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vernées par des prévôts, choifis félon le mérité;
8 16- non fuivant l’âge , ou je rang qu’ils tiennent dans
l ’églife. Les boulangers, les cuifiniers 6c les autres
ferviteurs de la communauté feront choifis entre
les ferfs les plus fideles de l’églife. Les évêques
établiront un hôpital pour recevoir les pauvres,
ôc lui aligneront un revenu fuffifant aux dépens
d e l’églife. Les chanoines y donneront la dîme de
leur revenu, même des oblations; & un d’entre
eux fera choifi pour gouverner l ’hôpital, même
au temporel. Les chanoines iront au moins en carême
laver les pieds des pauvres: c’eft pourquoi
l ’hôpital fera tellement fitué qu’ils y puiflent aller
aifément.C’efl: fi je ne me trompe, l’origine
la plus certaine des hôpitaux fondez près des égli-
fes cathédrales, 8c dirigez par les chanoines.
Quoique les chanoines puiflent avoir des mai-
ions particulières, il y en aura toutefois une dans
le cloître pour les infirmes 8c les vieillards, qui
n ’en auront point d’autre, 8c leurs freres auront
foin de les vifiter 6c les confoler. Ces maifons particulières
devoient être pour s’.y retirer.le jour, ou
. en cas de maladie : car regulierement les chanoines
couchoient dans le dortoir commun. Il y aura
un portier choifi d’entre les chanoines, qui ne
laiffera entrer ni fortir perfonne fans congé , Sc
après complies portera les clefs au fuperieur. Les
femmes n’entreront point dans le cloître, & aucun
des freres ne leur parlera fans témoins. J ’ai
mis au long cette réglé, parce qu’elle efttrès-ce-
lefire; 6c a fervi pendant plufieurs fiecles à former
L i v r e qïtar a n t e -s ï x î e’me 193 .
imer les chanoines 8c les diftinguer de tout le refte .
du clergé. Celle de faint Chrodegang en étoit
comme le modèle.
Sup. U X LI II»
». 37.
X X IV .
Réglés des dba*
noineiTes.
to. 7. conc.pt
14 6.
Le fécond volume de la réglé compofé parle
concile d’Aix-la-Chapelle, eft la regledescha-
noinefles, qui contient vingt-huit articles. Les
fix premiers font des extraits de faint Je rôm e , de
faint Cyp rien , de faint Cefaire, de faint Athana-
fe, touchant les devoirs des vierges confacrées â
Dieu. Le refte preferit la maniéré de vie de ces
religieufes, conforme à celle des chanoines, autant
que le fouffre la diverfité du fexe. On leur
permet de garder leur bien, mais à la charge de
pafler procuration par ad e public à un parent ou
a un ami, pour l’adminiftrer 6c défendre leurs
droits en juftice. On leur permet aufli d’avoir des
fervantes. Au refte, c’étoit dé vraies religieufes:
engagées par voeu de chafteté, mangeant en
même re fed o ir, couchant en même dortoir, 5c
gardant exactement la clôture. Elles étoient voilées
6c vêtues de noir. On leur recommande d’être
toûjoursoccupées, de prières, de led u re , ou
de travail des mains; entre autres, de faire elles-
mêmes leurs habits, de la laine 6c du lin qu’on
leur fourniffoit. Elles élevoient de jeunes filles
dans le monaftere. Les prêtres qui leur adminif-
troient les facremens avoient leur logement 5c
leur églife au dehors, 6c n’entroient dans lemo-
nafterc que pour leurs fondions. Car l’églife des
religieufes étoit intérieure.Le prêtre y entroic accompagné
d’un diacre ôc d’un foudiaçre,8c fortoit
TomeX. B b
c» 11,
Ct 1 0 .