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les apparences ou efpeces fenfibles. On conjeétu-
• 855). re avec vrai-femblance, que cet écrit anonyme eft
”• io- la lettre de Rabam à Egil abbé de Prum : car il eft
certain qu’il lui en avoit écrit une fur ce fujet.
HH d£S Cependant les Normands continuoient leurs raands.
vages. iEn 855. ils firent le dégât du païs au-de-ta
Btum. 8)S. ¿¡g l’Efcaut. La même année ils entrèrent dans le
Betou à l’embouchure du Rhin. D ’autres étant
entrez par la Somme pillèrent le monaftere de
S. Vallery , la ville d’Amiens & les lieux d’alentour,
où ils mirent tout en feu. Ceux qui étoient
établis fur la Seine attaquèrent la nuit la ville de
Noïon ,' prirent l’évêque Immon avec d’autres
perfonnes nobles , clercs ôc laïques ; & aïant
pillé la ville , les emmenerent & les tuerent en
chemin. Deux mois auparavant ils avoient tue
Ermenfrid évêque de Beauvais ; & l’année pre-
cedente Blatfrid évêque de Baïeux. La crainte de
ces barbares obligea les moines de faint Denis en
France à transférer les reliques des faints martyrs-
à Nogpnt une de leurs terres dans le Hurepoix.
.-Bmin.iso. D ’autres Normans ayant fait le tour de l’Efpagne
entrèrent par le R ô n e , pillèrent quelques villes
& quelques monafteres , & s’établirent dans la
Camargue. De- là ils remontèrent le Rône j'uf*
ques à Valence ; & ayant pillé tout le païs aux
environs, ils revinrent à leur logement. De Provence
ils pafTerent en Italie jufques en T o fc an e ,
prirent Pife & d’autres v ille s , qu’ils pillèrent &
ravagèrent.
u. 8ji. Au mois de Janvier 861. les Normans qui
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étoient fur la Seine vinrent jufques à P a ris, ■
brûlèrent quelques bâtimens de S. Germain d e s -A n . 859.
Prez , dont les moines fe retirèrent dans leurs *"'■
terres de Brie avec le corps du faint. Il en demeura
vingt pour celebrer l’office le jour de Pâques
; & comme ils chantoient matines dans l’é-
glifc , ils furent attaquez par les ennemis : mais
ils fe faûverent avec un bonheur qui paifa pour
miraculeux.
Fin du dixième Tome.
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