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7 “ “ Romaine' ; & enyo'ierent au roi des députez char-
- N' 799' g £Z d’accuiitions contre le pape.
x h. Pendant le féjour que le pape Léon fit à Pader-
aatorn!de?1' born, il confacra dans l’égliie que l’on y avoit
S u l l l nouvellement bâtie, un autel où il mit des reli-
sùr.\". jui. ques de S. Etienne ’qu’il avoit apportées de Rome.
? 344' . Cette églife avoit été d’abord dépendante de celle
de Virsbourg, mais depuis quelques années elle
en avoir été ièparée à cauiè de la diftance des
lieux; & on lui avoit donné pour évêque Har-
mar ou Hatumar. llétoit né Saxon; & a'iantété
dans fon enfance donné en otage au roi Charles
pendant la guerre :1e roi le retint, il fut tonfuré,
inllruit dans les lettres, & mis dans le clergé de
Virsbourg: où il iè diftingua tellement par fon
mérité, qu’il en fut tiré par l’ordre du ro i, pour
être le premier évêque de Paderborn : ce fiege
demeura fujet à la métropole de Mayence com-
Ann. ngin. *me celui de Virsbourg. Les Saxons s’étant entie-
sm. Mitenf. rerocnt révoltez l’an 7g 2. Charles marcha con-:
tre eux, & ils iè fournirent iàns combat l’an 794.
mais ils fe fouleyerent encore en 7g y. & plus ouvertement
en 7g 8. & e ’eft ce qui obligea le roi à
y faire çe dernier voyage, Ces révoltés des: Saxons
étoient toûjours accompagnées d’apoftafie
cont re la religion chrétienne.
Dans ce même temps que Charles étoit à Pa-
Retra&ion de derbçfrn en 7 g g . il envoya à Urgel Leidrade
ïciix d'Urgei. archevêque ¿ e L y o n , Nefride archevêque de
Narbon.ne, Benoift abbé d’Anian, & plufieurs
autres, tant évêques qu’abhez, pour perfuader
L i v r e qu'a r a n t e - c in q j j 1 e ’ m e 15
Félix de quitter fon erreur, 8e fe foûmettre au
jugement de l’églife. Ces prélats étant arrivez à
U rg e l, reprefenterent àF e lix c eq u is ’étoitpaffé
au concile tenu à Rome la même année; 8e comme
on y avoit condamné fa lettre à Alcuin. Ils
l’inviterent à venir devant le roi; 8e lui donnèrent
parole, qu’il y auroit toute liberté de produire
les paffagesdes peres, qu’il prétendoitfavorables
àfon opinion. On peut mettre aü nombre
des conciles cette aiTemblée d’Urgei. Elle y
fut tenue apparamment pour reparerfur les lieux
le fcandale que Félix y avoit caufé, ôc l’archevêque
de Narbonne, qui y aififtoit, étoit le métro-,
politain de la province.
Félix fe laiifa perfuader 8e vint à Aix-la-Cha-
pelle, où le roi Charles paflal’hiver de cette année
799.quicommençoitla trente-deuxième de
fon regne. On y tint l'aiTemblée des feigneurs 8c
des évêques en prefence du roi. Felixy produi-
fit en toute liberté fes autoritez : les prélats le
combattirent ôc le convainquirent par raifon,
fans aucune violence. Il fe rendit 8c renonça à
ion erreur; mais à caufe de fes fréquentes rechutes
il fut dépofé de l’épifeopat ôc relégué à
L y o n , où il paifa le refte de fes jours, il donna
fon abjuration par écrit en forme de lettre adrefi-
fée à fon clergéôc à fon peuple d’U rg e i, où ilfe
qualifie jadis évêque, Ôc raconte ce qui s’étoit
paffé dans ce concile d’Aix-la-Chapelle; ôc comme
il y avoit été convaincu par les autoritez des
peres, entre autres de faint Cirille, de faintGre-
Tome X . D
A n . 79g,
Ta. 7. conc» f
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