
3i4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
“ rendent compte de ce qu’ils ont fait dans le con--
An. 8 i9. cile, en exécution de leurs ordres. Nous avons*
diient-ils, marqué par articles, ce qui concerne
la religion Chrétienne, nos devoirs 8c nôtre cor-
redion, 8c ce dont les peules doivent être avertis
, 8c nous vous l’envoyons pour le lire §c l’examiner.
Dans le fécond livre nous avons mis quelques
articles neceflaires touchant vos devoirs,
que nous avons réfolu. de vous préfenter familièrement,
comme des avertiflemens. Enfuite
font quelques articles extraits de ceux que nous
avons dreflez dans nôtre aflemblée, 8c d’autres
dont nous vous demandons l’exécution. En effet
les vingt-fept articles qui compofent le troisième
livre font repetez du premier pour la plupart.
Lesfept premiers font ceux que les évêques ju-
geoient les plus neceflaires, les dix autres ceux
dont ils demandent l'exécution à l’empereur. Ils
r z y font mention de plufieurs fuperftitions qui
reftoientdu paganifme , m ag ie , fortileges, en-
*hantemens,devinations,explications de Songes,
maléfices pour troubler l’air, envoïerdela gresle
ôter les fruits ôc le lait: ce qu’ils.Semblent croire
poflible.
î. h,- Ils infiftent fur la fuppreflion des chapelles
i0. domeftiques, même de celles du palais; la tenue
i 1- des conciles, l’établiflement des écoles publiques
lî' au moins en trois lieux de l’empire, la recherche
r' ' s' des clercs fugitifs, ils demandent le retablifle-
* 1 ment de quelques évêchez anéantis par la fouf-
tra&ion de leurs biens , que l’on conferve tes
L i v r e q j j a r a n t e - s e e t i e ’ m e . | g | ________ _
monafteres donnez à des laïques: & qu’ils ne les *
lailf-nt pas dépérir : que les meurtres 8c les vengeances
particulièresfoient reprimez.Enfinlar- ^ ^
ticle le plus important eft fur les entreprîtes des
deux puiflances. Le plus grand obftacle au bon
ordre, difent les évêques, eft que depuis long-
tems les princes s ingerent dans les affaires ec-
clefiaftiques ; & que les évêques, partie par ignorance,
partie par cupidité, s’occupent plus qu ils
ne devroient des affaires temporelles. x x v i i .
Linftitution des laïques de Jonas d’Orléans
fut faite pour Matfride, comte de la meme ville, ^ init
qui avoir prié ion eveque de lui écrire le plus
fuccincfement qu’il feroit poflible, comment lui
8c les autres perfonnes engagées dans le mariag
e , pouvoient mener une vie agréable à Dieu.
Ce traité, bien qu’aflez court, 8c divifé en trois
livres : dont le premier 8c le dernier conviennent
à tous les fideles, le fécond eft principalement
pour les gens mariez. 1 . I , o . - . 1 1 A . ub. t , tb f . il commence parles obligations du bapteme, cx.nt.u.cm,
puis il vient à la confirmation, qu’il exhorte à ne
point différer : preuve que dêslors on la feparoit
ordinairement du baptême, il recommande aux
pareus 8c aux parrains l’inftru&ion des enfans •.
II fe plaint qu’on ne faifoitprefque plus depeni- M- *■ i»*
tences conformes aux anciens canons ; Sc que
quelques pecheurs, pour être traitez plus doucement
, cherchoient des prêtres ignorans. Il dit c. is.
quefuivantla coûtumeeh: l’églite, on confefle
aux prêtres les pechez les plus confiderables,pour
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