
. g vertus, pourvu qu’on ne leur rende aucun culte
de religion. Il apporte enfuite l'autorité de laine
Grégoire, 8c finit en exhortant l’empereur Michel
à rétablir la paix dans les églifes de Ton
obéïffance.
jtremit&jo. L’empereur Louis ayant reçu ces écrits par
Rome!"'01“ à Halitgaire 8c Amalarius , fe les fit lire ; 8c en
étant content, il les envoya au pape Eugene,
to 7 c<m f Par J eretId e archevêque de Sens, 8c Jonas évêu
4s. que d’Orleans : avec une autre lettre, par laquelle
il prie le pape de conférer avec eux,touchanc
la légation qu’il doit envoyer en Grece; comme
étant des prélats inftruitsdes faintes lettres,
8c exercez dans la difpute. Nous ne vous les envoyons
pas, ajoûte-t-il, avec ce recueil des paf-
fages, pour prétendre vous inftruire : mais feulement
pour vous aider comme nous devons. Il
exhorte enfuite le pape à conduire cette affaire
avec tant de difçretion, que perfonne, ni Grec
ni Romain, ne puiffe y trouver à redire. Outre
cette lettre les deux évêques Jeremie & Jonas
avoient uneinftruètion qui portoit : Prenez gar-
Ibid. />, r 6 de d’ufer de beaucoup de patience 8c de mode-
ftie en conférant avec le pape , de peur qu’en
lui refiftant trop, vous ne le pouffiez à une opiniâtreté
invincible. Mais témoignez une grande
foûmiffion , pour l’amener peu à peu au tempérament
que l’on doit garder à l’égard des images.
Si vous pouvez convenir heureufement, 8c
qu’il vous déclaré vouloir envoyer fes légats en
Grece pour ce fujet; demandez-lui s’il lui plaît
L i v r e q j j a r a n t e - se p t i .e’m e : 17?_______ _
que nos envoïez les accompagnent. En ce cas , 1 '
donnez-nous en promptement avis par vos lettres,
& du temps de vôtre retour, afin qu’Halit-
gaire&Amalarius fepuiifent trouver près de nous
en même temps. C ’etoit apparemment ceux que
l ’empereur Loüis vouuloit envoîer en Grece.
Quelques-uns attribuent l’écrit du concile de
Paris à Agobard archevêque de Lyon. Du moins
ctoit-il dans les mêmes fentimens comme il pa-
roît par fon traité des images,: fait apparemment
en même temps:car il y releve quelques-uns des
abus dont fe plaignoit l’empereur Michel. Ce
traité d’Agobard n’eft prèfque autre chofe, qu’un
recueil de pafTages de faint Auguftin, 8c de quel- e J4<
ques autres peres, pour montrer qu’il n’eft permis
d’adorer que Dieu feul, qu’on ne peut le re-
prefenter par aucune image, 8c qu’on ne doit
rendre aucun culte, même relatif aux images 1. 15. îf,
des faints, il ne veut pas feulement qu’on les ,' li‘
nomme faintes, ôcil paffe jufques à dire, qu’à
l ’exemple du ferpent d’airain, il faut les briffer
lorfque le peuple enabufe. Il permet feulement
de les garder pour l’inftruâtion 8c la mémoire.
En un mot, de tous les écrivains de l’églife Gallicane,
c’eft Le plus oppofé aux Grecs touchant
le culte des images. > mmi.pnf. «:
On ne fçait point quelle fut la fuite de l’affem- 3- 44'
blée de Paris 8c delà négociation des évêques
Jeremie 8c Jonas auprès du pape : mais il eft certa
in , que les François foûtinrent encore quelque
tems la même doètrine touchant les ima-
Tome X . M m