
j jo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
que d Orléans l'exhorterent en particulier à leur
A n . ,8y j. déclarer, s'il connoiiToic en lui quelque irrégularité
qui le rendît*indigne de l’épifcopat. Une partie
du .clergé & du peuple , qui étoient prefens lui
rendoit bon témoigt>n agOe.
e.
Ber tin. $ $ }.
Etant rentré dans le
concile, il d i t , q u il y auroix d arrogance à fe
prétendre digne d’un tel rang ; mais, que il quelqu’un
vouloit l ’accufer de quelque crime , il étoit
prêt à fe juftifier. Il ne fe prefenta point d’accu-
fateur { ainfi pour ne pas laifler plus long temps
vacant le fiege de Chartres, le concile ordonna,
que l’archevêque de Sens envoïeroit fur les lieux
des commiifarres examiner l’éledion de Bouchard,
& lui en faire le rapport, afin qu’il fût ordonné
canoniquement.
Deux moines de faint Medard de Soiflbns en-
avoient voulu tirer Pépin neveu du roi Charles,
& fils de Pépin roi d’Aquitaine , qui avoit été
renfermé par le confeil des évêques & des fei-
gneurs. Ces moines aïant tenté de s’enfuir avec
lui en Aquitaine : la communauté de S. Medard
avoit examiné leur caufe en prefence de plufieurs
abbez, & les avoir chaifez comme incorrigibles,
fuivant la réglé de faint Benoift. Rothade évêque
de Soiffons les fit amener au concile par fon archidiacre
: ils furent dépofez, car ils étoient prêtre
s , & releguez feparément en des monafteres
éloignez.
Le roi Charles fe plaignit au concile d’un diacre
de l’églife de Reims nommé Ragenfroy, qui étoiç
accufé d’avoir fait de fauifes lettres en fon nom ;
L i v r e q u a r a n t e -n e u v i e ’m e .' 551
& il lui fut défendu de s’abfenier du diocefe de — ---------
Reims, jufqucs à ce qu’il fe fût juftifié. Les au- A N- 8U*
très canons de ce concile contiennent des regle-
mens généraux , que les évêques prioient le roi
d’appuïer de fon autorité v & pour cet effet il pu- 7- «•
blia dans la feptiéme feffion un capitulaire de
douze articles.
Le premier porte que le roi envoïera des com- o *°m' *-etnc-K
miffaires , pour vifiter tous les monafteres avec *"»• &'
l ’évêque diocefain & celui qui joiüt du monaftere.
C ’étoit fouvent un laïque. On y réglera le nombre
des moines ou des chanoines : leur maniéré
de vie , leur nourriture & leur entretien : l’hof-
pitalité , les bâtimens & les réparations necef-
faires. On dreifera des états des biens, & du dégât
que les Normans y ont caufé. Défenfe aux
feigneurs d’empêcher les évêques de faire battre
de verges les colons ou païfans ferfs fujets des mêmes
feigneurs, quand ils l'auront mérité pour
leurs crimes. Le comte & les officiers publics <•. ¡>.
doivent accompagner l’évêque en fa vifite ; &
lui prêter main-forte , pour obliger à la peniten- 1 . 10.
ce & à la fatisfadion ceux qu’il ne peut y réduire
par l’excommunication. Ainfi les évêques mê-
loient la puiifance temporelle à la fpirituelle. Le
refte de ce capitulaire regarde la confervation des
biens ecclefiaftiques.
Saint Adric évêque du Mans affligé de paraly- Mor[x jc faint
f ie , avoit écrit au concile pour s’excufer , de ce Aidne au Mans,
qu’il n’avoit pu s’y trouver ; & fe recommander
^ 1 / a 1 r • o N f Conc• Suejfc aux pneres des eveques pendant la vie & après la