
A n. 808.
Cod- eaa.
Affric. cnn. 79.
Sup, n. 3.
ep. î t .
Mat th. X IX . 9 «
A
84 . H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
nedidion nuptiale? Le fécond canon porte, que
celui quia été dépofé pour un crime , n’eft pas
recevable après un an, à demander ionretablif-
fement. Celui-ci a été dépofé plus de neuf ans. I
V o ila , monpere,ce qui nous épouvante & nous I
ferre le coeur. C ’eftpour ne point communiquer I
avec lui ôc avec le défunt patriarche, que nous I
avons été enfermez , moi au lieu où vous de-l
meurez, nôtre abbé ôc les autres à Theifaloni-
que : & après nôtre retour nous ne nous ferions I
pas reconciliez au patriarche, s'il n'eut avoüé que I
nous avions bien fait. Si donc pendant le regne I
du prince adultéré, Dieu nous a fait la grâce de I
ne nous pas relâcher; comment aujourd'hui fous
un regne fi pieux trahirons-nous la vérité au pe- [
ril de nos ames. Nous fouffrirons tout jufquesà I
la m o r t, plutôt que de communiquer avec le I
coupable. Qu’il foitoeconomeà la bonne heure:
qu’eft-il neceifaire qu’il célébré'le facrifice ? il i
n’eft plus prêtre. Nous n'avons rien dit jufques I
i c i , nous avons diflïmuié deux ans, depuis fan re- i
tabliifement, pour garder la paix. Enfuite : Si j
on ne veut pas l'interdire, du. moins qu’on nous I
laiife en l'état où nous fommes depuis dix ans. l
Quanta ceux qui communiquent av e clui, é v ê -l
ques, pretres,abbez, quand ils feroient dix mille, I
il ne faut pas s en etonner. Ils ont bien commun!- [
que avecl adultéré, & pas un n’a dit un mot.
Dans une autre lettre au m êmeSimeon,il dit: I
Jefus-Chrift déclaré coupable d'adultere celui I
qui quitte fa femme légitimé f 8c ce crime fui-1
L i v r e q u a R A N T e - c i n q u i e m e - 85
vant le canon de faint Bafile, eft égal a 1 homicide
8t aux crimes les plus abominables : toutefois
celui- ci prefentant le prince adultéré a 1 autel
, a ofé dire devant tout le peuple: UniiTez,
Seigneur, vôtre ferviteur 8c vôtre fervante en
une chair, fuivant vôtre bon plaifir; 8c le refte
de la priere pour la benedidion nuptiale , que
nous lifons encore dans 1 EuchologuedesGrecs^
Puis il ajoute : N'eft-ce pas une chofe horrible a
penfer? quelle a été l indignation du faint efprit
fur un tel blafphême ! Comment la terre n’ a-
t'elle pas englouti fur le champ, comme Dathan
8c Abiron, celui qui le proferoit. Et toutefois au
lieu de pleurer jufques à la mort, 8c d’être en
exécration pour 1 exemple de la pofterite : il eft
rentré dans l’églife, 8c a repris publiquement les
fondions facerdotales,comme s’ila v o itfa it une
belle aétion. Et qu'il ne fe trompe pas, en ce
que l’adultere étoit empereur : tous les hommes
font fournis aux loix de Dieu. Il prétend donc fe
montrer plus iaint que faint Jean-Baptiftc,. 8c
l’accufer d’avoir repris Herode mal a propos, 8c
d’être mort pour une mauvaife caufe. Que s’ il
veut s’excufer fur l’ordre du patriarche Taraife,
pourquoi Taraife ne les époufoit-il pas lui-me-
me ? car c’eft aux patriarches à marier les empereurs
, 8c non pas à un prêtre ; cela ne s'eft jamais
fa it: mais je ne crois point, non plus que plu-
fieurs autres , qu’il ait reçu une telle commif*
fion. Que s’il d it, qu’il n’a point été interdit par
le patriarche Taraife : pourquoi donc a-t il ete
L nj
A n. 8o8.
ad Ampbil, c, 7.
Euchol.fil, 69«
7®.