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36 H i s to i r e E c c l e s ia s t i que.
fences temporelles & Spirituelles comme 011 a
fait depuis. Il exhorte le roi Charles a prendie
foin de la converfion des Saxons 6c des Huns
nouvellement fournis : de ne leur point impofer
dans ces commencemens , la neceiïité de pàier
les dixmes à l’églifè, 6c de les faire bien inftruire
avant leur baptême , Suivant la méthode prei-
crite par iàint Auguftin. Il parle encore du baptême
dans une lettre à Paulin d’Aquilee, ou- il
blâme la pratique d’Efpagne, de ne plonger qu -
une fois les baptifez : ou repeter à chacune des
trois immerfions le nom de toutes les trois per-
fonnes de la Trinité. L ’ufege de l’églife catholique
étoit de ne nommer qu’une des perfonnes
divines à chacune desimmerfions.il reprend encore
dans cette lettre, ceux qui doutoient fi les
ames des Saints étoient reçues dans le ro'iaume
celefte avant le jour du jugement. Il écrit aulTi du
baptême à un prêtre nommé O d uin ,& auxfre-
res de l’églife de Lyon-, & en décrit tout au long
la préparation 6c l’adminiftration, mettant en-
fuite l’euchariftie, 6c la confirmation la derniere,
fens y parler d’onétion. Dans cette meme lettre
il blâme ceux qui mettoient du fel au feint fecri-
fice. Dans une autre adrelfée aux freres de la
province des Goths, il prouve la neceffite de con-
feifer fes pechez aux prêtres ; &, y exhorte les
jeunes gens de l’école de feint Martin. Enfin
étant interrogé par le roi Charles, pourquoi on
nomme les trois dimanches avant.le Carême,
feptuageiime, fexagefime_& quinquagefime, il
Ë^jÈÉMBâi L i v r e q.u a r a n t e -c i n q .u i e ’ m e . 37 _______
s’ efforce d’en rendre raifon. C eft ce qui me pa- 9,00,
roît de plus remarquable dans les oeuvres d’Al- .
cuin. Il mourut l’an 804» le jour delà Pentecôte J5oll. tom. 15*
dix-neuviéme de May. , „ ' fmÀui. tom. ¡.
Le roi Charles étant arrivé en Italie 1 an 800. p. 707s A?;‘
le pape Léon vint au devant jufquesà.Nomente Le pape fc
à douze milles pu quatre lieues de Rome, 6c le
roi le reçut avec grand relped. Ils fouperent en- AnEgin_FM
Semble, 6c enfuite le pape retourna à Rome où 1
le roi arriva le lendemain: le pape l’attendoit fur
les degrez de l’églife de feint Pierre, accompagné
de plufieurs évêques 6c de tout fon clergé.
Quand le roi defcendit de cheval, ils le reçurent
avec de grandes acclamations, 6c le conduifirent
dans l’églife en chantant 6c rendant grâces à
Dieu. C.’étoit le vingt-quatrième de Novembre,
& la quatrième fois que le roi Charles entroit
dans Rome..
Sept jours après il convoqua l’alfemblée du ‘ ^
peuple, &propofe publiquement les affaires qui
l’àvoient amené à Rome, puis il s’appliqua tous
les jours à les regler. Il commença par la plus
grande & la plus difficile, qui étoit d’examiner les
accufations intentées contre le pape. Pour cet Anajiaf.
effet il fit affembler daps l’églife de feint Pierre ,K u °’
les évêques, les abbez 6c toute la nobleflè des
1 François & des Romains. Le roi 6c le pape s’affi-
rent, 6c firent affeoir les évêques & les abbez, les
prêtres & les feigneurs demeurant debout. Il ne
fe prefenta perfonne qui voulût prouver les crimes
impofez au pape, 6c les prélats dirent : Nous
«