ÂNi 807.
Ann. \joifel» &
Egin. an. 801.
XXXV.
Tranflation de
iàint Cyprien
Egin. Ann.
Ado.cJir.
ld Martyrol.
14* Sept.
Agob. Carm.
Sup, liu. v. ». 3.
g £ H i s t o i r e E c c e e s i a s t i q u e .
France. Demandez à vos fideles ierviteurs.vous
en fçaurez la vérité : car ceux qui vous en difent
du bien, font gagnez par prefens. Nous n’en parlons
que par l’affeébion que nous avons pour vo tre
falut. Vous pouvez interroger l’archevêque
Hildebalde, & le chancelier Ercanbalde. C eft
Archambaud nommé ailleurs notaire de Charles
;L
’empereur Charles étant à Aix-la-Chapelle
l’an 807. reçut un ambaifadeur du calife Aaron,
accompagné de deux moines de Jeruialem, George
& F é lix , envoïez par le patriarche Thomas.
La même année arrivèrent en France les reliques
de faint Cyprien : Car des ambaiïadeurs que
l’empereur Charles avoir envoïez à Aaron, paf-
ferent en revenant par l’Afrique; & voïant Cartilage
ruinée & les fepulchres des Martyrs abandonnez
: prièrent le calife de leur permettre
d’enlever des reliques de faint Cyprien. Ce qu’il
leur accorda volontiers, comme une chofe qu’il
eilimoit peu, & qui feroit grand plaifir à Char-
lés. Les ambaiïadeurs prirent donc les os de faint
Cyp rien , ceux de faint Sperar, un des martyrs
Sciflitains, & le chef de faint Pantaleon. S’etant
embarquez ils arrivèrent heureufément a Arles:
où laiifant les reliques fcellées, ils allèrent en diligence
trouver l’empereur, pour lui rendre
compte de leur voïage. il eut bien de la joie de
l’arrivée de ces reliques fi precieufes, & ordonna
qu’on les garda à A r le s , jufquesà ce qu’ il bâtit
dans fon roïaume quelque égliie magnifique,
L i v r eQü a r a n t e - c i n q j : i e’ me. 63
où elles repofaifent dignement. Mais diverfes 8
raifons aïant fait différer cet ouvrage, Leidradç
archevêque de Lyon, pria l'empereur de lui permettre
d'y faire apporter ces reliques, ôd'aïant
obtenu, il les mit dans l’églife cathédrale derrière
l’autel. _ xxxvr.
Leidrade étoit né dans le Norique, 8i avoir Leidrade archeccé
emploïé avec Theodulphe, évêque d’Orleans, TU!Ue dcL)'on* •
à vificer en qualité d envoïé du prince, ce que
nous appelions aujourd’hui le Daufiné, la Pro?
vence & le Languedoc. Vers l’an7i>8. il fucceda iCointe.an. 7^8.
dans le fiége de Lyon à Ad on, dont le neveu II-
duin qui lui avoit été deftiné pour fucceffeur, ne J mi°79f ! ’r'SoJl
fut point ordonné évêque, & embraffa la vie mo-
naftique dans l’ifle de Lerins. Leidrade pendant
tout fon pontificat fit plufieurs grandes chofes
pour fon églife : comme il paroîc par une lettre
de lui à l’empereur Charles, où il dit : Vous m’avez
engagé au gouvernement de l’églife de Lyon ap. Agob. to. 2.»
tout indigne que j ’en é to is , & en m’y envoïant h IM-
vous m’avez recommandé de reparer les maux
qu’on y avoir commis par négligence. Car cette
églife manquoit de beaucoup de chofes, tant
audedans qu’au dehors, pour les offices divins,
pour les bâtimens, & les meubles neceffaires.
Ecoutez ce que j ’ai fait depuisquej’y fuisvenu,
avec l’aide de Dieu & la vôtre. J e ne vous le dis
par aucun defir d’augmenter mon bien , Dieu
m’en eft témoin : mes infirmitez fo n t , que je
n’attens tous les jours que la mort. Je vous le
reprefente, feulement afin que fi j ’ay fait quelt,