
c> 4*
t. 6.
’Baron» an. %$$.
S up. I f ni. n. 47.
V. Tillem. to. 5.
p. 6iy
Narr. to. 3. Conc.
in fine & ap.Sirm,
polt capit. Car.
4 5 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ploïer le iort dans les jugemens , parce que c’eil
une efpece de devination. Que les évêques ne
doivent pas juger fur les écrits des autres, mais
feulement fur les canons & les décretales des papes -,
Si il fpecifie les conciles & les papes compris dans
le code des canons , y ajoutant feulement faint
Silvçftre avant Siricius : ce qui montre qu’il ne
s’arrête pas au recueil d’iildore. Avec cette lettre
le pape envoïa au duc Nomenoy, par faint Con-
vo.yon, le corps du pape faint Marcellin , que l’on
tenoit dès-lors pour martyr, quoiqu’avec peu de
fondement.
Quand les évêques Bretons furent de retour *
Nomenoy n’étant pas content que le pape les eût
renvoïez fans les dépofer , réfolut de le faire lui-
même , & trouver en même temps le moïen de fe
faire reconnoître roi. Car il setoit emparé de
Nantes , de Rennes, de l’Anjou & du Maine |
jufqu a la Maïenne. Il fit donc aflembler au mo-
naftcre de faint Sauveur de Redon les quatre
évêques de Bretagne, fçavoir; Su bfanne de Vannes*
Salacon d’Alet ou faint Malo, Félix de Cornoiiaille
& Libérât , de. Léon , avec un grand nombre de
feigiieurs , & les obligea à renoncer à leurs lièges *j
en quittant les verges & les anneaux , qui étoient
les marques de la dignité épifcopale. On dit même
qu’il les avoit fait menacer fecrctement de mort |
s’ils ne fc çonfeifoient coupables. A leur place il fit
ordonner quatre autres évêques r mais jugeant bien
que l’archevêque de Tours leur métropolitain ne
voudroit pas les confacrer* ni même venir en Brel
i v r e q u a r a n t e - h u i t i e me. 495
eagne, de peur de déplaire au roi Charles, il erigea
trois nouveaux évêchez , a D o l , a faint Brieu &c
^ Tfeguier ^ qui etoient des monafteres, déclara
l ’évêque de Dol métropolitain. Sc fepara ainfi la
Bretagne de la province de Tours. Enfuite il fe
fit facrer roi oar ces fept évêques affemblez à Dol.
Ces trois nouveaux évêchez ont toujours fubfifté
depuis ; & Dol a joui des droits de métropole pendant
trois cens ans.
Ceci le paffoit au plus tard en 848. & la même
année qui étoit la fécondé du pontificat de Léon
IV . il commença à enfermer de murailles leglife
de faint Pierre. Toute la nobleffe de Rome étoit
fenfiblement affligée du pillage que les Sarrafins
y ayoient fait ; Si craignoient encore pis à l’avenir.
Pour les raffiner , le pape réfolut d’executer
le deffein que Léon III . fon prédeceffeur avoit
conçu, de bâtir une nouvelle v i lle , auprès de faint
Pierre , dont il avoit même commencé les fonde-
mens. Léon IV . en écrivit à l’empereur Lothaire,
qui reçut avec joïe la propofîtion; exhorta le pape
à mettre au plûtôt la main à l'oeuvre , & envoïa
quantité de livres d’argent pour cet effet , tant
de fa part, que des rois fes freres. Le pape aïant
reçu la réponfe de l’empereur , affembla les R o mains
& les confulta fur l’execution de fon deffein.
Il fut réfolu de faire venir des ouvriers de
toutes les v ille s , des terres qui appartenoient au
public , Si des monafteres : pour travailler tour a
tour à ce grand ouvrage. On y emploïa quatre
ans : le pape s’y appliquant continuellement, §£ y
A n . 848.
XLV.
Le pape fortifie
Rome.
Anafi. in Léo. to»
8. Conc. p. 17»