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Vita Th. n. 4 j*
Theoph, 7.
40$.
81 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
il n’y a donc entre-nous aucun différend qu’au
fuj et de l’oeconome, dépofé par les canons en plu-
iieurs maniérés, qui recommence à exercer fes
fondions après neuf ans d’interdidion. Et ce
n’eft pas en cachette, on le pourroit fouffrir puif-
que nous n’y aurions point de part : mais on veut
qu’il exerce continuellement avec un prélat de
vôtre m érité, dans la fource du facerdoce dé cette
églife; c’eft-à-dire qu’il affiftoit à l’office fo*
lemnel de la cathédrale. Il étoit donc jufte pour
ne point fcandalifer le peuple de Dieu p r in c i palement
ceux de nôtre ordre , il entend les
moines, de le priver du facerdoce, ou du moins
de ne rien fàire contre nous irregulierement :
nous ne le difons. pas par crainte, mais par com-
paffion pour le public. Car.nous fouffrirons tout
moïennant la grâce de Dieu : mais nous vous
déclarons devant Jefus-Chrift & les anges, que
vous faites un grand fchifme dans nôtre églife.
Les hommes peuvent fefervir de leur puiflance;
mais quand ils ne le voudroientpas, ils font fournis
à la puiffance des canons.
Après cette proteftation, Théodore fe fepara
de lacommunion du patriarche, avec tous fes
moines : ce qui en fepara une grande partie du
peuple, c’eft-à-dire, les plus vertueux. Toutefois
la feparation de Théodore ne'fut pas connue d’abord;
& par difcretion il la tint fecrete autant
qu il p u t , ce qui dura deux ans ^confiderant
que comme il n’étoit pas évêque, il lui fuffifoit
de fe conferyer lui-même, & ne prendre point
L i v r e q o a R a n t e - c i n q u i e ’ m e . 83
[de part à ce mal. Mais enfin le-Logothete du
[Drome, c’eft-à-dire, l'intendant des voitures pu-
[bliques, officier confiderable à la cour, dit Je -
[feph archevêque de Theffalonique frere de
|Theodore : Pourquoi ayez-vous laiffé paffer tant
[de fêtes fans communiquer avec nous & avec le
|patriarche?dites-en hardiment la raifon.L’arche-
[vêque repondit : Nous n’avons rien contre les
[empereurs ni contre le patriarche, mais feulement
contre l’occonome dépofé par les canons.
[Les empereurs étoientNicephore & fon fils Stau-
jra ce , qu’il avoit fait couronner au mois de De-
[cembre 803. Le Logothete répondit: Les em-
[pereursn’ont pas beioin de vo u s ,n iàT h e ffa lo -
[nique ni ailleurs. Ils n’en dirent pas davantage
[alors; mais la chofe étant devenue publique dans
ÎC. P. plufieurs prirentle partideTheodore, fans
[toutefois ofer le déclarer.
Saint Platon ou plutôt faint Théodore fous fon
[nom, en écrivit au moine Simeon, parent de
[l’empereur: qui étoit de leurs amis, 8c fort affligé
lde la déclaration de l’archevêque Jofeph. Platon
te pried’appaifer l’empereur, pour lequel, dit-
fcl, nous n’avons que toute forte de refpecf, loin
■de rejetter fa communion. Nôtre différend n’eft
[que contre celui qui a fait ce mariage illicite ,
|& que Jefus-Chrift lui-même a dépoie, par deux
[canons entre l,es autres. Le premier défend à un
prêtred’affifter au feftin d’un fécond mariage:
[car le canon n’ a pas ofé parler d’un adultéré: &
combien auroit-il plusdéfendu d’y donner la be-
L i j
Thecd. I . ep. z
T h . l . i . e p . 5
Theoph, an, z,
p, 405.
X L 11.
Lettre de S.
Théodore Stu-
dice*
1 . ep, i i *
Neoe&f can. 7
u p .l x. n. 1 7