Pafcàl primicier, qui n’avoit point fa chafu-
ble, quoiqu’il la dût porter en pareille occafion .11
dit qu’il feportoit mal: le pape reçutl’excufe,& i j f c î ÿ jp
Pafcal continua de le iuivre, aufïibien que Cam-
C iij