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Freculfe évêque de Lifieux avoir été moine de
Fulde, 8c étoit célébré pour fa doétrine. Nous
tin.it. avons de lui une chronique ou abrégé d’hiftoire
univerfelle, divifé en deux parties: la première
div ifée en fept livres depuis le commencement
du monde jufquesà Jefus-Chrift,dediée à He lir
facar abbé de C en tule ,q uia vo ité té fon maître,
& qui l’avoit excité à compofer cet ouvrage. La
“ fécondé partie eft dédiée à l’imperatrice Judith,
pour l’inftrudtion du jeune prince Charles fon
fils. Elle eft divifée en cinq livres, commençant
à Jefus-Ch rift, 8c Unifiant à faint Grégoire, c’eft-
à -d ire , vers l’an 600.
Canons furies Les aéles du concile de Paris font divifez et!
Sacxemcns. trois liv re s , dont le premier contient cinquante-
f ■ quatre articles, la plupart appuyez par l’autorité,
des anciens canons. Après avoir marqué quel’é-
glife eft gouvernée par deuxpuiffances, lafacer-
dotale & la roïale, on commence à traiter des
devoirs des évêques, c’eft-à-dire, de toute la reli-
*•6. gion. Sur le baptême le concile dit : Parce que
la foi Chrétienne eft établie par tout, 8c que
l ’on baptife les enfans avant l’age de raifon: il
eft neceflaire de fuppléer aux inftruélions donc
ils ne font pas capables ; 8c l’on ne peut affez dé-;
plorer la négligence, qui a fait ceffer cet ufage.
'•7- C'eft-à-dire,que l ’on nefaifoit point decatechif-
mes aux enfans. Plufieurs, foit par ignorance,
foit par prefomption, négligent les temps marquez
parles canons, pour l’adminiftration du
baptême , qui font les fêtes de.pâques 8c de
L i v r e q u a r a n t e - s e p t i e ’ mE. 309
la pentecôte. Nous leur déclarons qu’ils ne feront
pas impunis s’ils ne fe corrigent. On ne dote
point recevoir pour parrains ceux qui ne (ont
pas inftruits, puifqu’ils font obligez a mftruire
ceux dont ils repondent devant Dieu. On ne re- *
cevra point non plus pour parrains, foit au baptême,
foit à la confirmation, ceux qui font pénitence
publique. On exclura des ordres eccle- <
fiaftiquesceux qui ont été baptifezen maladie,
ou de quelque autre maniéré irreguliere : c’eft-
à-dire hors les temps reglez. On ne donnera la
confirmation que dans les mêmes jours où on
baptife, 8c les évêques ferontà jeun quand ils la
donnent > excepté les cas de neceflné. ^
Dcfenfe aux prêtres, fous peine de dépofition,
de quitter les églifes confacrées à Dieu, pour célébrer
la meffe dans des maiions 8c des ja rd in s ,
quoiqu’il y ait des oratoires bâtis 8c ornez pour
cet effet, il vaut mieux ne pas entendre la meffe,
que de l’entendre en un lieu où il .n’eft pas permis.
Or il n’eft permis de celebrer hors de l’ë-
g life , qu’en vo ïa g e , lorfquel’églife eft trop éloi-
gnée, parce qu’alors c’eft une neceflité, afin que
le peuple ne foit pas privé de la meffe 8c de la
communion : encore doit-on fe fervir d un
autel eonfacré par l’évêque. La loi ne permet
pas d’offrir le facrifice en tout lieu , mais feulement
dans celui que le Seigneur a choifi. Il eft
aufii défendu aux prêtres de celebrer la meffe
feuls : ce qui montre que les meffes baffes 8c particulières
commençoient à devenir fréquentes^
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