
not. adSacram.
ap. Martenn*
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318 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e , ’
le prêcredoit recevoirlc Penitent, ôc dit: Quand
les Chrétiens viennent à la penicence , nous leur
ordonnons des jeunes,8c nous devons auili jeûner
avec eux, une femaine ou deux, ou ce que nous
pouvons, afin qu’on ne nous dife pas comme aux
pr êtres des Ju ifs , que nous chargeons les autres
de gros fardeaux , 8c n’y touchons pas du doigt;
,, On ne peut relever un autre fans fe pancher:3e
le médecin ne peut éviter la mauvaife odeur des
malades : ainfi nous ne pouvons guérir les pe-
cheurs, fans beaucoup de foins, de prières 8: de
larmes,Quand vous donnez confeil à<un pechegr,
donnez-lui auflhtôt fa penitence, de peur que
vous n’oubliez combien il doit jeûner, & que
vous ne iofez obligé de lui faire recommencer
faconfeffion. Aurefte, tous les clercs qui trouveront
cet écrit, ne le doivent pas lire-, mais
feulement ceux à qui il eft neceifaire, c’eft-à-dire
les prêtres. En cas de neceflué 8c l’abfence du
prêtre,un diacre peut recevoir le penitent à la
faintecommunion , c’eft à-dire,que s’il y voit
des marquesd’une converfion finçere il peut lui
donner l’euchariftie, quoi qu’il n’ait pas receu
l’abiolution. Le prêtredoit donc s’humilier avec
le penitent, 8c quand quelqu’un viendra pout
fe confeffer, il lui dira d’attendre un peu, juf-
ques à ce qu’il entre dans fa chambre pour prier.
Le penitent voïantle prêtre trifteôcpleurantpour
fes pechez, en aura plus d’horreur. Quand il
aura accompli lés jeûnes prefcrits, il faut lui
confeillcr d’en faire encore quelques autres, de
L i v r e q u a r a n t e - s e p t i e ’ me . 319
furérogation. Celuiquboe peut jeûner, rachètera
les jeûnes par les aumônes taxées felqn les fa-
cultez,Quand desefclaves viendront à vous, ne
les chargez pas tant de jeûnes que les riches, im-
pofez-leur feulement la moitié de la penitence.
Il n’eftpas vrai-femblable que ces faintes prati- Su[i liv, x„ .
quesfulTentnouvelleSjôcnousavonsvûquefaint ”• “ •
'Ambroife pleuroit avec les pêcheurs.
Enfuite les penitences font fpecifiées,mais plus
douces que dans les anciens canons. Pour l’homi-
eide volontaire , le laïque n’eft condamné qu’à
fept ans de penitence , dont il doit j eûner trois
ans au pain 8c à l’eau : le prêtre eft condamné à
dix ans. Pour l’adultere, trois ans: vol avec fra- c' *'
étion, cinq ans: firnple lârcin, trois quarantaines
au pain 8c à l’eau: maléfice,fept ans:devination, c,4r
forts des faints 8c femblables fuperftitions, trois '• ^
ans: ufure, trois ans: plaie à fang, quarante jours: c- 6~
y vreife , fept jours. La penitence des clercs eft 7-
toûjours plus forte , félon qu’ils font plus élevez s:
dans les ordres, Pour les troifiémes noces, on
ordonne trois femaines de jeûn e , pour les quatrièmes
ou cinquièmes, vingt 8c une femaines ,
qui font plus de cinq mois. Halitgar mourut peu 83*
après le concile de Paris, vers l’an 830. 8c eut
T h ie rry pour ion fuccefleur.
Agobard archevêque deLyon s’étoit attiré la xxix.
haine des Juifs, qui étoient en grand nombre
dans fa ville , àl’occafion du baptême de leurs Iuifs'
efclaves. Quatre ou cinq ans avant le concile de
Lyon, il en écrivitàtrois feigncurs des plus con