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6 o H i s t o i r e ë c c l e s i a s t i q t j e :
’ rhamilicé Sc à toutes les vertus. Mais il fut obligé
An. 8o<î. qUi cter cetce retraite, par ordre de l’empereur
Sc de l’imperatrice, pour prendre la conduite du
grand hôpital de C. P. il étoit retourné à fa fo-
iitude5 quand l’empereur Nicephore le fit venir
pour accepter la dignité de patriarche, ce qu’il
fit avec beaucoup de répugnance: Sc avant fort
ordination, il voulut recevoir l’habit monafti-
que. Staurace, fils de l’empereur, couronné au
mois de Décembre 803. coupa de fa main les cheveux
au patriarche, qui reçut tous les ordres par
degrez, 5c enfin le facerdoce. Pendant fa eonfe-
cration il tenoit à la main un écrit qu’il avoic
compofé pour la défenfe de la fo y , ¿captes la
ceremonie il le mit en dépôt derrière l’autel»
En Occident la même année 806» l’empereur
France. Charles déjavieux, fitàThionviLle dansl’aiTem-<
capiu to. 1. blée des Seigneurs, le partage de íes états v pour
être obfervé après fa mort entre fes trois fils ,
~Æ L 'ri, Charles, Pépin, Sc Loiàis.. Il n’y eft parlé ni de
benypice, ni du duché de Rome qui y étoit at-
taché, parce que l’empereur s’en refervoit ladif-
pofition : mais il recommande fur toutes chofes
aux trois freres de prendre tous enfemble la dé-:
fenfe de l’églrfe de faint Pierre,.comme fon aïeul
Charles & Pépin fotvpere: de conferver les droits
de toutes les autres églifès de leur obéïifance, Sc
laiiferaux pafteurs& aux-autres titulaires la liberté
d’en joiiir. S’ilarrive entre les freres quelque
différend pour leslimites, qui nepuiifeétre
reglé fur les dépolirions des témoins ; il fera ter«
L i v r e q u a r a n t é - c i n q u i e ’ ^ s . C i
miné par le jugement de la croix, fans en venir
au combat. Ce jugement de la croix paifoit pour
ecclefiaftique, & je l’ai déjà expliqué. Le tef-
tament de l’empereur Charles fut confirmé par
le ferment des Seigneurs François, Sc envçüé
à Rome par Eginart, afin que le pape Léon y
foufcrivit, comme il fit»
Vers le même temps l’empereur Charles écrivit
au pape en, faveur de Fortunat archevêque de
Grade, chaffé par la perfecution des Vénitiens
Sc des Grecs. Car Venife étoic divifée ; &c l’empereur
Nicephore avoir cnvoïé une ilote dans la
mer Adriatique commandée par le patrice N i-
cetas.pour foutenir le parti de Je a n , ducde Venife
Sc de fon fils Maurice. Fortunat fur cette
nouvelle abandonna Grade, dont un diacre nommé
Jean fe mit en poifeilion , avec le titre de
patriarche. L’empereur Charles prioit donc le
pape de donner à Fortunat l’églife de Pôle en
Iitrie , vacante depuis peu, par la mort de l’évê-
I que Emilien.Ca rl’Iftrie étoit fous la domination
I des François. Le pape l’accorda, à la charge que
I i l Fortunat recouvroit fon fiege de Grade , il
I rendroit l’églife de Pôle, fans rien retenir de fes
I biens. Il ajoute par apoftille: Comme vous tra-
I Vaillez à conferver la dignité de Fortiïnat, nous
I vous prions d’avoir auffi foin de fon ame: enfor-
I te que la crainte qu’il a de vous , l’oblige à fe
I. mieux acquiter de fon devoir. Ce que nous
I avons appris de fa conduite n’eft pas digne d’un
I archevêque j Si nous l’avons appris même de
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A n . S o i» .
An. T-gïn, Zoí.
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v. Coinu an.
806, n, j .
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