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138 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ’
reur fe fut déclaré : car il dit quel’hyver eftpafi*
fé , mais que le printemps n’eft: pas encore venu:
c’eft-a- dire que l’égli fe n’eft pas en paix,quoique
la perfecution ait celle.C’eft pourquoi,ajoûte-t-il
vos lettres n’ont point attiré d’aumônes. Gar
comment en aurions-nous pû faire étant loin de
C . P. difperfez en divers lieux ? Les colleCfes
n’ont pas encore été faites comme nous fouhai-
tions : excepté ce que vous verrez par le mémoire
inclus, 8c ceux qui ont donné croient recevoir
une grâce, aïant lhonneur de communiquer avec,
les faints lieux.
Depuis la mort de Léon l’ Armenien, Théodore
écrivit encore plufieurs lettres, oùil donne
des réglés, pour recevoir ceux qui étoient tombez
pendant la perfecution. il dit que l’évêque
qui après fa chute ne renonce pas à l’épifeopat,
n’eft pas véritablement penitent ; 8c que c’eft
ii.if.ij9. communiquer avec les heretiquesvquerecevoir
d’eux une penfion. Mais il déclare que celui qui
eft rétabli par la penitence, peut donner la bénédiction
de table.
En Occident l’empereur Loüis rappella dés
l’année 8 11.au parlement deThionville ceux qui
avoient eu part à la conjuration de Bernard roi
d’Italie. Il les fit venir en fa prefence, leur par-
Ajirmom.eod. j onna & leur rendit leurs biens confifquez.Theo-
dulfe évêque d’Orleans, qui étoit exilé comme
complice, quoiqu’il eût toujours protefté de fon
innocence, fut renvoi'é à fon églife : mais il mourut
en y retournant. Outre fon capitulaire & fon
I I . ep, i l
xlvi.
Penitence de
Tempereuc
Loü.'s.
- Sut>. n. 3 $1
Egidh. n. 82.1
m L
L i v r e q u a r a n t e - s i x i e ’me ; 2 3 9 __________
traité du baptême nous avons de lui plufieurs g ^
poëfies recueillies en fix livres, qui font les meilleures
de fon tems: aulfi étoit-il né de là les Alpes. s«P.Uv.xw.
La piece la plus connue eft l’hymne qui com- *i-
mence: G lof ta, laus & honor, 8c qui contient les ub.u.
loüanges de la ville d’Angers ,011 il la fit pendant
fon exil. On en chante encore le commencement
à la proceflion du dimanche des Rameaux. Jonas
fuccedâ à Theodulfe dans le fiege d’Orleans.En
cette même occafion l’empereur Loüis rapella de
leur exil Adalard 8c fes freres Vala 8c Benaire.il
obligea Adalardà reprendrelegouvernementde Egi„,iiiA
fan abbaïe deCorbie,dont les moines le defiroient ia”
ardemment ; 8c quelque temps après il le fit revenir
à, la Cour.
■L’année fuivante 8 12 . Loüis tint un parlement
à A ttign i, où parle confeil des évêques 8c des
feigneurs,il fe reconcilia avec fes trois jeunes
freres , Hugues , Drogon 8C Theodorie : qu’il
avo itfait tondre malgré eux. ilfeconfeflapubliquement
de cette adtion, 8c de la rigueur dont il
avoit ufé envers fon neveu Bernard roi d’Italie,
& envers l’abbé Adalard 8c Vala fon frere ; 8c en sup.iw. xix.
fit penitence publique,fe propofant d’imiter celle " •“ *
de l’empereurTheodofe. Il s’appliqua à reparer
toutes les injuftices commifesparlui, ou par fon
pere; & pour cet effet diftribua de grandes aumônes,
& fit faire beaucoup de prières par les
perfonnes confacrées à Dieu : cherchant à fe le
tendre propice en toutes maniérés.
En cette aftemblce l’empereur Loüis témoigna Agoi ^ cl