
A n. 817-
'B o ll. 1 4« Ja n -
fr 976.
X X X V .
Revolte de Bernard
roi d’l-
calie.
Eginb. an. 817.
818.
Aflronom.
Theg i z . i 'j ,
24.C
hren• MciJÎ.
817.
1 1 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e :
fes difcours, fit profeffion dans le monaftere
nomme Chenolac , fonde par faintEftienne fous
Leon Ifaurien. Methodius accepta volontiers la
commiffion d’aller à Rome pour fe mettre à couvert
de la pérfecution de Leon l’Arménien. Mais
il ne relâcha rien dans ce voïage del’obfervance
monaftique.
^ Le pape Pafchal envoya des légats &des lettres
a C.P. pour foutenir la caufe des im ages : rqaisce
fut fans effet, finon d encourager les catholiques,
Voïant le premier fiege de l’églife déclaré pour
eux. Defon côté le pape aïant rebâti de ne.uf à
Rome l’églife de fainte Praxede, qui menaçoic
ruine , y transfera plufieurs corps laints des ci-
metieres ruinez & abandonnez, ôc fonda, en me-
me lieu un monaftere pour des Grecs, où ils
faifoient jour & nuit l’office en leur langage. On
croit que c’étoit pour ceux qui fe retiroient alors
a Rome fuïant la perfecution. Le pape donna
à ce monaftere des revenus fuffifansen fonds de
terre & en maifons ; & orna magnifiquement
1 eglife de fainte Praxede, juiqu’à mettre fur
1 autel un ciboire ou baldaquin dehuiteens livres
d’argent.
Cependant Bernard roi d’ Italie indigné du
couronnement de Lothaire, fe révolta contre
1 empereur Louis fon oncle : qui aïant marché
promptementeontrelui, le parti fe diffipa, Sc
Bernard fe rendit avec pufieurs d e ffescqmpli-
ces. C ’étoit en 817. L’année fuivante ils furent
jugez à Aix-la-Chapelle; & quoique l’aiTemblée
L i v r e c j u a r a n t e - s i x i e ’ m e . z i j
des François les eut condamnez à mort, l’empereur
fe contenta de leur faire crever les yeux.
Mais Bernard en mourut trois jours après, aïant
régné quatre ans Si cinq mois depuis queChar-
lemagne fon aïeul l’eut déclaré roi. Troisévê-
ques complices de fa révolté furent dépofez par
leurs confrères, Sc envoïez en des monafteres.
C ’étoit Anfelme de Milan & Vulfolde d e Crémone,
tous deux fu jets de Bernard, Se Theodul-
fe d’Orleans né en Lombardie. L’empereur Louis
craignant quelque attentat pareil de fes trois
jeunes freres Drogon, Hugues Si Theodoric, les
enferma dans des monafteres, après leur avoir
fait couper les cheveux.
Ratgar abbé de Fulde fut depofé vers le même
tems; Il étoit né de parens nobles en germa-
n ie ,& avoitfuccedé l’an8oz.à Baugulfe fuccef-
feurdefaint Sturme. Ratgar orna magnifiquement
le monaftere, Sc cultiva les études: mais
il fe rendit fi odieux par fa dureté, que dés l’an
8 u . douze moines allèrent prefenter à Charle-
magne une requête contenant plufieurs plaintes
contre lu i, entre autres qu’il abolifloit les fêtes,
pour augmenter le travail, qu’il n’avoit point
d ’humanité pour les infirmes, Sc les v ieilla rds;
qu il faifoit des bâtimens exceffifs, qu’il negli-
geoitl hofpitalité , Sc recevoir trop facilement
des novices, fans éprouver leurs moeurs.L’empereur
Charlemagne fit examiner l’affaire par R i-
culfearchevêquede Maïence, Sc par trois autres
évêques, qui appaiferenc le trouble pour u»
A n. 818.
Coint. an 818.
n, j .
X X X V I .
S. Eigil abbé
de Fulde.
V i t a E g i l . t o . y *
Aft. p. z i j .
Ibid, ÿ* z$q.