
y5.« H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
très églifes du roïaume , par des lettres fynoda-
lcs du moins après fa €004311111311011.
Gothefcalc lui-même envoïa d é fis écrits par
un moine à Amolon archevêque de Lyon s le
priant inftamment de les lire. Amolon les atïant
re çu s , demeura long-temps en doute s’il devoit
répondre à un homme excommuniés ce qui ièm-
bloic être un mépris des évêques qui l’avoient
condamné. D ’ailleurs il paroiffoit contre la charité
derejetrer les prières d’un malheureux : il prit
donc un tempérament, qui fut d’écrire à Gothefcalc
, mais d’adreiler la lettre à Hincmar fon
métropolitain. Voici comme il parle à Gothefcalc
: Lorfquc vous étiez encore en Germanie •,
nous avons oui de vous des bruits fâcheux ;*que
vous fcmiezdes nouveautez, & que vous agiriez
des queftions impertinentes. Depuis nous avons
reçu , tant par d'autres que par vo u s , plufieurs
de vos écrits, où nous voïons pleinement vos
erreurs.
Il les rapporte enfuite, & les réduit à fept chefs.
Premièrement, qu’aucun de ceux qui font Tachetez
par le fang de Jefus-Chrift ne peut périr. Secondement
, que le baptême , l’euchariftie & les
autres facremens,nefont donnez que pour la forme
à ceux qui périffent ; & ne produifent en eux
aucun effet, & c’eft le troifiéme chef. Enforte
qu’encore qu’extérieurement ils aient été baptifez
ôc aient reçu les autres facremens, ils n’ont jamais
été membres de l’églife. Quatrièmement,
que les réprouvez font tellement prédeftinez au
L i v r e q u a r a n t e -h u i t i e ’m e . 5*7
mal ; qu’aucun d’eux ne peut jamais être fauvé ; --------------
comme fi la prédeftination impofoic neeeffité de A n .
mal faire. Cinquièmement, que la prédeftination
des réprouvez à leur perte eft auffi irrévocable,
que Dieu eft immuable:. Sixièmement,cjua
Dieu & les Saints fe réjôüiffent de la perte des:
réprouvez. Enfin Amolon trou voit mauvais, que-
Gothefcalc chargeât d’injures les évêques iesiad-
verfaires , & les traitât d’herctiqucs ôéde Rabn-
niques : au mépris de Raban ¿ évêque fi dbéfce &c
ihvenerable. Il l’exhorte à s’humilier & fe fou-
metere à l’autorité des évêques, pour rentrer dans
le fein de l’églifc. On croit que cettedeme:d * A—: Maug. diJf'C..iz^
molon eft de l’an 851. , . ie! .' f.jtG- -i ¡.
Elle fait voir que Gothefcalcn’étoit pas: toujours
auffi fage qu’il paróte dans fes confeffions
de foi ; & que de fo n p r inci pexte lapnéd e llin at i on
des réprouvez, il nrok des conferntencestrés-dures
: car toutes ces propositions/blâméespar Amo-:
Ion. en font dei fuicésoAVèc cette;lettre:aii trou-’/.. \19.
ve un fragment d’un, afatrii que "l’on croia^avoir.
été d’Amolon à Hincmàr:; où A traite dèiLupreuo
deftinati án de la grâce &.du librear bitte ,:foivanty
les principes de fàkft Auguftmeri; inazil a ruina
n Getteiaiinée % z . qui éccfttrla fixiémedu pape t x -
Loon IV . la.nouvelle ville: qu’il faifair bâtir: au- ^ Clte Uo‘‘
tour de:Béghfe. iaint-PietEe fut aehevéeé &i>l lai
dédia jiblemncllemeùt le:vingt-fcpriémé jbpcHd
Juin. Il la nomma de fon nom la cité Leomne ;
Sc aïant aflemblé plufie’Ursjévêques & tout fon
clergé, on chanta les litanies, le pfautier, des
Cité Lccniae.
t Anajh,