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to. 7. conc. p.
1 4 3 7-
Coint, an. 81 7.
»•
w xxv.
f Concile de
Celchyr.
to. 7. C./M484.
794 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
aufli-tôt après lameffe! Les religieufes tiroient
un rideau devant elles pendant la meiTe 8c l'office.
Et fi quelqu’une fe confeffoit,c’étoit dans l’égliie.
L ’empereur Loüis envoïa ces deux réglés aux
archevêques qui n’avoient pas affifté au concile,
ou n’avoient pas eu le temps d’en prendre copie,
& il fe trouve trois exemplaires des lettres écrites
a cette occafion : l’une à Sichaire archevêque
de Bourdeaux, l’autre à Magnus de Sens, la troi-
fiéme à Arnon de Salsbourg. L ’empereur leur ordonne
d’affiembler leurs fuffragans 8c les iupe-
rieurs des églifes,, de faire lire devant eux cette
réglé, & en faire tranfcrire des copies conformes
à l’original, que l’on gardoit dans le palais. Vous
les avertirez auffi, dit l’empereur, que nous envoierons
au premier jour de Septembre prochain,
des commiiTaires pour en avoir l’execution ; 8c
nous donnons ce terme d’un an , afin qu’il n’y
ait point d’excùfe.
En Angleterre on tint un concile le vingt-fep-
tiémedejuilletde lamême année 816. indiétion
neuvième, en un lieu nommé Celchyt. Vulfrede
archevêque de Cantorberi y préfidoit, 8c affifté
de douze évêques de différentes provinces. Que-
nufe, qui regnoit fur les Merciens depuis vingt
ans y étoit en perfone,avec plufieurs feigneurs;6c
il y avoir des abbez,des prêtres 8c des diacres.On
y fit onze canons, & on ordonna entre autres cho-
fes, que les églifes feroient dediées par l’évêque
diocefain avec l’afperfion de l’eau benite, & les
autres cérémonies marquées dans le rituel: enfui-
L i v r e q u a r a n t e - s 1 x i e ’me; 195
te l’euchariftie confacrée par l’évêque fera enfermée
dans une boëte avec les reliques, 8c gardée
dans la'nouvelle égliTe; s’ il n’y a point de reliques,
l’euchariftie fuffira, comme étant le corps 8c le
fang de notre Seigneur Jefus-Chrift. Il y aura
quelque peinture, pourmontrer à quel fainteft
dediée l’égliie ou l’autel. L’évêque choifira les
abbez & les abbeffes du confentement de la communauté.
On ne permettraaux Ecoftois défaire
aucune fonêtion ecclefiaftique , parce que leur
ordination eft incertaine. Tout jugemenc, ou autre
adte confirmé par le figne de la croix, fera in-
violablement obfervé. On voit dans ce temps - là
le même’refpett en Orient pour le figne de la
croix dans les foufcriptions : il étoit regardé comme
une efpece de ferment. Les abbez 8c les abbeffes
ne pourront aliéner aucuns fonds,que pour
la vie d’un homme , 8c du confentement de la
communauté; 8c les titres en demeureront au
monaftere. Quand une évêque fera mort on donnera
aux pauvres la dixième partie de fon bien :
foit en bétail, foit en autres elpeceS : 8c on affranchira
tousfesferfs Anglois de nation. En chaque
eglifeon dira trente pleaumes, chaque évêque 8c
chaque abbé fera dire fix cens pleaumes', 8c fix
vingt meffes, & affranchira troisferfs; 8c chaque
moine ou clerc jeûnera un jour. Aiiifi on joi—
gnoit l’aumône 8c le jfeûne aux prières pour les
morts. Quand les prêtres baptiient, ils ne répandront
pas feulement l’eau fainte fur la tête des
enfans; mais il les plongeront toujours dans le
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A n. Sit>.
c. 4,
c. j .
C. C.
eph. *teph. v. ad
Stjl.to. 8. conc.
p. 1407.