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A N. «31.
Prolog. Àntiphon.
I l
342. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
des exemplaires de la première , qui en font voir
la différence. En ce voi'age il demanda au pape
Grégoire IV . des antiphoniers, de la part de l’empereur
, & le pape lui répondit qu’il n’en avoit
point qu’il put lui envoïer : parce que Vala en
une de fes ambaffades les avoit emportez en
France. Amalarius les trouva en effet dans le mo-
naftere de Corbie ; & les aïant conférez avec ceux
de France, il en prit occafion de çompofer un
fécond ouvrage fur ce fujet. On a encore d'Ama-
s*;«*, tom.%. larius un abrégé de l’office de la Meffe, fuivant
Çaftt. f . £352. 1 , 1 . " / 11
lordre Romain, Il y eft nomme Amalhere & qua-
lifié abbé, comme le ncunrnent quelquefois les anciens.
Dans ces ouvrages il a principalement cherché
a rendre raifon des prières & des cérémonies qui
eompofent l’office divin ; & il s’eft beaucoup étendu.
fur des raifons myftiques, dont plufieurs ne parodient
pas fort folides. Mais fon travail ne laiffç
pas. d’être d’une grande utilité , pour nous affurer
du fait > & nous montrer que les prières de la
meffe & des heures, étoient les mêmes qui font
marquez dans le facramentaire & l’antiphonier de
faint Grégoire , $c que nous difons encore ; & les
cérémonies telles que les reprefente l’ancien ordre
Romain : de forte que les écrits d’Amalarius font
une preuve auffi authentique que feroit nn manuf-
crit de l’an ,83p.
Il marque dans la préfacé que l’on difoit deux
pu trois meffes différentes les dimanches, où il
fe rençpntroit quelque fête des faints ; quoiquç
L î V R E Q Ù A R A N T E - S E E T I E ’ M Ë . 343
d’autres fe contentaffent d’en faire mémoire par
quelque oraifon. Il montre que toutes fortes de
prières font comprifes dans l’ordinaire de la meffe.
Il dit que la derniere oraifon qui fe dit aux mef- v. m '■
fes de carême après la pofteommunion, eft une
benediétion pour ceux qui n'avoient pas communié
: parce que tout le monde ne venoit pas pour
lors à la meffe tous les jours. Il entre enfuite dans
le détail de toutes les meffes : commençant à la
feptuagefime ; & marque tous les introïtes , les
épitres, les évangiles , tels que nous les difons l u . i. <•.?.
encore. Dans le carême il s’arrête aux jours qui
ont quelque obfervarice iînguliere, fçaVoir le mercredi
d’après la Quinquagefime où l’on commence
à jeûner, & à dire la meffe à none , au lieu
qu’auparavant on la difoit à tierce. Il conjeéïure Menardin/<«%
ce qui écoit v r a i, que les quatre premiers jours f ' Jl'
de jeûne avoient été ajoûtez depuis le temps de
faint Grégoire, pour achever le nombre de quarante.
La feConde fingularité dü carême eft le mercredi
de la quatrième femaine , où l’on ajoute à *.
la meffe une leçon & un répons. La raifon, dit
Amalarius , eft que ce jour on fait le troifiéme'
ferutin , qui eft le-plus grand des fept : les prêtres
- touchent de leurs doigts les oreilles & les narines’
des cathecumenes : cè jour on leur explique les
auteurs & les commencemens des quatre évangiles
: ce jour ils reçoivent l’oraifon dominicale &
le fymbole, pour les prononcer le famedi de P i ques.
J ’ai parlé plus au long de ces fçrutms oui