
An. 8 o?.
Vita Plat. c. 6.
n. ió.ep. 48.
lib. i.adAtban.
Theoib-t 4°J.
Ep. adEurop.
to 7. conc. pag.
\ipi.
? 0~ H I STOIRE E'CCI.E SI AS T IO.UE. |
n’étoit que menaces de l’empereur, qui fouvent-
les enyoyoit quérir, pour les preffer de iè rendre
à ià volonté. Enfin il envo'ia une compagnie de
foldats qui environnèrent tout d’un coup le mo~
naftere de Stude-, eniorte que peribnne n’oioit
le montrer. L ’évêque de Nicée & l’évêque de
Chrylbpolis vinrent parler à Platon & à Théodore
, pour les periuader de recevoir l’oeconome
Joièph, comme ayant fait le mariage en question
par ordre du patriarche Taraifè. C a r , di-
foient-ils, c’étoit un iàint comme faint Chryfof-
tome, vous devez recevoir fa difpenfe. Il vint encore
leur faire la même propofition à S. Serge *
où on les avoit enfermez.
Comme ils demeuroient inébranlables, Pem-
pereur fit aïFembler un concile au mois de Janvier
, la lèptiéme année de fon regne, indiéfion
fécondé, c’eft-à-dire, l’an 8 0? . Le concile étoit
nombreux. Il y avoit plufieurs évêques, plu-
fieurs.abbez, & trois des plus grandes dignitez
de l’empire. Ce fut un trifte ipeétacle, d’y voir
comparaître S. Platon, 11 venerable par là vieil—
lelTe & par fa vertu. Car comme il ne pouvoic
marcher, on le portoit fur les épaules, aïant fit
chaîne au pied 5 & ceux qui le portoient fe le
jettoient l’un à l’autre avec dédain. Théodore
auffi y fut traité indignement; & environné de
gens qui lui difoient, qu’il ne fçavoit ce qu’il di-
foit. En ce concile on déclara , que le mariage
de Conftantin avec Theodote avoit été légitimé
par dilpenfe ; & on prononça anathême à ceux
L i v r e q u a r a n t e - c i n q u i e ’me. 9 1__________
qui ne recevoient pas les difpenfes des fàints. g
L ’empereur fit lignifier ce décret à Platon, à
Théodore, & à l’archevêque Jofeph, comme ils ,p-+8,
étoientaumonaftered’Agathus près de C.P. Il cmg.c. v. ub.
leur envoïa pour cet effet quelques-uns de Ses 0<
écuïers qui leur déclarèrent, qu’ils étoient excommuniez
& dépofez par le concile. Enfiiite on
les mit en prilbnàS.Mamastous trois lèparez ;
& les mêmes écu'iers y vinrent, aportant le décret
de dépolition & d’excommunication qu’ils leur
lurent encore,quoiqu’ils fè bouchalfent les oreil- %£ rlteS
les. Enfin ils furent tous trois releguez dans des n. 37. vita Théo,
liles voilines de C. P. en des priions feparées. c-48'
Les moines de Stude furent tentez en toutes 5I.
manieres pour abandonner leur abbé. D’abord
l’empereur les fit mettre tous dans un bain gardé
par des foldats. Il les fit venir devant lui,& les interrogea
lui-même : prenant feparement les principaux
& les plus habiles ; & emplo'iant les fla-
teries, les promelfes & les menaces. Enfin il les .
fit enfermer en des châteaux ou des monafteres,
dont les abbez les traitoient encore plus mal qu’il
ne leur étoit ordonné. On faifoit cependant des
proclamations par toute la ville de C. P. pour
empêcher que quelqu’un de ces moines ne le
cachât. Il y en eut en effet qui fe retirèrent dans
une caverne déguifez en lèculiers , pour fèrvir
en fècret leur abbé, tandis qu’il étoit à C. P. niais
quelques-uns a'iant été trouvez furent emprifon-
ïiez dans le pretoite , & bannis de la ville. I MiBBIa
1 , • v r • Règles iur la Théodore dans fa priton écrivit a les anus pour dupeaft.
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