
Theoph, pr&f.
i j t f H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ?
Theophane fe trouva libre fous le regne d’Irene.1
Il donna fes biens aux pauvres, affranchit fes ef-,
c la v e s , & mit fa femme dans le monaftere de
l’ifle du prince, après lui avoir fait de grandes
liberalitez. Pour lui il fe retira au monaftere de
Singriane, 8c s’occupoit dans la cellule à tranfctire
des livres. Il demeura fix ans dans l’IileCalony-
m e ,o ù il avoic fondé un monaftere. Delà il revint
à Singriane, & fonda auprès un autre mo-;
naftere en un lieu nommé Grand-champ, donc
enfin ilpritlegouvernement.
L ’abbé G eorge, fyncelle du patriarche Taraife
avoit entrepris une chronographie ou abrégé
d’hiftoire univerfelle depuis la création du monde.
Il la conduific jufques à l'empire deDiocle-
tien ; mais fe voyant près de la mort, il pria l’abbé
Theophane fon ami particulier , de continuer
l ’ouvrage. Theophane le conduifit jufques à fon
temps : ainfi les deux enfemble font une fuite
.entiere d’hiftoire. Theophane en comptant les
années de l’incarnation , fuit le calcul des Alexandrins,
qui commence huit ans plus tard que
le nôtre, Sclescritiquesy ont remarqué quelques
fautes de chronologie. Iln ’eftpastoûjours favo-i
rableà faint Platon ôt à faint Théodore Studite.1
Il n’approuve pas leur oppofition à l’éleétion du
patriarcheNicephore, ni l’avisdeTheodore,de
ne point rendre les Bulgares transfuges : mais il
ièmble approuver la fupercherie dont ufa l’eqi-
pereur Léon, quand il voulut faire aiTafïjner le
rpi de Bulgare?.
L I V R E
L i v r e q u a r a n t e - s i x i e m e . 1 3 "
L I F H E Q V A R A N T E - S I X lE 'M E .
LA lettre circulaire que l’empereur Charles
I.
Traitez furie
avoit écrite aux archevêques de fon roïau-
Baptême.
Sup, liv. x l y .
me touchant fe baptême, donna occafion à «. plu-50,
fieurs traitez fur ce fàcrement fliivant l’intention
de l’empereur : car il n’avoit pas tant demande ces
éclaîrciiTemens aux évêques pour lui que pour eux;
c’eft-à-dire pour les exciter à étudier la matière,
& à en inftruire les peuples. C’eft ainfi qu en ju- Theod. prifat*
geoit Theodulphe évêque d’Orleans : Car, ajoute
t-il , çe grand prince ne celToit point d exercer
les prélats à l’étude des faintes écritures, le clergé
à l’obfervation de la difeipline , les moines à la
régularité, les grands à donner de bons confeils ;
les juges à lajuftice, les guerriers aux armes, les
iuperieurs à l’humilité, les inférieurs à l’obéiflàn-
çe : tous à la vertu & à la concorde.
Nous avons quatre de ces traitez fur le baptême
qui ièrVirent de réponiè à la lettre de l’empereur.
Le' premier eft celui de Leidrade arche-
vêque de L y o n , que l’empereur Charles àiant v û ,
il trouva que l’auteur n’y avoit pas afiez expliqué
les renonciations qui précèdent le baptême : md.p. ■
c’eft pourquoi Leidrade ajouta une réponfè particulière
fur ce fujet, qui paroît plus travaillée
que Ja première. Le fécond traité du baptême
écrit en cette oçcafion , fe trouve entre les oeuvres ap.AU„m. ;
d’Alcuin: mais il eft d’Amalarius archevêque de ?• “ s1-
Tome X . ' S