
to. i. Spicil. p.
"Mabill. to. 6. c.B.
p r ü f . n . 1 5 o .
io . 8. b ib l. PP .
Tarif.p. 416.282.
io. 1 1 . b ib l. Lugd.
P • ¡fg prüf. t.
3. S p ic il.
4 j 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
il eft clair que jufques-la il n’avoit excité aucune
difpute.
Quelque temps avant que d’être abbé, Pafcafe
écrivit un traité de l’enfantement de la Vierge à
cette occaiion. Ratram moine de la même abbaïe
de Corbie , aïant appris qu’en Gérmanie on foû-
tenoit que Jefus-Chrift n’étoit point forti du fein
de fa fainte mere comme les autres enfans : mais
d’une maniéré miraculeufe : crut que cette opinion
attaquoit la vérité de l’incarnation ; & la
combattit par un écrit allez aigre , où il la traite
même d’berefie. Il convient toutefois qu’il eft de
la foi catholique que Marie eft demeurée Vierge
après l’enfantement comme devant. Pafcafe écrivit
contre cet écrit de Ratram : pour foûtenir l’opinion
ordinaire, touchant la maniéré miraculeufe
de la nailfance de Jefus-Chrift : afin qu’il foit
vrai que fa fainte mere a toujours été vierge , &
qu’aïant conçu fans concupiicence , elle ait été
exempte des douleurs de l’enfantement. Il adreifa
cet ouvrage à Theodrate abbeife de Soifions & à
fes religieufes. Il y eut quelque réponfe , qui attira
un fécond écrit de Pafcafe t & on les a. attribuez
l’un & l’autre par erreur à faint Ildefonfe de
Tolede. On ne voit pas que cette difpute ait eu
de fuite ; & il eût mieux valu ne point agiter ces
queftions inutiles & indecentes. Mais ces fçavans
élevez groifieremenc chez les barbares, n’avoient
plus la fageife & la difcretion des premiers docteurs
de l’églife.
Les évêques preifoient toujours le roi Charles
L i v r e q u a r a n t e -h u i t i e ’m e . 4 5 9
de confirmer par fon autorité les articles de re- ——————
formation , qu’ils avoient dreffez par fon ordre, A n . 847.
&c recüeillis aux conciles de Meaux & de Paris. xxxv.
. « . t Capitulaire dEl-
Efifin ri tint au mois de Juin un parlement ex-
traordinaire à Eipernay fur Marne , au diocefe de
Reims ; mais les avis falutaires des évêques y furent
tellement méprifez ; qu’on trpuve à peine un
exemple pareil dans l’hiftoire des princes Chrétiens.
C ’eft ainfi qu’en parle un auteur du temps ; a *. 845.
& le titre du capitulaire d’Efpernay dit : Les arti-
des fuivans ont été extraits des articles publiez 185*.
fan 846. par les évêques dans leurs conciles , fça-
voir par Gondebaud, Urfmar, Hincmar Se Amo-
lon , avec leurs fuffragans ; & prefentez au roi fui-
vant fon ordre , pour être relûs a Eipernay terre
de l’églife de Reims. Et parce que l’efprit du roi
étoit aigri contre les évêques, par la faétion de
quelques feigneurs qui leur étoient oppofez , les
évêques furent exclus de cette affemblée ; & de
tous ces articles ils choifirent feulement ceux-ci,
&l les donnèrent par écrit aux évêques ; difant
que ni le prince., ni eux n’en vouloient obferver
davantage. Urfmar étoit l’archevêque de T o u r s ,
Amolon celui de Lyon , qui ne font point nommez
dans les conciles precedens. Les articles d Ef-
pernay ne font que dix-neuf, à quoi les Seigneurs
reduifirent les quatre-vingt articles de Meaux ; &
ils choifirent ceux qui regardoient principalement
les ecclefiaftiques, retranchant tout ce qui tendoit
à les corriger eux-mêmes.
M m m ij